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Jean-Jacques sort lundi son album en public
(Le Soir (Belgique), 30 mai 2003)

Jean-Jacques sort lundi son album en public
Le Soir (Belgique), 30 mai 2003
Thierry Coljon
Retranscription de Stéphanie Morel

Un Goldman lumineux sur scène -----------------------------

Thierry Coljon : En voyant récemment Peter Gabriel, je me disais que vous aviez en commun de toujours vous casser la tête pour trouver des idées originales pour chacun de vos spectacles...

Jean-Jacques Goldman : Ça devient un système. J'y pense tout le temps. Quand je vais à un concert et que j'y trouve quelque chose de bien, je me dis qu'il y a peut-être là quelque chose à développer ou à ne surtout pas faire. Par exemple, j'ai été voir il y a quelques jours Vincent Delerm, et le moment de la voix off m'a tué. C'est trop fantastique. Je peux m'en inspirer par exemple pour dire ce que Michael (Jones) pense pendant qu'il règle sa guitare, etc.

Thierry Coljon : Comment se mettent en place toutes ces idées scéniques ? Êtes-vous plusieurs à cogiter ?

Jean-Jacques Goldman : D'abord, je décide seul des chansons qui seront dans le spectacle et de leur ordre. C'est une vision virtuelle, puis je donne les directions scéniques, comme être près des gens, avoir des danseurs et si possible trouver une idée pour le final, afin que les gens partent avec le sourire ou une émotion forte.

Thierry Coljon : C'est vrai que le coup de la scène qui s'élève à la quasi-verticale, c'est assez géant...

Jean-Jacques Goldman : Au départ, ce devait être sur "Nuit", puis j'ai changé. On était harnachés au niveau du bassin. Une fois que j'ai la maquette du spectacle, je fais une réunion avec les responsables de la scène, des lumières et des films avec qui je travaille depuis longtemps et je leur raconte le concert. Et eux me donnent aussi des idées. Pareil avec les musiciens.

Thierry Coljon : Dans le livret du double CD, vous dites : "Tout était compliqué"...

Jean-Jacques Goldman : Oui, la scène avec le corridor. Faut-il mettre de la sécurité ? Comment avoir deux systèmes de sono pour les deux scènes ? Faut-il faire un break ? Changer les instruments ? Comment font les techniciens pour être aux deux endroits ?

Thierry Coljon : En première partie, on a eu droit à une partie de basket. Le foot n'aurait pas été pratique et puis, après la prestation des Bleus à la coupe du monde...

Jean-Jacques Goldman : Déjà que j'avais pas mal vanné les Belges lors de la précédente Coupe du monde, là, je suis resté extrêmement discret. Cette première partie est née de la précédente avec le même type d'interaction avec les gens sur écran.

Thierry Coljon : Le disque "Un tour ensemble" est une fois de plus très original. C'est une façon d'éviter le piratage ?

Jean-Jacques Goldman : Le disque est copiable, mais c'est vrai que la pochette est une œuvre d'art en soi. En fait, je déteste le boîtier CD en plastique. C'est démystifiant par rapport aux pochettes des 33- tours. Ça me fait mal. Ici, c'est comme si la lumière sortait de la salle. J'ai le privilège de pouvoir assurer une certaine quantité, ce qui fait baisser énormément les coûts. Le surcoût n'est pas énorme.

Thierry Coljon : La chorale était polonaise. Les Irlandais étaient-ils trop chers ?

Jean-Jacques Goldman : Non, non. En fait, j'étais en contact avec une association spécialisée, à Paris, pour faire tourner les groupes de l'Est. C'est déjà avec eux que j'avais travaillé pour les Chœurs (ukrainiens) de l'Armée rouge. Pour moi, l'essentiel était de trouver des gens polyvalents, qui puissent danser la valse pour "Tournent les violons", danser la gigue et être choristes. Ce n'est pas si facile que ça à trouver. Et ce n'est pas nous qui avions à les gérer. C'est leur bureau qui s'occupait des hôtels, des transferts, etc. C'est très pratique pour notre société...

Thierry Coljon : A propos de gigue et de musique celtique, l'Eurovision a rendu hommage à cette musique via les représentants belges Urban Trad. Est-ce que vous suivez ce concours ?

Jean-Jacques Goldman : Non. Depuis quelques années, cela a moins de retentissement, donc je ne le suis plus. Mes références sont France Gall avec Gainsbourg ou Abba. On m'a déjà sollicité pour écrire des chansons, mais, non, ça ne m'inspire pas.

Thierry Coljon : Vous avez toujours été à la frontière de la variété et de la bonne chanson française. On a un peu l'impression aujourd'hui que ce fossé, à nouveau, s'agrandit. Comme dans les années 60 et le début des années 70...

Jean-Jacques Goldman : Oui, j'ai l'impression que, dans les années 80 et 90, je n'étais pas tout seul à faire ce grand écart. Il y a eu Daho, Bruel, Obispo... qui n'étaient ni Claude François ni Brassens. On était en gros les fils de Balavoine et de Berger. Ce qui a caractérisé ces années 1980 à 2000, c'est cette absence de dualité entre multitude des yé-yé et les grands interprètes à textes, mais surtout l'absence de nouveaux artistes. Nous, on s'est retrouvés seuls. Il y a cinq ans encore, pour les Enfoirés, quand on demandait de grands noms, c'était essentiellement les quinquagénaires. C'était anormal. Maintenant, il y a les Garou, les De Palmas et les filles qui sont arrivés.

Thierry Coljon : Vous êtes fort sollicité en terme d'écriture de chansons. On a un peu l'impression que cela devient une usine Goldman, non ?

Jean-Jacques Goldman : Je ne pense pas. Franchement, si on fait le compte de ces vingt dernières années, si on prend toutes les chansons, on n'arrive pas à plus de douze chansons par an. Je ne pense pas en faire plus d'une par mois, en moyenne. Là, j'ai fait un texte pour De Palmas, quatre pour Maurane, deux et demi pour Fiori... Pour le prochain album en français de Céline (Dion), je n'en ai fait que trois. J'ai fait des propositions à Patricia (Kaas) et à Lââm que j'aime bien. Je ne cherche plus à m'impliquer dans la réalisation complète d'un album. Je l'ai fait pour Céline et Johnny, mais que puis-je leur apporter de plus ? Je peux le faire, mais je me répéterais. J'adore les trois que j'ai écrites pour Céline et les autres chansons des copains, qu'elle m'a demandé de produire pour qu'il y ait une unité. Je n'ai pas vu son spectacle à Las Vegas. J'y suis allé du 30 avril au 12 mai pour y faire les voix, car elle faisait un break à ce moment-là. Je la verrai l'année prochaine...

Thierry Coljon : Maurane nous disait que votre matériel d'enregistrement, avec un petit micro en plastique, l'avait fortement impressionnée. C'est votre truc ?

Jean-Jacques Goldman : Non. Mon luxe est de ne pas avoir le meilleur micro du monde mais le plus petit pour pouvoir voyager avec. Je me fous du son. Ma petite valise avec mon petit clavier et mon petit micro me suffisent amplement pour faire mes maquettes.

Mais que fait-il à Bruxelles ? ------------------------------

Quand Jean-Jacques vient en concert à Forest-National, il reste plusieurs jours à Bruxelles. On s'est demandé ce qu'il y faisait, la journée, à part jouer au tennis avec son frère Robert ?

Jean-Jacques Goldman : Cette fois-ci, comme on avait le temps, j'avais mis un vélo dans la soute du bus et donc je me suis beaucoup promené en ville en vélo. J'allais voir des copains, je me rendais à Forest sur ma bicyclette... Je connaissais plus ou moins la direction. Je me suis aussi baladé dans le centre car je connais un peu la ville. Avec ma casquette, on ne me reconnaît pas. A Paris, c'est pareil. Je fais beaucoup de moto aussi. Et puis ceux qui me reconnaissent ne sont pas plus étonnés que ça... Je ne cherche pas à tout prix à me tenir en forme, mais, le vélo, c'est surtout plus pratique.

Roland Garros : ses pronostics ------------------------------

Jean-Jacques adore jouer au tennis et il lui arrive d'assister à quelques matches à Roland Garros. Il nous a semblé intéressant de lui demander ce qu'il pensait de Justine Henin-Dardenne et de Kim Clijsters, et surtout quels étaient ses pronostics.

Jean-Jacques Goldman : Je pense que ce sera Serena qui l'emportera en finale face à Kim Clijsters. Je suis super séduit par Justine, ne serait-ce que pour son revers. Mais, franchement, quand je la vois arriver sur un court, j'ai l'impression qu'elle va à l'abattoir. Physiquement, je la vois en face de monstres alors qu'elle est restée vraiment très féminine, elle est jolie, quoi ! Mais je suis impressionné par Clijsters. Elle a une ténacité et un physique...

Amélie Moresmo a des capacités, mais je la trouve actuellement encore un peu trop inconstante. Elle peut gagner n'importe quel match mais elle peut perdre aussi n'importe lequel.

Je suis ça de près, c'est vrai, mais je préfère la télé finalement, on voit mieux. Et puis maintenant que j'habite à Marseille...·

"Un tour ensemble" exceptionnel -------------------------------

L'objet De face, le format semble normal, mais son épaisseur exceptionnelle s'explique par les deux piles et les ampoules s'allumant quand on ouvre le boîtier. Quinze diapositives interchangeables laissent un superbe souvenir. Sortie le lundi 2 juin.

La musique Non seulement il reproduit le spectacle à l'identique, avec son intro acoustique parmi le public, sous forme de répétitions, mais tout le reste y est, présentation des musiciens en medley comprise.

Le single Il s'agit de "Et l'on n'y peut rien" sortant sous un format original, avec le clip en plage DVD.

Le DVD Il n'existe pas encore de DVD de Jean-Jacques Goldman, mais ce "Tour ensemble" devrait bien sortir en octobre, avec les bonus habituels de la vidéo.


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