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L’épinglé du jour – Le serment du jus de pomme.
([Publication inconnue], 1986)

L’épinglé du jour – Le serment du jus de pomme.
[Publication inconnue], 1986
Jean Théphaine
Retranscription de Anne Lambert

Avec son dernier trente centimètres, “Non homologué”, Jean-Jacques Goldman pèse aujourd’hui 1 200 000 albums. Un carton qui l’a incité à faire une tournée d’été des stades : huit dates en tout, parmi lesquelles Les Sables d’Olonne et Lorient.

Aux Sables, sympa, l’œil pétillant, il nous a assuré avec un sourire en coin qu’il n’a pas peur du succès : “la seule chose qui fait peur dans ce métier, c’est d’écrire des chansons qui ne soient jamais écoutées”. Il a dit aussi que la défense de la francophonie n’est pas un combat à mener mais une nécessité : “le français est parlé par des gens qui ont le droit d’écouter des chansons dont ils comprennent les textes”. Pour le reste, il a posé pour vous sur le port de pêche, traqué illico par la marée montante des promeneuses. Pas facile apparemment, quand on s’appelle Goldman, de prendre le frais anonymement à une terrasse de bistrot ou de s’acheter paisiblement un steak.

Jean Théphaine : Tu as fait une école supérieure de commerce à Lille. Si on t’offre un poste de ministre, quelle est la première mesure que tu prends ?

Jean-Jacques Goldman : [il rit] D’abord, je refuse le poste. Je serais très incompétent dans ce genre de situation.

Jean Théphaine : Si je te dis “cohabitation” ?

Jean-Jacques Goldman : C’est une conséquence de la maturité politique des Français, je crois.

Jean Théphaine : Tu as une silhouette plutôt mince. Tu pratiques du sport ?

Jean-Jacques Goldman : Pas beaucoup. Un peu de tennis, un peu de ski.

Jean Théphaine : Tu suis à la télé des événements comme le Mundial , Roland-Garros ou le Tour de France ?

Jean-Jacques Goldman : Quand je ne suis pas en tournée, oui. En juin, par exemple, j’ai suivi assez régulièrement le Mundial.

Jean Théphaine : Il paraît que tu as horreur du bateau…

Jean-Jacques Goldman : J’aime pas l’eau. D’abord, je trouve que ça mouille. Ensuite, c’est pas stable. Et puis je ne respire pas quand je suis dans l’eau, contrairement aux poissons. Je suis mieux sur terre.

Jean Théphaine : Qu’est-ce que tu as comme voiture ?

Jean-Jacques Goldman : N’importe quoi. Ça m’est complètement égal. J’ai une Talbot Horizon depuis cinq ans : je la changerai quand elle sera cassée. Je n’aime d’ailleurs pas la vitesse. Je conduis pour me déplacer.

Jean Théphaine : Et les fringues ? Tu as une garde-robe ?

Jean-Jacques Goldman : [Eclat de rire du copain qui conduit la voiture où se déroule l’interview et qui dit : “C’est une catastrophe”!]. Pas vraiment ! Je n’achète rien. Je prends ce qui me tombe sous la main.

Jean Théphaine : Le look, c’est important ?

Jean-Jacques Goldman : On est dans l’ère de l’image au niveau des télés, des clips, des pochettes de disques. Toute cette partie visuelle doit être soignée. Mais, plus que le look, je dirais que c’est l’image qui est importante.

Jean Théphaine : Le comble du bonheur ?

Jean-Jacques Goldman : L’absence de malheur.

Jean Théphaine : Si je te dis "humour" ?

Jean-Jacques Goldman : Je pense plutôt à Claude, mon bassiste, qui est une encyclopédie vivante de la blague et une des pièces fondamentales de l’ambiance qui règne en tournée. Je dirais ensuite Jerry Lewis, Woody Allen.

Jean Théphaine : Coluche, c’était de l’humour ?

Jean-Jacques Goldman : Pas seulement, Coluche c’était un césar d’acteur, du music-hall, une révolution dans la radio, des choses très intéressantes à la télévision, des revues de presse, les restaurants du cœur. C’est incroyable ce qu’il a fait. On ne se rend pas compte encore de la largeur du personnage.

Jean Théphaine : Pour unique compagnon sur une île déserte. On te donne à choisir entre Eric Clapton (je sais que tu adores ce guitariste), Catherine Deneuve et un poste de radio…

Jean-Jacques Goldman : J’emmène Catherine Deneuve… parce qu’elle chante très bien, donc elle peut remplacer la radio. Je lui apprendrai à jouer de la guitare, elle remplacera Eric Clapton !

Jean Théphaine : Ta femme idéale, c’est qui ?

Jean-Jacques Goldman : La mienne, pour l’instant. En fait, la femme idéale je n’y crois pas.

Jean Théphaine : Une jolie femme t’invite à dîner. Le plat qu’elle te sert est celui que tu détestes le plus. Tu fais quoi ?

Jean-Jacques Goldman : Je lui dis que son plat est dégueulasse et je lui demande si elle n’a pas autre chose à me proposer.

Jean Théphaine : Es-tu du genre à entasser les souvenirs ou à brûler tout de suite les lettres d’amour ?

Jean-Jacques Goldman : Je brûle tout de suite. Je n’ai pas de souvenirs, je ne suis pas du tout collectionneur.

Jean Théphaine : Les vacances pour toi, c’est quoi ?

Jean-Jacques Goldman : Quand j’étais étudiant, c’était la découverte en stop : les USA, le Mexique, la Turquie, un peu tout. Maintenant, c’est le contraire. Comme j’ai une vie mouvementée, c’est dormir, manger et regarder bêtement la télé en famille.

Jean Théphaine : Tu es plutôt nouvelle cuisine, cuisine traditionnelle ou Mac Donald ?

Jean-Jacques Goldman : Plutôt cuisine traditionnelle. Je suis souvent sorti de très grands restaurants parisiens de nouvelle cuisine en ayant faim et en me faisant une platée de nouilles chez moi en rentrant.

Jean Théphaine : Le vin ?

Jean-Jacques Goldman : Je suis inculte dans ce domaine. Je n’aime pas le goût du vin : c’est une infirmité. J’essaie de m’habituer, mais j’ai du mal.

Jean Théphaine : Quand tu fêtes un événement, tu l’arroses avec quoi ?

Jean-Jacques Goldman : Au jus de pomme et au sirop de cassis [rire du copain-chauffeur : - “le pire c’est que c’est vrai”].

Jean Théphaine : Le caviar ?

Jean-Jacques Goldman : Mon médecin m’interdit les œufs !

Jean Théphaine : Au bout des rêves de Jean-Jacques Goldman, il y a quoi ?

Jean-Jacques Goldman : J’ai dépassé depuis longtemps ce que je pouvais imaginer.

Jean Théphaine : Stéphanie de Monaco annonce que tu vas lui écrire un titre…

Jean-Jacques Goldman : Il n’en a jamais été question.

Jean Théphaine : Quelle épitaphe aimerais-tu quand tu auras définitivement tiré le rideau ?

Jean-Jacques Goldman : Il n’y a rien de plus triste qu’une épitaphe. Ce que je voudrais, c’est qu’on m’oublie. N’importe comment, on m’oubliera, mais le fait de l’avoir décidé je trouve ça un peu moins décevant.


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