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Yannick Noah, raquette 'n'roll
(Le Soir (Belgique), 13 décembre 2000)

Yannick Noah, raquette 'n'roll
Le Soir (Belgique), 13 décembre 2000
Propos recueillis par Joëlle Lehrer
Retranscription de Jean-Michel Fontaine

Jean-Jacques Goldman lui a apporté sur un plateau la suite de "Saga Africa". Noah, le champion, fan de Bob Marley, lance ses chansons comme autant de moments de bonheur. Interview.

Joëlle Lehrer : Comment votre collaboration avec Jean-Jacques Goldman et son équipe s'est-elle mise en route ?

Yannick Noah : On s'est rencontrés, plusieurs fois, pour les Restos du Coeur. J'ai toujours beaucoup aimé la façon dont Jean-Jacques Goldman travaille, ainsi que ses qualités humaines. Un jour, son frère Robert, qui est aussi son bras droit, m'a téléphoné et m'a dit qu'ils voulaient me faire un album. Jusque-là, j'avais très peu chanté en français parce que les textes que l'on me proposait ne me plaisaient que moyennement. Quand j'ai reçu les premières maquettes de ces chansons, je me suis senti immédiatement investi dans le projet. On m'a fait un très beau cadeau.

Joëlle Lehrer : Vous adhérez donc à la phrase: "Je suis naïf mais vivant" ?

Yannick Noah : Complètement! Il y a en moi un côté assez juvénile avec cette foi inébranlable qui, parfois, ressemble à de l'inconscience. Et effectivement, j'avance.

Joëlle Lehrer : Etes-vous quelqu'un de très protégé ?

Yannick Noah : Oui, j'ai une famille et des gens très proches, sur lesquels je peux compter dans les moments difficiles. Je crois être bien entouré.

Joëlle Lehrer : Comment faites-vous pour rester zen, quoi qu'il arrive ?

Yannick Noah : Quand je vois tout ce qui se passe autour, je me sens forcément privilégié. Dans nos sociétés, on a pas mal de chance. J'essaie d'en profiter. Et quand j'ai de l'amour et de l'énergie en excès, j'essaie de les partager. Je pense que le bonheur passe avant tout par l'autre. On ne peut pas être heureux quand on est entouré de gens malheureux. Le bonheur des autres prime. Si on peut partager, échanger, on est déjà sur la bonne voie. C'est d'abord sur le plan humain, mais cela peut aussi se situer sur le plan professionnel.

Joëlle Lehrer : Cet album, ce sont des ondes positives que vous envoyez aux gens ?

Yannick Noah : Il y a toujours un choix quand on commence à jouer avec l'image et à chercher une direction. Il y a la possibilité de parler des problèmes qui nous entourent ou celle d'amener les gens vers un rêve, de parler d'espoir. Il y a aussi des choses qui sont belles. Pour moi, écouter un disque, c'est me faire du bien. Je n'ai pas besoin de textes qui mettent le doigt sur ce qui ne va pas.

Entre New York et Paris

Joëlle Lehrer : Vous véhiculez l'image d'un homme qui aime la fête.

Yannick Noah : Oui, c'est une image colorée, souriante. Cela a fait partie de moi à une certaine époque, mais cela s'est ralenti parce que ma famille s'est agrandie, j'ai quatre enfants. Mais j'aime toujours la fête et mes enfants aussi. Ce sont des enfants libres.

Joëlle Lehrer : Vivez-vous avec vos quatre enfants ?

Yannick Noah : Non, je vis avec les deux petites [sa deuxième femme, le top-model Heather Noah vient de refaire sa vie] et les deux grands vivent avec leur mère, Cécilia, avec laquelle je m'entends très bien.

Joëlle Lehrer : Comment faites-vous, alors, pour concilier la vie de famille et le travail ?

Yannick Noah : Les petites sont souvent avec moi. Elles ne vont pas encore à l'école. Donc, on se partage entre New York et Paris. New York où je vis, Paris où je travaille.

Joëlle Lehrer : Artistiquement, ce n'est ni New York, ni Paris qui vous inspirent mais l'Afrique et, plus particulièrement, le Cameroun.

Yannick Noah : Il y a des moments où on a envie de parler de notre enfance. Je suis parti du Cameroun à onze ans. Je n'ai pas cessé de voyager, ensuite. Quand je me trouvais à New York, j'écoutais du rock français ; et quand j'étais en France, j'écoutais de la musique américaine. Mais c'est vrai que j'ai toujours aimé ce que faisaient Fela, Manu Dibango, Touré Kounda.

Joëlle Lehrer : Où en êtes-vous avec le tennis ?

Yannick Noah : Je joue toujours un peu avec les vieux, dans le circuit des plus de trente-cinq ans. J'aime toujours ça et j'ai besoin d'avoir une activité sportive.

Joëlle Lehrer : Avez-vous eu l'occasion de jouer au tennis avec Goldman ?

Yannick Noah : Pas encore, mais je sais qu'il adore ça.

Joëlle Lehrer : Bob Marley est-il une de vos idoles ?

Yannick Noah : Bien sûr. Vous n'avez pas vu ma tête ? [rires].


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