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Jean-Jacques Goldman : Ni chèvre, ni chou
(?, 7 avril 1984)

Jean-Jacques Goldman : Ni chèvre, ni chou
?, 7 avril 1984
Retranscription de Marine Lebon

Inclassable, Jean-Jacques Goldman ; ce profil si sage d'adolescent cravaté était provocateur en 80 quand il s'est lancé dans l'arène ; il l'est toujours aujourd'hui, au regard des "loubards" en vogue.

Cette voix parfois trop aiguë et ce visage à la Byron ne présentent pas le conformisme requis pour se fondre dans la grande masse de la variété traditionnelle. "Je n'aime ni les modes, ni les partis, ni les uniformes, dit-il, c'est sûrement la raison pour laquelle je suis à la fois rassurant et dérangeant, récupéré et pas vraiment intégré. Je suis toujours bouche bée devant ceux qui proclament leurs certitudes et leur appartenance définitives à tel ou tel courant. Moi, je suis multiple et l'image jean-tennis-chemise-cravate, c'est surtout une façon d'affirmer mon droit à la liberté et à la diversité".

Ni chèvre ni chou, le compromis se vend bien. Rien de surprenant ni de paradoxal selon lui : "On croit à tort que le show-business fabrique un produit selon des normes commerciales. C'est faux, il n'invente personne. C'est le public, envers et contre tout, qui fait la vedette et qui décide. Question d'opportunité, de rencontres et de moment. Un besoin se cristallise, un artiste est là pour y répondre et le marginal d'hier se retrouve sur le devant de la scène. Bien sûr, ça peut être l'inverse, mais c'est très bien comme ça !".

Il peut en parler : avant d'être bien en vue, en solo sous les projecteurs, il a été guitariste, violoniste et chanteur dans un groupe rock, le Taï Phong. Aujourd'hui, évoluant de la chanson à texte ("Comme toi"), aux morceaux plus rythmés et sensuels ("Quand la musique est bonne"), alliant les deux, avec en plus la révolte, dans son dernier 45 tours "Envole-moi", Jean-Jacques Goldman a attiré les applaudissements d'un public qui lui ressemble, hybride, à multiples facettes ; un public qui vient de le consacrer pour son premier passage sur la scène de l'Olympia.

"J'avais très peur, précise-t-il, ce métier contrarie un peu ma sensibilité : je suis naturellement introverti, solitaire, méditatif. D'un seul coup, il faut tout sortir de soi. C'est difficile, mais aussi très thérapeutique !".

Insécurisé, cet adolescent de trente et un ans trouve, le plus souvent possible, refuge auprès des siens, sa femme et ses deux enfants, qui suivent sa carrière d'assez loin. "Ça vaut mieux, d'ailleurs. Ils entretiennent ce recul que j'éprouve par rapport à la réussite. J'assiste à mon succès un peu en spectateur. Que des milliers de personnes achètent mes disques, ça me fait sourire. Ça n'est pas du tout du mépris, mais je ne me sens pas impliqué. Je ne sais pas de quoi demain sera fait. Je n'ai qu'une seule certitude : je n'arrêterai jamais de faire des chansons. Le reste…"


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