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NRJ Saint-Omer 102.3
(Mai 1998)

NRJ Saint-Omer 102.3
Mai 1998

NRJ : Jean-Jacques Goldman, bonjour et tout d'abord merci de nous accorder une nouvelle fois une interview sur NRJ. Avant tout, on a vu énormément de monde, des bouchons à l'entrée du concert, les trois dates sur la région Nord-Pas-de-Calais sont pleines et archicomplètes, est-ce qu'il y a d'autres dates de prévues ?

Jean-Jacques Goldman : J'ai vu en arrivant un panneau avec une date en novembre, m'a-t-il semblé ?

NRJ : Eventuellement il y aura une tournée des campagnes, je me souviens il y a quatre ans la tournée des petites villes, c'était hyper sympa.

Jean-Jacques Goldman : Je sais pas, je sais pas encore, c'est-à-dire que là on est parti jusqu'au mois de décembre pour faire la tournée conventionnelle, on va dire celle des grandes villes, puis après faut voir si on a encore du jus, si on a encore envie, si on s'entend encore bien, si on a encore envie de tourner et de faire des petites salles, mais j'espère.

NRJ : Un nouvel album que tout le monde connaît maintenant depuis quelques mois qui s'appelle "En passant". On a un peu l'impression de retrouver le Jean-Jacques Goldman des années 1981, lors de ses débuts, au niveau scénique principalement c'est-à-dire qu'il n'y a plus Carole Fredericks comme on a vu avec les choeurs de l'Armée Rouge également, on retrouve un peu Goldman le solitaire, est-ce que je me trompe ou est-ce c'est l'impression que vous avez voulu donner au public ?

Jean-Jacques Goldman : J'ai rien voulu donner comme impression, simplement les chansons sont venues comme ça, c'étaient des chansons plus solitaire, des chansons plus acoustiques, elles ont été comme ça, mais de la même façon j'avais pas d'a priori quand j'ai fait le duo ou le trio avec Carole et Michael, c'est simplement que les chansons qui venaient étaient des duos ou des trios, donc ce sont les chansons qui décident.

NRJ : Des inspirations. En parlant justement des ces fameuses chansons, les inspirations on les trouvent où, c'est une question que je me suis toujours posé, parce que vous écrivez pour Céline Dion et pour un tas de personnes, vous écrivez également pour vous forcément, et je veux dire, ça n'arrête pas, il y a une machine quelque part, quelque chose de secret ? Le secret Jean-Jacques Goldman ?

Jean-Jacques Goldman : Non, non, d'abord y en a pas tant que ça, je dois faire peut-être une chanson par mois, même pas, si vous faites le compte. C'est une façon de voir les choses, c'est-à-dire je peux lire un article de journal, discuter avec quelqu'un, par exemple, je sais pas, je me rends compte en discutant avec des femmes qu'elles sont très curieuses de connaître leur rivale par exemple, bon ça tout le monde peut le remarquer en discutant. Je le note quelque part puis je fais "Je voudrais la connaître" pour Patricia. Je peux lire un article dans le journal ou voir un truc à la télé, par exemple je vois un championnat d'athlétisme, puis tout à coup je vois Gabré Sélassié par exemple qui est un coureur éthiopien, tout à coup son visage avec toutes les caméras qui fondent sur lui et lui il y a vraiment un visage extrêmement naturel avec un vrai sourire, bon ben je fais la chanson "Le coureur" ! Ça vient en regardant les choses.

NRJ : En me regardant ou en nous regardant, pas de ?

Jean-Jacques Goldman : Peut-être, je vais peut-être faire une chanson sur un joli p'tit couple qui travaille à la radio.

NRJ : Un sondage, justement on parlait des femmes il y a quelques minutes, un sondage réalisé il y a quelque mois vous mettait en tête du hit-parade des personnalités françaises toutes catégories confondues, préférées des femmes, est-ce qu'y a un remède également pour ça ?

Jean-Jacques Goldman : Ah j'étais pas au courant de ça, non je crois pas, c'est spécifique au Nord alors.

NRJ : Le Nord parlons-en, puisque si je ne m'abuse vous avez été pendant quelques années sur la métropole lilloise, est-ce que le retour sur Lille comme les années précédentes ça vous rappelle des souvenirs, des bringues, des bons souvenirs, des mauvais souvenirs également ?

Jean-Jacques Goldman : Non, j'ai que des bons souvenirs ici, j'ai jamais été tellement bringueur, simplement j'avais un copain qui était très bringueur et qui le 20 du mois venait me taper parce qu'il avait plus de sous, un gars justement avec qui j'avais fait un groupe, qui était bassiste, mais non je faisais déjà de la musique j'allais rue Meurin, je jouais dans certaines facs, des petits clubs autour, voilà.

NRJ : C'est quand même d'en arriver à l'heure où vous êtes là aujourd'hui, de voir un petit peu toute la carrière qui est effectuée, si je ne m'abuse vous avez aidé à cirer des chaussures, vous avez travaillé dans un atelier de cordonnerie, il y a même une chanson d'ailleurs par rapport à ça. L'évolution, ça n'a rien à voir de la cordonnerie à la chanson, il y a toujours des cordes, mais c'est pas les mêmes ?

Jean-Jacques Goldman : Non, non j'ai jamais travaillé dans une cordonnerie, j'ai simplement travaillé dans un magasin de sport où il y avait beaucoup de chaussures et il fallait les cirer. J'ai beaucoup ciré de pompes, mais bon. Il y a justement une gamine qui est venue là backstage, en me disant qu'elle faisait des chansons et qu'elle voulait... elle me demandait un conseil, je lui ai dit, ben, travaille, déjà t'auras plus de problème de loyer, alors déjà elle était très étonnée que je lui dise ça. Mais bon, de la musique, tu peux en faire quoi 4 à 5 heures par jour, bon ben y en a 24 par jours, il en reste quand même 18 ou 19 pour faire autre chose, voilà.

NRJ : Donc ça c'est vraiment le secret de Jean-Jacques Goldman pour réussir, aujourd'hui c'est bosser, bosser, bosser, parce que le show-biz ça fait pas vraiment de cadeau ?

Jean-Jacques Goldman : Non mais y en a d'autres qui ont des facilités, qui arrivent sans jamais travailler, par exemple Johnny à 15 ans c'était une star. Y a pas de secret, chacun fait son chemin, chacun à sa façon.

NRJ : Bon, le Nord on en parle. Vis-à-vis de Lille, on va passer un tout petit peu plus loin dans le Pas-de-Calais, Jean-Jacques Goldman, je crois que le football c'est quelque chose qui vous intéresse plus ou moins, je me souviens d'une rencontre avec Jacques Glassman lors d'un concert, Lens champion de France, votre impression, est-ce que vous suivez le championnat un peu ?

Jean-Jacques Goldman : Oui, oui, oui je le suis. Paris c'est vraiment une ville particulière, parce que, autant quand tu arrives à Toulouse, quand tu arrives à Lens, à Nice, les gens sont fans de leur équipe, tandis qu'à Paris y a pas vraiment la même émulation. C'est comme un chanteur, quand il chante dans sa ville, quand Charlélie Couture chante à Nancy, je suppose qu'il se passe quelque chose ou quand Cabrel chante à Toulouse ou Agen, nous quand on chante à Paris, tous le monde s'en tape, il n'y a pas cet esprit de clocher, quand tu es de Paris tu es un peu de nulle part. Donc moi je suis vraiment le championnat en aimant le football, et c'est vrai que l'avènement de Lens, ça a été un peu comme l'avènement de Nantes pendant un moment, ça fait un peu plus plaisir quand même parce que c'est des équipes qui doivent leur succès à leur esprit essentiellement et pas à un méga-budget.

NRJ : Encore des contacts avec Jaques Glassman, qui revient, qui a eu pas mal... je dirais qui a passé une mauvais période, là ça commence à aller mieux, vous vous voyez encore, quelles sont vos relations avec Jacques ?

Jean-Jacques Goldman : Je le vois pas régulièrement mais, dès qu'il est à Paris ou dans la région, il m'appelle, ou il m'envoie des petites cartes, et donc je l'ai vu il y a pas très longtemps, mais je sais pas où en est sa situation exactement, mais j'ai lu dans l'Équipe, que la Fédération se penchait un petit peu sur son cas, ce qui serait quand même la moindre des choses.

NRJ : Vis-à-Vis de la Coupe du Monde, un pronostic de Jean-Jacques Goldman, hormis la France, bon on peut y croire, je sais pas ?

Jean-Jacques Goldman : Bien sûr on peut y croire, bien sûr, puis même sans être chauvin, il y a quand même une belle équipe, et puis il y a des bon joueurs, ils ont gagné plein de Coupes d'Europe cette année, que ce soit Leboeuf, Zidane, tous, on peut y croire, mais bon les pronostics sont tous les mêmes, de coeur c'est la France, artistiquement c'est le Brésil, raisonnablement c'est l'Allemagne, et puis outsiderement, parce qu'ils sont toujours là, les Italiens, en gros, et puis évidemment il y aura des grosses surprises. Tout le monde le souhaite.

NRJ : On va plus du tout parler sport, quoique, l'effet boys band, ça a été un effet qui a tout cassé, qui a l'air plus ou moins de se tasser, quand vous avez vu arriver ces beaux jeunes garçons, au torse velu et musclé, ça a été quoi la réaction de Jean-Jacques Goldman, est-ce que c'est passé totalement comme une lettre à la poste, ou bon ouais ?

Jean-Jacques Goldman : Non, moi d'abord je les défends systématiquement, parce que tout le monde les attaquent, donc il suffit d'attaquer pour que je me mette de ce coté là. Chaque fois qu'on me demande ça, moi je leur réponds en général que les Jackson Five, c'était des boys band, et puis que le chanteur de East 17, je sais pas comment il s'appelle, mais c'est un super bon chanteur, que les gens soient un tout petit peu sérieux, puis qu'ils voient ce qu'il y a de mauvais et ce qu'il y a de bon, il y a peut-être une bonne chanson dans un des albums, et puis que personne va aller chercher, mais bon bref, peu importe.

NRJ : La reprise par Mel Groove, de "Pas toi" une chanson forcément de Jean-Jacques Goldman, ça c'est passé comment cette reprise. La première fois qu'on a entendu ça, c'est vrai que ça faisait un peu bizarre d'entendre une chanson de Goldman chanté par un duo, trio même, par les Mel Groove ?

Jean-Jacques Goldman : Ben, légalement il n'ont pas à me demander mon avis, parce que si toi demain tu veux chanter une chanson des Beatles, tu peux le faire sans leur demander leur autorisation, il suffit simplement de le déclarer à la Société des Auteurs qui reversera les droits. A partir du moment où une chanson est sortie, n'importe qui peut la prendre. Ils ont eu la gentillesse de me demander mon avis, et moi, même sans entendre, en plus je trouve leur version bien, mais même sans entendre je suis pour qu'on reprenne les chansons parce que moi j'ai énormément chanté les chansons des autres, j'ai chanté des chansons d'Hendricks, de Deep Purple, des Doobie Brothers, et je pense qu'ils n'auraient pas aimé mes versions, et moi je le faisais vraiment avec passion, donc je suis pas du tout contre.

NRJ : Les Victoires de la Musique. Jean-Jacques Goldman on ne le voit jamais avec sa victoire de la musique à la main, on le voit d'ailleurs même pas du tout sur les victoires de la musique, très rarement passer, coucou c'est moi, je chante une chanson et je m'en vais, est-ce que c'est quelque chose que vous fuyez, ou est-ce que les victoires en elles-mêmes ça ne vous intéresse pas ?

Jean-Jacques Goldman : J'ai eu déjà deux ou trois victoires, je sais pas combien exactement, mais j'en ai eu, mais j'y allais pas, parce que j'aimais pas l'organisateur, et puis parce que je me disais que c'était un truc pour nous faire plaisir et que moi mon plaisir c'est de regarder les victoires à la télé et de pas y être, et là j'y suis allé deux fois de suite, la première fois parce que je trouvais que c'était joli de chanter avec Khaled, de nous voir tout les deux, c'était pas inutile et cette année j'y suis allé parce que l'organisation est nouvelle, qu'il y avait besoin un peu d'un coup de main, et puis moi je suis pour la cérémonie des victoires, c'est pas forcément ma tasse de thé mais je trouve que c'est la fête de la profession, et je me sens solidaire de cette profession.

NRJ : On parle d'actions comme ça, de solidarité, ça nous fait forcément penser aux Restos du Coeur, Jean-Jacques Goldman, l'un des pionniers des Restos du Coeur, chaque année, Restos du Coeur, Goldman est là plus tous les autres artistes qu'il ne faut pas oublier, est-ce que vous êtes prêts à vous battre pour d'autres actions ?

Jean-Jacques Goldman : Faut faire des choix, justement on vient de me demander un truc, bon, j'ai expliqué à la personne qu'on peut pas tout faire, puis là c'est pas des actions qui prennent énormément de temps, là évidemment c'est très visible, on s'occupe de l'aspect médiatique des Restos du Coeur, dont les Restos du Coeur ont besoin, et c'est à nous de le faire parce que c'est notre métier et parce qu'y a personne d'autre pour le faire aux Restos, mais à la limite on le fait parce que c'est notre boulot, de la même façon qu'il y a plein de bénévoles qui servent les repas parce que c'est leur façon de collaborer, il y en a d'autres qui s'occupent de l'administration, nous ont est des médiatiques, on s'occupent de cet aspect là, le plus sérieusement possible, c'est pas un engagement plus que n'importe quel citoyen qui va décider de donner un peu de son temps aux autres.

NRJ : Jean-Jacques Goldman c'est quelqu'un de rancunier, je pense à ça par rapport à l'album "Singulier", le double livret au milieu avec tous les articles de presse, ça c'était trop bien, c'est quelque part un règlement de compte, pourquoi ce petit règlement avec tous les articles de presse ?

Jean-Jacques Goldman : Je suis très rancunier, ouais, extrêmement rancunier, maladivement rancunier.

NRJ : Les projets, pour terminer, de Jean-Jacques Goldman ? La dernière fois c'était, je vais écrire un album pour Céline Dion, vu ce que ça a donné, est-ce qu'il y a autre chose prévu ?

Jean-Jacques Goldman : Alors, j'ai écrit un deuxième album pour Céline Dion, qui est en cours, là on a fait les voies, donc il est presque fini, il faut que je le mixe, je le mixerai pendant la Coupe du Monde, et je finirai vraiment les derniers mix vers septembre octobre, et il sera prêt vers la fin de l'année.

NRJ : Et bien Jean-Jacques Goldman merci, la moto ça tourne toujours bien ?

Jean-Jacques Goldman : Ça tourne toujours, là pas trop en tournée, parce que c'est tout à fait déconseillé pendant les tournées, mais là demain je rentre à Paris et je vais voir si tout marche.

NRJ : Jean-Jacques Goldman, merci, et puis à bientôt dans la région.

Jean-Jacques Goldman : Merci à vous en tout cas.


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