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Jean-Jacques Goldman sur RFM
(RFM, le 28 septembre 1997)

Jean-Jacques Goldman sur RFM
RFM, le 28 septembre 1997
Yann Arribar
Retranscription de David Galantin

Y.A. : Bonjour Jean-Jacques Goldman .

Jean-Jacques Goldman : Bonjour.

[Musique de fond : intro de "Sache que je"]

Y.A. : C'est un plaisir de vous recevoir comme ça pendant une heure on va pouvoir bavarder. C'est gentil aussi de vous arrêter chez nous parce que vous êtes quand même quelqu'un de très occupé, c'est vrai que dans l'esprit de tout le monde et des gens qui nous écoutent, on se dit comment se fait-il que Jean-Jacques Goldman puisse comme ça aller dans une radio vu le travail qu'il peut avoir à droite et à gauche ?

Jean-Jacques Goldman : Vous savez, on a un boulot quand même relativement privilégiés par rapport aux gens qui font les 3/8, c'est quand même beaucoup plus dilettante et on a pas mal de temps libre. Et en plus le fait d'aller voir les médias ça fait partie aussi du travail.

Y.A. : Et comment vous percevez ca justement aller voir les médias ? C'est quelque chose que vous faites avec plaisir, avec déplaisir ou c'est entre les deux le sentiment qui vous habite en ce moment là ?

Jean-Jacques Goldman : Sans aucune démagogie la radio est beaucoup plus facile, d'une part parce qu'on a souvent à faire à des gens qui aiment vraiment la chanson, qui connaissent. Et on peut pas être trahi. La presse c'est beaucoup plus compliqué parce que... ils ont beaucoup plus de pouvoir sur nous ne serait-ce que dans la retranscription de ce qu'on dit et puis ensuite ils peuvent arranger à la sauce qui leur va, et la télévision... là ça devient un peu compliqué.

Y.A. : Et quand c'est un collègue chanteur qui fait un article sur vous comme par exemple Yves Simon dans le Nouvel Observateur, qu'est-ce que vous en pensez ?

Jean-Jacques Goldman : C'est toujours un petit peu délicat parce que il ne s'agit pas d'un collègue, il s'agit d'un ami avant tout et donc c'est comme si un ami qui parle de soi, et évidemment on lui a livré des choses qu'on n'aurait pas livré à un média. Mais bon...

Y.A. : Le résultat final ?

Jean-Jacques Goldman : Le résultat c'est plus... c'est un portrait, c'est sa façon de me voir. Donc à la limite c'est plus un article d'Yves Simon plutôt qu'un article sur moi.

Y.A. : D'accord. Donc un nouvel album qui s'appelle "En passant", le premier sous votre nom depuis... depuis dix ans hein maintenant ?

Jean-Jacques Goldman : Oui, depuis une parenthèse Fredericks Goldman Jones.

Y.A. : Ils vont bien au fait, vous êtes pas fâchés avec eux ?

Jean-Jacques Goldman : Très bien, j'ai déjeuné avec Michael hier, j'ai vu Carole la semaine dernière...

Y.A. : Tout va bien alors ?

Jean-Jacques Goldman : Tout va bien.

Y.A. : Un album que vous avez mis combien de temps à écrire ?

Jean-Jacques Goldman : C'est un peu comme les autres, en général on sort un album, on part en tournée pendant une année, après on glande pendant un an, après on fait des maquettes pendant un an et puis l'album sort l'année d'après.

Y.A. : Vous dites glander mais ça j'arrive pas à croire que vous glandez pendant un an ?

Jean-Jacques Goldman : Glander ça veut dire aussi vivre des expériences, revivre de façon un peu normale de façon à ce que les sujets de chansons puissent revenir. Ça vient pas de rien, ça vient forcément de la vie qu'on mène.

[passage de "Sache que je"]

[Musique de fond : "J'irai au bout de mes rêves"]

Y.A. : Onze chansons pour cet album, onze chansons que j'imagine vous avez écrites tout à fait seul comme d'habitude !

Jean-Jacques Goldman : Oui.

Y.A. : On essaye de les... pas les passer toutes en revue mais en survoler quelques-unes ?

Jean-Jacques Goldman : Comme vous voulez.

Y.A. : "Natacha" par exemple, une chanson comment je dirai... nostalgique qui pourrait peut-être évoquer, c'est mon interprétation elle est peut-être totalement fausse, le départ de votre père de Pologne il y a quelques années ou pas du tout ?

Jean-Jacques Goldman : Sur le texte non mais sur les influences musicales oui, dans le sens ou cette musique est la musique de l'est, la musique tzigane, la musique juive de d'Europe de l'est sont des musiques qu'on jouait chez moi et donc qui restent comme une référence. Sur le plan du texte c'est juste un hommage à cette âme slave un peu désespérément gaie ou gaiement désespérée, qui est un peu personnalisée par ce... enfin à travers ce personnage de Natacha.

Y.A. : "Quand tu danses", moi je me demande si c'est pas ma préférée, très belle chanson d'amour, mais que deviennent les amours éperdues, c'est on peut quelquefois regarder dans le rétro et se demander ce que ça a pu devenir, ce qu'ont pu devenir les personnes qu'on a pu aimer.

Jean-Jacques Goldman : Et puis surtout ce qu'on a pu devenir avec eux parce que c'est... c'était extrêmement étrange de passer de tout c'est-à-dire quelqu'un qui est votre tout à rien. Donc il faut essayer de trouver un statut qui n'existe pas, qui n'est ni celui d'ami évidemment parce que là, la phrase "restons bons amis" c'est de l'esprit quand on a partagé la peau de quelqu'un, donc qu'est-ce qu'on peut trouver comme statut c'est extrêmement délicat, c'est extrêmement fragile, extrêmement douloureux et je pense que beaucoup de gens se posent cette question.

Y.A. : Et vous croyez vraiment quand une histoire d'amour est finie qu'elle est irrémédiablement finie, terminée ?

Jean-Jacques Goldman : Moi je crois pas. Je crois qu'une histoire d'amour dure toujours, toujours, sauf si on a l'impression qu'on s'est trompés mais il peut y avoir des aléas qui font que... que la vie ne soit pas possible mais c'est tellement rare d'aimer quelqu'un et d'être aimé par quelqu'un, enfin un amour partagé qu'à mon avis ça reste pour toujours.

[Passage de "Quand tu danses"]

[Musique de fond : "Sache que je"]

Y.A. : Dans l'album "En passant" y'a une grande place, une place importante laissée aux images, aux photos de Claude Gassian, ce sont des photos qui sont destinées à illustrer les chansons ou ça raconte des histoires totalement parallèles ?

Jean-Jacques Goldman : Ce sont des photos qui n'ont pas de rapport avec les chansons dans le sens ou elles existaient parallèlement ou même avant l'écriture de ces chansons, mais je trouve qu'il y a des analogies dans la façon de photographier de Claude et dans ma façon de composer et d'écrire. C'est pas un hasard si beaucoup de ses photos sont en noir et blanc, s'il aime bien les ombres, s'il aime bien les flous, s'il aime bien les cotés un peu cassés comme ça, et c'est pour ca qu'on travaille ensemble depuis aussi pareil une dizaine d'années, et il avait dans ses cartons des photos dont personne ne voulait, qui étaient en fait ses photos de photographe et pas de photographe utilitaire professionnel.

Y.A. : Des photos perso on dirait ?

Jean-Jacques Goldman : Voilà, et j'ai trouvé qu'elles pouvaient très très bien correspondre à certaines de mes chansons.

Y.A. : La chanson "Nos mains" c'est une photo qui a été prise a Prague en 1990, c'est un véritable tour du monde parce qu'on passe de New York, Phnom Pen, San Francisco, Londres, les Sables d'Olonne, Saint-Petersbourg, l'Ecosse, New York, Paris etc. Le noir et blanc justement est-ce que c'est un simple formalisme esthétique ou est-ce que c'est comme il y a dix ans, de nouvelles histoires entre gris clair et gris foncé ?

Jean-Jacques Goldman : Je crois que c'est une couleur récurrente on va dire dans ma musique, dans ma façon de voir les choses, dans mes textes c'est-à-dire de sentir que tout se passe plutôt un peu entre ces deux extrémités quoi.

Y.A. : Vous qui avez le talent d'écrire à la fois les paroles et la musique, par quoi vous commencez vous, par le travail musical ?

Jean-Jacques Goldman : Oui c'est celui-là qui est vraiment déterminant. Parallèlement il y a... je vais dire le curieux qui note sur carnet des idées de thèmes, des situations un peu paradoxales et qu'on pu me toucher ou qui ont pu m'intéresser, et j'écris disons des idées un peu sur un thème ou l'autre, et une fois que dix ou onze sujets sont mûrs, le travail de l'écriture commence mais il ne commence jamais sans mélodie, c'est-à-dire le mot est vraiment absolument l'esclave ou le valet de la musique.

Y.A. : Alors Yves Simon dans l'article qui est paru dans le Nouvel Observateur parlait de votre carnet Clairefontaine c'est ça, dans lequel vous notez tous les jours quelque chose, une idée ou ce que vous avez à faire, je sais pas précisément, qu'est-ce que vous avez noté aujourd'hui ? Vous vous en souvenez, vous avez noté quelque chose ?

Jean-Jacques Goldman : Il faut que je mette mes lunettes parce que c'est un tout petit carnet et... où sont mes lunettes ? Elles sont là.

Y.A. : Je peux vous prêtez les miennes ?

Jean-Jacques Goldman : Oh ça doit être la même maladie à mon avis, à peu près. Alors, qu'est-ce que j'ai noté, oui qu'il faut que j'aille chercher justement mes nouvelles lunettes, celles-ci sont pas assez... des rendez-vous, que le gars des montages playback... bon voilà ça c'est sur le plan strictement, strictement je dirais professionnel et puis sinon de l'autre côté, trois quatre, trois quatre idées de concert, des idées de chansons.

Y.A. : Et vous notez aussi les débuts de chansons, les idées de chansons sur ce même carnet.

Jean-Jacques Goldman : Oui, oui. Depuis deux, trois ans je fais la liste. [Passage de : "Comme toi"]

[Musique de fond : "Quand tu danses"]

Y.A. : Est-ce que vous avez besoin d'être en manque pour écrire c'est-à-dire qu'il faut qu'il y est une certaine période entre un certain travail que vous avez fait pour vous ou pour d'autres, pour que justement ce fourmillement revienne, cette envie, ce besoin, ce manque oui ?

JJG : Il faut revivre un peu, il faut vivre, faut être dans la vie, c'est une période forcément où on a repris des habitudes de voir des amis, des choses comme ça. Après un album en général je suis complètement vide, et la tournée par exemple est un bon moyen de retomber, de revivre des choses. D'être avec des amis, de jouer, d'être absolument stupide et adolescent, de jouer tous les soirs en live, de voir de la route, des endroits nouveaux, ça ressource énormément.

Y.A. : La scène est très importante pour vous ?

JJG : Elle l'est devenue, c'était quelque chose qui ne l'était pas du tout, qui ne m'attirait pas du tout et qui était presque contre-nature, et depuis une dizaine d'années il y a eu un rapport qui s'est instauré avec le public auquel je suis maintenant très attaché.

Y.A. : Vous dites contre-nature, ça veuy dire quoi ? La timidité ?

JJG : Oui ça veut dire que j'ai toujours adoré aller aux concerts mais dans la salle et que être sous les lumières ne m'était pas naturel, qu'il a fallu que je prenne des médicaments, enfin que j'aie vraiment une aide presque médicale pour pouvoir ne serait-ce qu'être cohérent sur scène, garder mes moyens. Mais ensuite ces choses-là s'apprennent.

Y.A. : Et est-ce que c'est devenu une sorte de thérapie, la scène vous a apporté beaucoup de choses dans la vie, dans votre attitude envers les autres ?

JJG : Pas vraiment une thérapie mais comme toutes les choses qu'on fait un peu contre-nature sont des choses qui nous révèlent d'autres... finalement tout ce qu'on fait alors qu'on aurait peur de le faire sont des choses qui nous apprennent sur nous-mêmes. Donc et puis ce sont des victoires aussi, le fait de savoir qu'on est capable de faire ça alors qu'on aurait jamais osé le faire avant, on aurait prié pour pas le faire.

Y.A. : Vous êtes fier de vous ?

JJG : Je suis heureux, c'est pas une question de fierté parce que les gens m'ont beaucoup porté là-dessus, j'y suis pas pour grand chose mais c'est vrai que ça fait plaisir.

[Passage de : "Pas toi"]

[Passage de : "J'irai au bout de mes rêves"]

[musique de fond : "Sache que je"]

Y.A. : JJG c'est bien en 1985 avec la chanson des Enfoirés que vous avez commencé à écrire pour les autres ? Ou ça avait commencé avant ?

JJG : Ça avait commencé avant puisque mon but au départ était d'écrire pour les autres. Donc entre les années 75 et 80 j'ai désespérement essayé de placer des chansons, j'en ai placé quelques unes d'ailleurs à des inconnus.

Y.A. : Qui sont restés des inconnus ?

JJG : Oui. Et je suis devenu mon interprète parce que j'en trouvais pas d'autres.

Y.A. : C'est vraiment ça ?

JJG : Oui oui vraiment, absolument. Presque toutes les chansons que j'ai écrites au début ont été proposées à d'autres et ensuite je suis revenu à cette idée de départ qui était vraiment la chose qui m'intéresse le plus.

Y.A. : Comment s'est passée cette rencontre avec... je reviens à la chanson des Enfoirés, cette rencontre avec Coluche, comment ça s'est goupillée l'histoire ?

JJG : C'était la période où j'étais... ou y'avait un phénomène un peu... très très... comme disent les Américains qui ont toujours le goût de la formule, j'étais très très hot. Où on avait "Je te donne" qui marchait très très fort à ce moment-là, l'album éclatait et on faisait une tournée... je sais pas, on faisait 3 semaines le Zénith sans affichage, c'était vraiment des périodes un peu... qui vous dépassent. Et je faisais une émission à Canal +, je crois, et lui faisais les infos, et il a débarqué dans ma loge, je l'avais déjà vu à deux ou trois reprises lors d'émissions mais sans plus que ça, il savait que j'existais, évidemment je savais qu'il existait, et il est venu dans ma loge et il me dit voilà je veux une chanson un peu... dans le genre de "Je te donne", pour les Restos j'en ai besoin. Voilà, je lui ai demandé pour quand, il m'a dit pour la semaine prochaine.

Y.A. : C'es vrai ?

JJG : Oui.

Y.A. : A propos des Restos du Coeur je crois qu'il va y avoir une nouvelle campagne, vous êtes je veux pas dire le parrain mais un petit peu la cheville ouvrière avec Véronique Colucci ?

JJG : On est une équipe maintenant qui s'occupe, qui s'occuppons de l'organisation de cette émission.

Y.A. : Et ça va se faire, qu'est-ce qui va y avoir en gros, on peut savoir ?

JJG : Je pense que ça va rester dans l'esprit de la dernière, on ne sait pas encore les disponibilités et volontés de tous les artistes, il y en a qui ne seront pas là, donc on sait pas dans les détails mais on sait déjà que ce sera dans l'esprit de l'émission précédente.

[passage de : "Là-bas" avec Céline Dion]

[Passage de : "Bonne idée"]

[Musique de fond : "Sache que je"]

Y.A. : Bien après les chansons pour les Enfoirés, l'album "Gang" pour Johnny avec encore là des cartons, des tubes : "Laura", "Je te promets"..: Et là c'est pareil c'est parce que vous étiez hot que Johnny a fait appel à vous ?

JJG : C'était lié à deux facteurs, un facteur intéressant qui était le fait que Berger avait un peu redonné un souffle à la carrière de Johnny avec "Rock'n roll attitude" et que la personne qui s'occusait de lui qui était Alain Lévy, à cette époque-là, avait voulu perpetuer cette association de Johnny avec un auteur-compositeur donc ils ont fait appel à moi.

Y.A. : Et comment s'est passée la rencontre avec l'Idole ?

JJG : C'était dans un studio et vous allez pas me croire mais à un moment on a reçu un coup de téléphone, c'est lui qui téléphonait pour dire qu'il aurait 10 minutes de retard.

Y.A. : Et à part l'homme en retard, quel type de bonhomme est-il ?

JJG : C'est un garçon qui dépend beaucoup de la phase dans laquelle il est, il y a des phases pendant lesquelles où il est bien dans sa peau, où il va bien, et il est comme il est vraiment c'est-à-dire comme le public le sent, ce qui explique l'amour que les gens lui portent, c'est-à-dire un type extrêmement spontané, extrêmement généreux. Et il y a parfois des moments, comme c'est fondamentalement un type rock'n roll, parfois la vie lui... l'abime, lui echappe. Donc il faut tomber dans la bonne période. En tout cas c'est un type très attachant.

Y.A. : Et comme interprète, j'imagine, un interprète, je dirais pas de rêve mais un type qui a une voix extraordinaire ?

JJG : C'est un interprète qui est très difficile en studio parce que c'est un fainéant et c'est un immense interprète de scène.

Y.A. : Pourquoi vous avez utilisé des pseudos, alors je sais pas bien comment ils se prononcent, il y avait "S. Oats" "O. Menor", puis "Sam Brewski", alors là c'était pour Patricia Kaas et Florent Pagny, pourquoi ces pseudos ?

JJG : C'était des pseudos qui étaient destinés à prévoir un peu la paresse des médias qui auraient liés es albums à cette association, ce qui ne valait pas le coup puisque je n'avais fait qu'une ou deux chansons par album, donc il fallait parler de l'album entièrement et pas spécialement de cette association. Et donc ça permettait de gagner deux trois mois pour qu'ils puissent parler globalement de l'album et pas forcément de l'association Patricia Kaas - Goldman ou Lavoine - Goldman ou Pagny - Goldman, chose que je n'ai pas fait pour les albums où j'ai tout fait comme "D'eux" ou comme "Gang" parce que là il était normal de parler de moi puisque je revendiquais absolument le fait d'avoir tout fait.

Y.A. : Vous venez de l'évoquer, "D'eux", l'album que vous avez fait pour Céline Dion, là aussi comment s'est passée la rencontre avec Céline ?

JJG : C'est moi qui l'ai demandée.

Y.A. : Ah oui !

JJG : Oui oui, c'est la seule personne à qui j'ai demandé. C'est une idée que j'avais depuis longtemps, je connaissais sa voix et je savais que c'était la chanteuse francophone, que c'était la plus grande chanteuse francophone, je la trouvais mal employée, je pensais savoir ce qui lui fallait, je pensais pouvoir l'aider et au moment où j'ai eu le temps et où j'ai eu la notoriété suffisante pour pouvoir lui proposer ça, j'ai demandé un rendez-vous.

Y.A. : Est-ce qu'il y aura une suite à votre histoire artistique avec Céline Dion ?

JJG : Oui normalement oui.

Y.A. : Quelle femme est-elle parce que c'est vrai on a du mal à bien la cerner, ce qui n'est pas un mal d'ailleurs dans l'absolu, mais quel genre de femme est-elle ?

JJG : Ce n'est pas une femme qui triche elle a en elle les deux aspects, c'est-à-dire en même temps une extrême sophistication, le goûut pour le magasinage comme elle dit, les beaux vêtements, les coiffures, enfin c'est une femme voilà et d'un autre côté elle a absolument cette spontanéïté de la dernière d'une famille de bucherons de quatorze enfants, elle reste fondamentalement comme ça. Il m'est arrivé d'aller la voir dans des palaces ou les grands hôtels, dans sa suite il y avait 5 ou 6 personnes de la famille autour d'une table en train d'hurler de rire et on a l'impression d'être dans une cabane au Canada quoi. Et ça c'est ce qui la rend très attachante aussi.

[Passage de : "Né en 17"]

Y.A. : Bon JJG je vais vous libérer, merci d'avoir passé ce week-end en notre compagnie et je vous dis à bientot pour le prochain album qui sortira quand ?

JJG : Alors là quand il sera prêt.


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