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Jean-Jacques Goldman : The Normal Pop Idol
(International Herald Tribune - March 19, 1987)

Jean-Jacques Goldman : The Normal Pop Idol
International Herald Tribune - March 19, 1987
Julian Nundy Retranscription et traduction (voir plus bas) d'Yvonne Williams

PARIS - When French teenagers were asked recently whom they most admired, the clear winner was a rock singer, Jean-Jacques Goldman, 35 percentage points ahead of Pope John Paul II. Pollsters had offered them a list of personalities from the sport, political, business and entertainment worlds. Among others who figured were Yannick Noah, the tennis star, and Bernard Tapie, an entrepreneur who has become a byword for success. Far from seeing the choice, in a poll of 13-to-17-year-olds for the weekly Le Nouvel Observateur, as evidence of superficiality, some observers of French youth view the adulation of Goldman as reason for optimism.

After years in which youth and its music came to be synonymous with protest and cynicism, Goldman, 35, has come to represent a cult of tolerance and traditional family values transmitted through his often raucous singing and his quieter, well-behaved personal image.

For Laurent Joffrin, who writes on social affairs for the daily Libration, Goldman's popularity is symptomatic of a "kindness mania" that is in vogue among France's young. In a recently published book, Joffrin concluded that many of today's French youth were obsessed with morality and democratic values. These values, he said, were reflected in the lyrics of Goldman's songs.

Goldman's personal standing is founded on a reputation for loving his family - he takes three months off each summer to be with his three children - and an aversion to drugs and drink.. "My life," he says, "is normal. My childhood was normal. I am normal."

Such "normality" is seen as the goal of many French youngsters, who, according to the Nouvel Observateur poll, fear unemployment above all, are concerned for the environment and do not seek radical changes in society. The son of a Polish Jewish father who first read Victor Hugo in Yiddish and a German Jewish mother, Goldman made his first solo album in 1981 after five years singing with a group.

Now, he spurns interviews with all but youth publications and never advertises his concerts. But he still draws crowds of up to 20,000, all alerted by word of mouth. In his songs, Goldman, apart from pleading for tolerance, also reminds French youth of the horrors of the past.

One, "Like you," tells his fans of the Nazi holocaust.

She was called Sara, She was not yet eight ... Her little friend was called Jeremy, They were to be married one day, Perhaps in Warsaw. But other people had decided otherwise... She was a good little girl, like you But she was not born here and now, like you...

Other songs take a dig at mediocrity - "In front of her television, she lives her life by proxy" - and ambition - "I pity the clever and ambitious ones." In keeping with his low-key image, Goldman's view of his success owes little to ambition and a lot to luck.

"Stardom," he once said, "is a question of circumstance, fashion and luck. It proves nothing."

While Goldman topped the Nouvel Observateur poll, he is not the only French singer preaching tolerance. Another popular French singer who is considered part of the same phenomenon is Renaud, also 35, who came third in the magazine's poll. Both singers were prominent in show business charity work for the starving in Ethiopia, along the lines of Bob Geldof's Band Aid, and in raising money for the "Restaurants of the Heart," canteens for France's poor, founded by the late French comedian Coluche.

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Jean-Jacques Goldman: L'idole normale par Julian Nundy - 19 Mars 1987

PARIS - Lorsqu'on demanda récemment aux adolescents français qui ils admiraient le plus, le gagnant fut de loin le chanteur de rock, Jean-Jacques Goldman, avec 35 % de plus que le Pape Jean-Paul II.

Les sondeurs leur avaient proposé une liste de célébrités dans les mondes du sport, de la politique, des affaires et du show -biz. Entre autres y figuraient Yannick Noah, la star du tennis, et Bernard Tapie, un homme d'affaire symbole de réussite.

Loin de regarder ce choix, dans un sondage des 13 à 17 ans pour l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur, comme preuve d'un manque de profondeur, des observateurs de la jeunesse française regardent cette adulation de Goldman comme une raison d'être optimiste.

Après des années ou la jeunesse et sa musique étaient devenue synonymes de révolte et de cynisme, Goldman, 35 ans, aujourd'hui représente le cult de la tolérance et des valeurs familiales traditionnelles transmises par une musique déchainée et une image polie et calme.

Pour Laurent Joffrin, responsable des affaires sociales pour le quotidien Libération, la popularité de Goldman symbolise une "manie de la gentillesse" très à la mode parmis les jeunes français. Dans un récent livre, Joffrin en conclut qu'une grande partie de la jeunesse française est obsédée par des valeurs morales et démocratiques. Ces valeurs, dit-il, sont reflétée dans les paroles des chansons de Goldman.

La réeputation de Goldman est fondée sur l'amour qu'il a pour sa famille - il prend trois mois de vacances chaque été, et les passe avec ses enfants - et une aversion aux drogues et à l'alcool. "Ma vie," dit-il, "est normale. Mon enfance a été normale. Je suis normal."

Une telle "normalité" semble être ce que désire un grand nombre de jeunes français, qui, selon le sondage du Nouvel Observateur, craignent le chômage par dessus tout, sont concernés par l'environnement et ne cherchent pas à changer radicalement la société.

Fils d'un père juif polonais, qui découvrit Victor Hugo en yiddish, et d'une mère juive allemande, Goldman sortit sont premier album solo en 1981 après cinq ans au sein d'un groupe.

Aujourd'hui, il dédaigne les interviews, sauf pour les magazines de jeunes, et ne fait jamais de publicité pour ses concerts. Mais il continue d'attirer des foules de 20,000, par un système de bouche à oreille.

Dans ses chansons, Goldman, plaide pour la tolérance, mais rappelle aussi à la jeunesse française les horreurs du passé.

L'une d'elles, "Comme Toi", raconte l'holocauste nazi à ses fans.

Elle s'appelait Sarah, Elle n'avait pas huit ans... Son petit ami s'appelait Jérémie, Ils devaient se marier un jour, Peut-être à Varsovie Mais d'autres gens en avaient décidé autrement... C'était une petite fille très sage, comme toi Mais elle n'est pas née ici et maintenant, comme toi...

D'autres chansons dénoncent la médiocrité - "Elle vit sa vie par procuration, devant son poste de télévision" - et l'ambition - "Et je plains les plus malins, et je plains les ambitieux." En accord avec son image simple, Goldman regarde son succès comme ne dépendant pas de l'ambition, mais de la chance.

"La célébrité," dit-il, "est une question de circonstances, de mode et de chance. Ça ne prouve rien."

Bien que Goldman prenne la première place dans le sondage du Nouvel Observateur, il n'est pas le seul chanteur français à prêcher la tolérance.

Un autre chanteur populaire français, considéré comme faisant partie du même phénomène, est Renaud, aussi 35 ans, qui arrive en troisième place dans le sondage du magazine.

Les deux chanteurs sont très engagés dans le mouvement d'entraide du monde du show business pour les affamés d'Ethiopie, un peu comme la "Band Aid" de Bob Geldof's, et pour collecter de l'argent pour "Les Restaurants Du Coeur", des cantines pour les pauvres de France, organisées par le défunt comédien français Coluche.


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