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Feu de camps à Vincennes
(Le Monde, 6 juin 1991)

Feu de camps à Vincennes
Le Monde, 6 juin 1991
Thomas Sotinel
Retranscription de Monique Hudlot

Jean-Jacques Goldman plante sa tente à la Cipale. Fredericks-Goldman- Jones à la Cipale du bois de Vincennes.

Après la prestation de Gildas Arzel, aimablement accueilli par un public de toute façon content d'être venu, personne ne crie "Fredericks!" ou "Jones!". Sur scène, le trio, qui fréquente assidûment le sommet des "Top" (50 et albums) depuis la sortie de Fredericks Goldman Jones au début de l'année, est définitivement l'affaire d'un seul homme ("Goldman, Goldman!") quoi qu'en disent les affiches.

Pour revenir à Paris, Jean-Jacques Goldman a choisi de réaménager la Cipale, le vélodrome du bois de Vincennes, y disposant des gradins très haut, en pente raide (plus de gens, plus près de la scène), un peu comme dans un théâtre antique. Au milieu des arbres, à la belle étoile, il voudrait laisser libre cours à ses aspirations intimistes sans cesse contrariées par l'ampleur de son succès. Jean-Jacques Goldman, ses musiciens, Jacques Rouveyrollis qui a conçu les éclairages, pensent toujours au spectateur du dernier rang. Mais à Vincennes, l'intimité et la chaleur communicative des feux de camp se jouent à grand spectacle.

La scène est divisée en blocs verticaux, de grands panneaux en toile de fond, des plate-formes mobiles qui font monter et descendre les musiciens. Les micros HF permettant tous les déplacements latéraux, il y a de quoi orchestrer plus d'entrées et de sorties que n'en requiert une pièce de boulevard, plus de circulations frénétiques qu'il n'en faut pour une comédie musicale américaine. Le son aussi est excellent, sauf au sommet des gradins, où le vent coulis le malmène un peu. Quant aux musiciens, les vedettes et la star comprises, ils sont irréprochables de professionnalisme détendu, efficace, même si les températures hivernales ont entamé la voix de Carole Fredericks ou si la section de cuivres manque de punch.

Le spectacle est joué d'avance. Jean-Jacques Goldman essaie bien de monter la mise, en expédiant toute une plâtrée de tubes ("Quand la musique est bonne", "Américain"...) joués à la guitare acoustique, un couplet, un refrain pour chaque titre, poussant le public au comble de la frustration, réarrangeant d'autres classiques, mais construisant surtout le spectacle autour du dernier album. Rien n'y fait, jamais on ne tremble pour l'artiste. Question d'adulation sans condition, bien sûr. Mais il y a aussi Jean-Jacques Goldman, sa politesse indéfectible. Entre autres, excellent guitariste, il s'arrête toujours avant de mettre en péril son idée de départ, avant d'aller plus loin qu'il n'en avait l'intention. C'est peut-être parce qu'il est aussi lisse que Goldman est devenu le miroir d'une génération.

Jusqu'au 9 juin, à 21 heures, vélodrome municipal du bois de Vincennes, ensuite en tournée.


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