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Les murailles

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Auteur : Jean-Jacques Goldman
Compositeur : Jean-Jacques Goldman
Editée par : Editions J.R.G.

Version originale
Année : 1997
Interprétée par : Jean-Jacques Goldman
Distribuée par : Columbia / Sony Music

 

Reprises Où trouver ce titre Retour au menu

Année Interprète Support Référence Pochette
1997 Jean-Jacques Goldman K7 En passant K7 COL 488791-4
1997 Jean-Jacques Goldman CD En passant CD COL 488791-2
1998 Jean-Jacques Goldman CD En passant (Canada) CK91184 non disponible.
2000 Jean-Jacques Goldman 8 CD Intégrale 1990-2000 CD5 COL 498 836-2

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Les chansons sont souvent plus belles... Paroles Retour au menu

Géantes ces murailles bâties de pierre et de sang
Plus hautes que les batailles, défiant le poids des ans
Aujourd'hui quatre vents feraient s'envoler ces tours
Et l'on jurait avant que ça durerait toujours

Corons, terrils au nord, litanie des paysages
Aux vivants comme aux morts, la mine histoire et langage
Ce charbon peine et chance, chaque mineur l'a vécu
Mais un jour ce silence, oh pas un ne l'aurait cru

Et j'avais fait des merveilles en bâtissant notre amour
En gardant ton sommeil, en montant des murs autour
Mais quand on aime on a tort, on est stupide, on est sourd
Moi j'avais cru si fort que ça durerait toujours
J'avais cru si fort que ça durerait toujours

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"Et j'avais fait des merveilles en bâtissant notre amour. / En gardant ton sommeil, en montant des murs autour. / Mais quand on aime on a tort, on est stupide, on est sourd. / Moi j'avais cru si fort que ça durerait toujours."

Artist News : Tous ces efforts, finalement réduits à néant par le temps, auront-ils été vains ?

Jean-Jacques Goldman : Ce qui était vain, était de croire que quelque chose durerait toujours. Mais la passion, l'envie de bâtir ne sont jamais vaines, même dans un monde de l'éphèmère.

Entretien avec Sony Music
Propos recueillis par Vincent Blaviel, Eric Ferrua et Philippe Bonnin
(c) Sony Music France août 1997


Jean-Paul Germonville : Un autre titre, "Les murailles", évoque l'usure d'un amour, d'un certain monde du travail.

Jean-Jacques Goldman : Le genre de chanson qu'on ne peut ecrire qu'à 46 ans... pas à 20 !

Jean-Paul Germonville : Un sujet d'actualité.

Jean-Jacques Goldman : Un monde se termine alors qu'on a cru qu'il durerait toujours. La mine était même devenue une culture qui se transmettait de génération en génération. On ne peut pas vivre sans cette idée permanente d'éphémère.

Jean-Paul Germonville : Un sentiment qu'on n'a pas à 20 ans ?

Jean-Jacques Goldman : Non, je ne crois pas. A cet âge-là, quand on est amoureux, on est absolument persuadé que ça durera toujours. Si quelqu'un dit "Regardez les statistiques", la réponse est toujours la même : "Nous, c'est pas pareil !" Les statistiques ne font rien croire à 20 ans.

Jean-Paul Germonville : La vie se charge d'apprendre !

Jean-Jacques Goldman : L'expérience, le constat de certaines vérités.

Quelques mots en passant
L'Est Républicain, septembre 1997


Bertrand Dical : Il y a aussi sur ce disque "Les murailles", qui est une chanson sur les illusions perdues dont l'amour.

Jean-Jacques Goldman : "Les murailles" parlent des neuf couples de tout à l'heure devant la mairie, du fait que le mot "toujours" n'existe pas. Je ne trouve pas que ce soit une mauvaise nouvelle.

Bertrand Dical : Ah bon !

Jean-Jacques Goldman : "Longtemps" ça peut exister. Le fait de savoir que "toujours" est une vue de l'esprit, ça donne un petit peu plus de précieux à "maintenant".

Bertrand Dica : Rien ne dure toujours ?

Jean-Jacques Goldman : L'affection, l'amitié.

Un entretien avec le chanteur et auteur-compositeur français le plus prospère
Le Figaro, 29 septembre 1997


"Et j'avais fait des merveilles en bâtissant notre amour / En gardant ton sommeil en montant des murs autour / Mais quand on aime on a tort on est stupide on est sourd".

Jean-Jacques Goldman : C'est le son du clavecin au début qui la fait ressembler un peu à "La vie par procuration" mais sur le plan musical je ne pense pas qu'il y ait une grosse analogie. (Il fredonne). Oui, tu as raison. Il y a un rapport, il n'y a pas que le clavecin. Ce doit être la "touche Goldman". (Sourire). Ce serait de l'autoflagellation si je ne reconnaissais pas que j'ai un style, une façon d'écrire, d'arranger. Je ne ferai jamais certaines choses au niveau de l'orchestration parce qu'elles ne me touchent pas. Je ne bute pas contre mes limites parce que je ne compose que dans mon style. Je ne pourrais pas écrire une chanson qui devrait être jouée par un grand orchestre. L'envie (écrite pour Johnny Hallyday) a été repris par un autre arrangeur et, sur scène, joué avec un philharmonique. C'était pas mal mais la version originale m'allait aussi bien.

J'aurais pu rester dans mon magasin de sport et être heureux
Télé Moustique 3771, 06 mai 1998,


Pierre Chatard : Dans ta chanson "Les murailles", tu dis "quand on aime on a tort, on est stupide, on est sourd". Est-ce que c'est se tromper que d'aimer ?

Jean-Jacques Goldman : Non, non, il dit "on a tort, on est sourd", c'est-à-dire que c'est une erreur de penser qu'on est seul. La phrase erreur fondamentale, c'est "Nous, c'est pas pareil". Et on l'a tous prononcée une fois ou du moins on l'a pensée. On voit le monde qui s'écroule autour, mais nous c'est pas pareil. Moi je trouve que le fait de dire que nous, ça va être pareil, ça donne encore plus de valeur et d'intensité au moment où nous, c'est pas pareil. Faut penser qu'un jour on sera dans le domaine commun, quoi.

Jean-Jacques Goldman : l'interview
Générations, 15 mai 1998


Jean-Jacques Goldman : Erick a énormément apporté sur ce titre. Moi, j'avaîs juste l'idée de cette ambiance très moyenâgeuse, trop peut-être. Il l'a modernisée, l'a rendue plus évidente.

Paul Ferrette : Tout individu se sent concerné par la dernière phrase de la chanson, "J'avais cru si fort que ça durerait toujours".

Jean-Jacques Goldman : Je me souviens exactement quand l'idée de ce texte m'est venue. C'était lors de la "Tournée des Campagnes" et je jouais à Carcassonne ou tout près, de toute façon, je dormais là. Le soir, après le concert et le dîner, j'aime marcher. Et là, je me suis retrouvé sous les remparts. Je me suis dit qu'au même endroit, il y a plusieurs siècles, il y avait un homme qui construisait, pierre après pierre, avec le sentiment que ce qu'il était en train de bâtir durerait toujours, l'éternité ! Et aujourd'hui, partout, ces écriteaux "Ne pas toucher" car ces pierres s'effritent, tombent et finiront par disparaître. Ensuite, nous avons joué, toujours dans le Sud, à Barjol. C'est une ville qui a été pendant des siècles, le plus important centre de tannerie. Une magnifique rivière, avec tout le long, des dizaines de tanneries. Et des gens qui venaient de partout, les habitants étaient maîtres dans l'art du tannage et il y avait toujours un énorme besoin de ces cuirs. Et maintenant, Barjol est un petit village, avec des dizaines d'usines mortes le long de sa rivière. Je suis persuadé que ceux qui travaillaient là, qui eux-mêmes étaient fils et petit-fils de tanneurs se disaient que Barjol était et resterait le centre du monde de la tannerie. Voilà ces sentiments de "toujours" que l'on peut avoir à certains instants. Partant de là, tu penses également aux gens du Nord. Là aussi, tout le monde pensait que le travail du charbon ne s'arrêterait jamais, qu'il y en aurait pour toujours. Et bien non. Des régions entières sont abandonnées, sinistrées. Et puis, comme c'est une chanson, tu termines en disant que même lorsque tu crois être avec quelqu'un pour toujours, on l'a tous vécu, c'est pas toujours pour "toujours". Et c'est sûr, au moment où tu le dis, tu y crois dur comme fer ! On dit alors tous une phrase (dont je ferai un jour une chanson), "nous, c'est pas pareil" qui est la phrase la plus prétentieuse au monde. Mais si... Pour nous tous, c'est pareil. Et tu y crois très honnêtement. Des millions, des milliards d'hommes l'ont dit et le diront encore demain... et c'est très bien d'y croire.

Livre de partitions de "En passant"
Hit Diffusion, juin 1998


Erick Benzi : Sur la maquette, il y avait une ambiance médiévale encore plus poussée. Après réflexion, on a gardé partiellement cette tendance avec le clavecin et le hautbois tout en rajoutant d'autres choses se raccrochant à l'illustration du texte avec une idée de modernisme pour qu'elle soit également plus actuelle.

Paul Ferrette : Par contre, ce qui m'a surpris, c'est ce "blanc" entre les phrases : le silence brutal.

Erick Benzi : On revient là à l'importance du silence en musique. C'est une ponctuation, la respiration de la phrase. C'est peut-être choquant au début, mais je pense que cette découpe des phrases donne à chaque mot son poids. Pour le côté anecdotique, il y a des radios qui nous ont appelés pour nous dire qu'il y avait des trous dans ce titre. D'autres aussi, qui nous ont dit que le disque était "mono". Et oui, pour avoir un effet, j'ai mixé la fin d'un titre en "mono". Non, ce n'est pas un défaut, je vous rassure. C'est voulu.

Paul Ferrette : Ce n'est pas forcément la chanson grand public de l'album...

Erick Benzi : Grand public, non. Part contre, je pense qu'en spectacle, elle pourrait être intéressante. Ce climat particulier se prête à la mise en scène..

Livre de partitions de "En passant"
Hit Diffusion, juin 1998


Raphaël Toledano : Quel part d'autobiographie se retrouve dans vos chansons, Jean-Jacques ?

Jean-Jacques Goldman : Moi, je vis assez peu de choses. Oui. Enfin... [JJG est troublé par la question].

Raphaël Toledano : Par exemple, dans l'album précédent, beaucoup de chansons parlaient de séparation : "Quand tu danses", "Les murailles".

Jean-Jacques Goldman : Oui, mais franchement, ces chansons ont été écrites de façon tout à fait indépendantes de ce que je vivais ou de ce que j'ai vécu avant. J'ai une vie normale mais je suis beaucoup plus un observateur. A la limite, je parle assez peu de ce qui m'arrive et je suis beaucoup plus touché par un livre ou par un fait divers ou par quelque chose qui arrive à un proche. J'ai l'impression d'être beaucoup plus journaliste dans ma démarche que psychanalyste.

Rencontre avec Jean-Jacques Goldman
L'Arche n° 535, septembre 2002


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bientôt...

 




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