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Jean-Jacques Goldman : « Je suis un observateur inquiet
(de tout ce qui se passe »)

Jean-Jacques Goldman : « Je suis un observateur inquiet
de tout ce qui se passe »
La Voix du Nord, le 5 mai 1994 M. Berry

Le paquebot Goldman a jeté ses amarres au bout d'un étrange terrain vague ; la veille de son récital à Lille, quelques dizaines de personnes sont là, autour de la scène, étrange pôle de lumière au milieu de la nuit. Vingt-quatre heures plus tard, le navire voguera toutes voiles dehors. En attendant, Jean-Jacques Goldman, Carole Frédéricks, Michaël Jones, les musiciens, les techniciens et une trentaine de chanteurs ukrainiens répètent le premier concert d'une longue tournée prévue en France, en Belgique et en Suisse.

Il est onze heures du soir, la répétition s'arrête ; elle reprendra le lendemain, quelques heures avant le concert. Goldman, arrivé à Lille mardi après-midi, a traversé à pied le centre de la ville pour gagner l'Espace Foire.

« J'aime bien prendre le temps, me baigner dans les lieux où je me trouve. Ici, c'est très impressionnant ; on se demande : y a-t-il un pilote dans l'avion ?… »

Il parle de ce grand terrain où se dressaient il y a quelques mois encore les bâtiments de la foire. Lille, il connaît bien : il a été étudiant à l'Edhec au début des années 70.

Une période d'attente, avant la chanson ? « Non, non. Mes parents voulaient que je fasse des études. Je les ai faites… A l'époque, je ne m'intéressais qu'aux filles et à la musique ! Mais je ne voulais pas forcément faire ce que l'on avait prévu pour moi, à ma place. Je m'y suis opposé… calmement. Une sorte de résistance passive ! »

« Je jouais dans des boîtes »

Alors, la chanson est venue comment ? « Je jouais dans des boîtes en même temps que je commençais à travailler dans un magasin de sports, de retour à Paris. J'ai essayé d'écrire des chansons pour les autres… Personne n'en voulait. J'ai attendu deux ans avant de me décider à vivre de mes chansons. »

Et ça fait quoi le succès ? "Imaginez que vous jouez au tennis et puis, tout à coup, vous gagnez Rolland Garros !"

Influencé par Aretha Franklin, Elton John, Jimmy Hendrix, Jean-Jacques Goldman a donné à ses albums successifs la coloration musicale qui est la sienne. Et les succès ont succédé aux tubes, comme « Encore un matin », « Je marche seul », « Elle a fait un bébé toute seule ». En tout cinq albums, dont le dernier (« Rouge ») est sorti récemment. Un continuité ou une évolution ? « Je ne sais pas si l'on peut dire que c'est une évolution. Je parle toujours d'amour, de solitude… de tout ce qui fait réagir un chanteur par rapport au contexte qui est le sien. L'avant-dernier album (celui de mes 40 ans) était plus introspectif ; le dernier est plus tourné vers l'extérieur, vers ce qui se passe autour de moi. Je trouve que c'est important de vivre en société, de réagir en citoyen. Cela dit, aujourd'hui, je ressens souvent du désarroi ; je me dis : on sait au moins quelle direction il ne faut pas prendre ! Je suis un observateur inquiet de tout ce qui se passe. »

Huit ou neuf nouvelles chansons

Et le nouveau spectacle ? « là aussi, c'est la continuité, avec une vraie mise en scène, avec des projection en cinéma, un décor… J'ai toujours aimé faire des spectacles aussi pour les yeux. Pour les chansons, il y en a une vingtaine dont un douzaine d'anciennes et huit ou neuf nouvelles. Dont « Rouge », avec des chanteurs ukrainiens, donc différents des Chœurs de l'Armée Rouge présents à l'enregistrement du disque… »

Des chanteurs impressionnants qui accompagnent le trio Goldman-Frédéricks-Jones durant les trois ou quatre derniers morceaux sur scène.


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