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Les exercices de styles de Jean-Jacques Goldman
(Le Progrès de Lyon, mai 2002)

Les exercices de styles de Jean-Jacques Goldman
Le Progrès de Lyon, mai 2002
Propos recueillis par Thierry Meissirel
Retranscription de Florence

"JJG" fait une pause de quatre soirées cette semaine à la Halle Tony- Garnier de Lyon et affiche complet. Il revient pour trois concerts cet été, à Fourvière et à Vienne. Complets. Décidément, on ne semble pas se lasser de Jean-Jacques Goldman, qui s'offre dans son dernier album des chansons de genre, écrites "pour les pieds". Le chanteur de Montrouge s'affirme plus que jamais comme artiste "de variété".

Thierry Meissirel : Qu'est-ce qui vous a donné envie de faire un album centré sur la danse ?

Jean-Jacques Goldman : Comme d'habitude : c'est venu peu à peu. Quand j'ai commencé à écrire des chansons qui étaient des duos et des trios, j'ai fait un album avec Carole Fredericks et Michael Jones. Une autre fois, il était question de la couleur rouge dans plusieurs chansons, ça a donc été l'album "Rouge". Cette fois, j'ai commencé à composer et c'était chaque fois des danses. Ça se dessine souvent ainsi, aux deux tiers du projet. Et les deux ou trois dernières chansons, je les fais entrer dans le concept aux forceps…

Thierry Meissirel : Est-ce qu'il y a une danse qui manque sur "Chansons pour les pieds" ?

Jean-Jacques Goldman : Oui, il y en a même deux… J'aurais aimé inclure une chanson yiddish, à la manière de "Comme toi", un truc un peu slave ou russe. C'est une musique qui me tient à cœur mais je n'ai pas trouvé de chanson dans ce style. Il manque aussi une ambiance country and western comme j'avais fait "Elle a fait un bébé toute seule"…

Thierry Meissirel : Il manque aussi la musette, puis la techno et la disco. Ce sont aussi des musiques pour les pieds…

Jean-Jacques Goldman : Ah, musette, pourquoi pas ? C'est pas trop ma musique au départ, mais il y aurait pu. Il y aurait dû même… Pour la techno, c'est pas trop mon truc. Mais "Je marche seul" était un peu disco, et on avait fait un remix pour les boîtes. Vous savez, quand je faisais des bals, on avait l'habitude de passer d'une ambiance à l'autre. On faisait un tango, et on passait à un James Brown. On était de vrais juke-boxes à l'époque…

Thierry Meissirel : La musique, vous la pensez avec votre tête ou avec vos pieds ?

Jean-Jacques Goldman : Toujours avec les pieds. Je ne fais pas une musique de tête. J'ai un dictaphone posé sur mon piano, un autre dans la sacoche de la guitare. Quand je joue, c'est ma façon de prendre des notes. Pour les paroles, je fonctionne comme ça aussi, avec des petits carnets. Ensuite, je fais une réunion entre l'auteur et le compositeur, et j'essaye de savoir ce qui peut coller… J'ai un cahier où tout est noté, chaque chanson à venir. Et il me faut à peu près une année pour maquetter tout ça, puis six mois pour enregistrer…

Thierry Meissirel : Vous avez écrit un hommage à Status Quo, et vous dites que vous appréciez leur constance…

Jean-Jacques Goldman : C'est un de mes groupes préférés, notamment sur scène. Ils n'ont jamais dérogé à leur genre. Ils en ont fait un art…

Thierry Meissirel : Alors que vous, vous passez les styles en revue.

Jean-Jacques Goldman : Oui, mais eux, ce sont des musiciens rock, moi je suis un chanteur de variétés. Donc, voilà, c'est varié ! Je ne crois pas que mon travail soit d'être novateur. Je veux me faire plaisir, et toucher les gens. Je n'ai pas la prétention d'inventer une nouvelle musique, ni de rester sur un style unique.

Thierry Meissirel : Vous aimez travailler longtemps avec les mêmes gens ?

Jean-Jacques Goldman : Pas forcément. Sur le plan personnel oui, bien entendu. Mais sur le plan professionnel… Ça, c'est au-dessus de tout. Il m'est arrivé à trois ou quatre reprises de cesser de travailler avec des gens qui m'étaient très proches parce que les chansons en pâtissaient. Ce qui compte, c'est la musique. Je suis prêt à travailler avec un "connard", si c'est le meilleur batteur du monde !

Thierry Meissirel : Sur une tournée, c'est plus dur…

Jean-Jacques Goldman : Là, c'est le contraire : sur une tournée, il faut des potes. Vous remarquerez que ce ne sont pas exactement les mêmes musiciens entre le studio et la scène.

Thierry Meissirel : Est-ce que ça va poser problème de jouer cet album sur scène ?

Jean-Jacques Goldman : J'ai recommencé à travailler sérieusement le violon, et le bassiste s'est initié à la vielle. On va essayer de refaire certaines parties sur scène. Je ne garantis rien pour les cornemuses, on prendra peut-être des samplers. Quant aux chœurs de "Ensemble", on va essayer de faire chanter les gens. Ils ont déjà tendance à le faire naturellement, mais on va organiser tout ça en canon…

Thierry Meissirel : Vous avez subi pas mal de critiques sur la façon dont vous faites votre métier, et vos relations avec la presse. Ça vous fait grimper aux murs ?

Jean-Jacques Goldman : Pas vraiment. Ça m'a juste un peu étonné. Pourquoi ça éclate maintenant, je ne sais pas… Ça fait vingt ans que je travaille avec la même presse et vingt ans que c'est la même chose. Même à "Salut les copains" ou "Podium" à l'époque, je disais , ok je vous fais des interviews, on fait des photos, mais en échange vous ne me mettez pas en première page. C'est ma façon de faire. On ne me reconnaît pas dans la rue, je vis comme je l'entends, c'est important pour moi.


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