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Retrouvailles en or à Penfeld
(Le Télégramme, le 20 avril 1999)

Retrouvailles en or à Penfeld
Le Télégramme, le 20 avril 1999
Pourquoi faire compliqué quand l'émotion se fait toute simple ? Une scène,

L'émotion en noir et blanc

Etonnement de quelques secondes : à 20 h 15, la scène s'anime... d'un drôle de cameraman, qui, de contreplongées en zoom va jouer avec le public, par le seul pouvoir de l'image. Au fond de la grande scène toute noire, les visages s'animent sur grand écran, les rires s'affichent en majuscules et toute une salle se prend au jeu. Une entrée en matière qui laisse déjà présager de la suite des événements...

Et puis, les mains tapent, les tribunes tremblent, et les premières notes s'élèvent dans la pénombre d'une scène presque vide. Des tons diaphanes du dernier album, Goldman a voulu retranscrire sur scène cette ambiance intimiste qu'il a toujours revendiquée, et c'est dans un décor épuré que le voyage débute, prélude à quelques heures de lumière. Le décor peu à peu se forme, les musiciens passent et se croisent, portés en silence sur les rails de la scène, pour se retrouver côte à côte, comme au creux d'un cabaret. "On va vous expliquer comment ça va se passer : ce sera très calme, une première partie acoustique et ensuite...". Ensuite ? Non, tout de suite la salle a répondu, joué le jeu et autour de ces quelques hommes, les Brestois ont aussi donné d'eux-même, sans leur laisser une seule seconde de répit. Et, finalement, entre le gris clair et le gris foncé de ces minutes, les couleurs ont éclaté, les voix ont donné, et le plaisir s'est inscrit dans l'air, vibrant sur scène comme dans la salle pour plus de deux heures d'un échange à armes égales.

Rare complicité

Douceur ou fureur, les mélodies de Goldman ont ce pouvoir que l'on ne s'explique pas, elles surgissent simplement, et transforment aussitôt une salle en choeur professionnel. Pour ceux (et on les sait nombreux) qui avaient vécu la dernière tournée, il semblait impossible de s'étonner encore. Les souvenirs de ces choeurs russes, de ce spectacle grandiose semblaient impossibles à égaler. Mais à qui sait attendre... Encore une fois, il aura suffi, non pas d'un signe, mais d'une présence, d'une complicité rare, pour faire de cette soirée une vraie rencontre, un plaisir construit ensemble. Il sait encore nous étonner, cet homme discret qui jamais ne revendique les pouvoirs du succès. Petite leçon d'acoustique sur fond de "Jeux interdits", gros délire d'un "Pas toi" version reggae, rap ou smurf, intenses émotions autour d'un violon... c'était bien une soirée en or. Et puis, au moment des adieux, les éléments se sont littéralement déchaînés sous les canons de pluie, brouillard et neige artificiels, peut-être pour masquer un peu cette émotion qui planait dans l'air. Et, c'est sur un duo intimiste, inattendu, où l'on ne pourra pas dire qui du public ou du chanteur était le plus ému que les lumières se sont rappelées au temps... De ce cadeau fait en passant, les Brestois garderont en mémoire des flashs en noir et blanc, où la couleur se dessinait dans les regards et les voix. Avec l'espoir, bien sûr, d'un retour sur images d'ici à quelques mois.


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