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Semaine chantante à Alès, 5 août 2000

Récit par Rémi Bou :

Tout d'abord, il faut savoir que ce spectacle n'est pas un concert classique de Jean-Jacques Goldman. C'est un hommage à l'ensemble de son oeuvre où 1 000 choristes interprètent quelques chansons de son répertoire. Pour la fin du concert il est annoncé la présence de Jean-Jacques pour interpréter quelques chansons avec les choristes.

Au début du concert, pendant que les 1 000 choristes prenaient place sur scène, les musiciens ont commencé par une intro bien sympa en jouant un medley de certains tubes de Jean-Jacques Goldman dont : Il suffira d'un signe, J'irai au bout de mes rêves, Envole-moi...

Le spectacle était entrecoupé en différents actes par l'apparition d'une comédienne qui avant chaque séquence reprenait certaines paroles de Jean-Jacques issues des chansons que la chorale allait interpréter tout de suite après.

Dans le premier acte qui comportait les chansons suivantes :

je n'ai pas trop aimé l'interprétation de "Il changeait la vie", je l'ai trouvée un peu molle, c'est peut être l'habitude d'écouter la version de "Traces" que je trouve excellente qui me joue des tours.

Le deuxième acte comprenait les chansons suivantes :

J'ai un peu le même reproche pour "Nos mains" que pour "Il changeait la vie" : c'était pas le top. Par contre, nous avons eu droit à une version africaine de "Comme toi" et là c'est quelque chose de mémorable, j'ai vraiment adoré cette réorchestration. Et puis que dire de "Confidentiel" et "Veiller tard" ! Deux chefs d'oeuvres Goldmaniens à la suite, c'était la première fois que j'entendais ces chansons enchaînées et je trouve qu'elles vont vraiment bien ensemble.

Pour la présentation du troisième acte qui s'appelait "Guitare Icarienne", pendant que la comédienne jouait son texte, j'entendais une guitare, alors que d'habitude les musiciens ne jouaient pas. Le son de celle-ci était de plus en plus fort pendant le texte, puis une fois fini la comédienne nous a invités à regarder en haut de la tribune. Et là, surprise, il y avait Jean-Jacques perché sur une passerelle très haut dans le ciel et c'est là que j'ai compris que c'est lui qui jouait de la guitare. Suspendu par un câble, il entama une descente dans le vide tête en bas tout en continuant à jouer. En fait j'étais assez surpris par la prestation de Jean-Jacques car ce n'est pas à son habitude de se montrer comme cela en spectacle. [Note de Jean-Michel Fontaine : Contrairement à ce que pense Rémi, c'était un cascadeur professionnel, pas Jean-Jacques Goldman !]

Le quatrième acte était composé de :

J'ai vraiment aimé "Je l'aime aussi" voilà une chanson qui bouge beaucoup et qui aurait pu être un tube. C'est vrai que le sujet de la polygamie n'est pas facile à aborder. Là, je trouve que celle-ci l'exprime bien.

Le cinquième acte était composé de :

Durant l'interprétation de "Quand la musique est bonne", il y a eu un vent de folie dans le stade, une ambiance incroyable.

Puis, pour le dernier acte, il est arrivé devant nous, et d'une grande modestie il nous a expliqué que depuis ce matin, tout le monde le remerciait, alors qu'ici s'il y avait bien quelqu'un qui devait dire merci, c'était bien lui. A ses yeux, c'était incroyable que d'une chanson qui naissait d'un petit morceau de guitare ou de quelques notes de piano avec généralement un stylo et un petit carnet pas loin pouvait donner tout cela. A savoir un concert avec 1 000 choristes devant 10 000 personnes.

Enfin il nous déclara qu'un jour pour nous remercier de cet instant si magique il écrirait une chanson qui s'appellera "Ensemble" et que nous savions désormais le jour et l'endroit où elle est née.

Il chanta donc le sixième acte avec les 1 000 choristes:

Bon là c'est clair que c'est un réel délice, en plus j'adore "Puisque tu pars" et surtout "Peur de rien blues". L'interprétation de "Rouge" m'a beaucoup rappelé celle que j'avais vu dans la tournée du même nom où il y l'avait chanté avec les choeurs de l'armée Rouge.

En résumé c'était vraiment un concert original et je crois que Jean-Jacques fut extrêmement touché par cet élan de reconnaissance envers lui.

Rémi Bou

6 août 2000
Tous droit réservés


Récit par Hélène Damas :

Depuis l'âge de huit ans, ma vie est rythmée par les chansons de Jean-Jacques : les airs, d'abord, les textes ensuite... La Vie par procuration a été la première chanson que j'ai connue par coeur sans même comprendre ce qu'elle signifiait... aujourd'hui, le talent de Jean-Jacques m'aide à nommer l'ineffable, exprime mes sentiments, mes craintes, mes joies, mes peines, répond à mes questions, et chaque jour m'accompagne. A chacun de mes pas corrsepond une chanson, une phrase, une note, ou un mot qu'il a posé en passant, comme inocemment mais tellement là, tout près, qui m'accompagne...

Ce n'est pas une groupie qui parle mais quelqu'un qui a compris que ce Jean-Jacques Goldman dispose d'une clé, une clé qui ouvre la porte du monde, des gens, des choses et des évènements : pour les comprendre un peu plus, les voir autrement en tous cas.

Comme un cadeau, j'ai eu l'opportunité d'aller à Alès le 5 août 2000. J'étais si fière de savoir que mon père allait faire partie de ces mille chorites rendant hommage à Jean-Jacques. Mon propre père allait chanter avec lui.

Dernière répétition : Chacun savait que Jean-Jacques allait arriver d'une minute à l'autre, mais le temps passait, les chefs de choeur ne savait plus quelles chansons répéter et l'homme n'était toujours pas là. Toute la semaine, on l'avait attendu, et ce samedi 5 août 2000, à 16 h, la tension devenait insoutenable. L'excitation, l'angoisse du spectacle le soir devant 10 000 personnes, et Jean-Jacques qui venait répéter les trois dernières chansons !

Et puis il y eu un souffle : "il arrive"... Les mille choristes au fond du stade, sur la scène, quelques spectateurs (les familles des chanteurs) "et lui-même"... Simple, souriant, Jean-Jacques est entré à l'intérieur du stade entouré de quelques caméras, de quelques personnes. A mesure qu'il s'avançait vers la scène, je comprenais la chance qu'il m'était donnée et je savais que j'avais là une oportunité à saisir. Mais comment trouver les mots pour lui dire toute l'admiration, tout le bonheur qu'il me donne avec ses chansons ? Comment ne pas avoir l'air d'une fan déchaînée, d'une idiote écervelée ?! Comment capter son attention en une seconde ? J'avais toujours rêvé de pouvoir lui dire à quel point j'admirais son travail, le moment était venu mais les secondes défilait et lui s'approchait : mes mots furent pâles par arpport à mes espérences, et par rapport aux siens. Simplement, je lui ai dit "Bravo, c'est génial ce que vous faites". Son "merci" avait l'air sincère mais je savais qu'il avait dû entendre de telles paroles très souvent, trop souvent même peut-être. J'aurai voulu qu'il comprenne à quel point sa musique me fait vibrer... peine perdue, Jean-Jacques Goldman est un grand homme qui reste inapprochable.

Lorsqu'il est monté sur scène, il avait l'air sincèrement ému. Il comprenait que mille personnes s'était consacrées à lui durant une semaine, ensemble. Très professionnel, il a vite proposé de se mettre à répéter. "Rouge" était particulièrement réussie, les choeurs de l'ex Armée rouge étant remplacés avec succès par les choristes. L'intéressé sembla à cet instant très touché et il ne s'en cacha point. Admiratif, il ne cessait de regarder les mille personnes, comme pour se persuader qu'ils étaient bien là, pour lui. Il nous a donné une de ses meilleures performances vocales, manifestement sincère et heureux de chanter, comme en remerciement.

21 h 45 : Un à un, les mille choristes rejoignaient la scène sur les airs du chanteur, ceux qui avaient peut-être marqué davantage un public qui en eux trouvaient un code commun, ce petit quelque chose qui lie les gens entre eux dans un si grand espace, dans toutes leurs différences.

Peu à peu, les spectateurs posaient des mots sur ces accords, peu à peu chacun prenait conscience que ce soir-là, ils étaient tous présents pour rendre hommage à Jean-Jacques Goldman.

Ce concert avait quelque chose de bouleversant parce qu'il créait une ambiguité exquise entre les choristes et l'artiste. Quelques heures pour inverser les rôles habituels et pour faire de l'artiste un simple spectateur, lui faire partager le plaisir que son public ressent lorsqu'il nous donne ce qu'il a de meilleur. Une ambiguité plus forte encore quand on comprenait que Jean-Jacques assistait à son propre spectacle, un spectacle dont il n'était pas et pourtant était l'auteur... Une délicieuse ambiguité qui pour la première fois permettait à chacun de réaliser que les choses sont aussi belles à vivre de chaque côté du miroir, que le plaisir de donner vaut bien celui de recevoir. Jean-Jacques aura certainement reçu un peu de ce qu'il nous offre d'habitude et les choristes auront eu cette chance inouie de chanter devant un si grand homme...

Et puis lorsqu'il est monté sur scène et a rejoint les choristes pour les trois dernières chansons, tous se retrouvèrent entremêlés comme pour nous faire comprendre que les chansons de Jean-Jacques sont des cadeaux que l'on peut aussi faire ensemble. Bonne idée !

Hélène Damas

24 septembre 2000
Tous droit réservés


Récit par Aline Voisin :

J'ai participé à la Semaine chantante d'Alès du 29 juillet au 5 août 2000 en hommage à Jean-Jacques Goldman.

Nous répétions tous les jours afin de préparer le concert du 5 août en compagnie de Jean-Jacques. Nous avons chanté 19 chansons dont 3 avec Jean-Jacques ! ! ! Il s'agissait de "Peur de rien blues", "Rouge" et "Puisque tu pars". C'était vraiment extraordinaire de le côtoyer et de chanter avec lui ! Un souvenir inoubliable et une fantastique expérience ! Les chefs de choeur étaient eux aussi exceptionnels, et passer une semaine à ne chanter que du Goldman, c'est vraiment super ! ! L'ambiance entre les 1000 choristes étaient très bien, et Jean-Jacques est vraiment quelqu'un de très sympathique, mais reste toujours très discret. Lors de la répétition, il paraissait très gêné et très ému par les chansons qu'on lui a chanté. Je peux vous assurer que le spectacle était plus que grandiose ! ! 1 000 choristes chantant les chansons de Goldman, le résultat est exceptionnel !

Voici le programme du concert :

Aline Voisin

9 août 2000
Tous droits réservés


Récit par Yves Paille :

Tout a commencé en novembre 1999 lorsque Michel Schwingrouber, l'un des chefs de chœur du Grand choral des Nuits de Champagne à Troyes, m'a confié qu'il organisait l'été suivant une Semaine Chantante à Alès avec Jean-Jacques Goldman comme invité d'honneur. En tant que choriste passionné, mais surtout fan de Jean-Jacques depuis la première heure, je me devais de participer à cette semaine… Je me suis donc inscrit avec 3 autres choristes de la chorale troyenne "Tout Pour La Chanson" dont je fais partie…

Nous avons reçu en juin 2000 un CD contenant 17 chansons devant être interprétées lors du spectacle final, ainsi que les partitions chorales correspondantes afin de commencer à les apprendre chez nous. Rendez-vous le 29 juillet à Alès pour l'accueil des 1 000 choristes venus des 'quatre' coins de la France mais aussi du Québec, de Hollande, d'Allemagne, de Suisse, de Belgique, du Luxembourg, d'Italie et de Côte d'Ivoire, avec une surprise : deux chansons supplémentaires à apprendre…

Nous avons commencé les répétitions le jour même à 15 h 00 sous un immense chapiteau dressé pour la circonstance derrière le Fort Vauban. Après la présentation des quatre chefs de chœur devant nous diriger durant toute la semaine - Michel Schwingrouber d'Alès (directeur artistique), Jacky Locks de Metz, Rosario Pulcini de Créteil et Marc-André Caron du Québec - nous avons entamé notre apprentissage avec 'Nos mains' dirigée par Jacky Locks.

Durant cette première répétition, les chefs de chœur se sont succédé et nous avons eu la visite de Gilbert Bécaud qui nous a souhaité bon courage et bonne chance pour notre spectacle. La journée s'est terminée par une interprétation de la comédie musicale "Les Misérables" par le groupe Emotion (dirigé par Jacky Locks - 60 choristes et 20 musiciens).

Le spectacle fabuleux a commencé par une ola dans les arènes d'Alès et a été couronné par une standing ovation. Les jours suivants ont été très studieux, spectacle final oblige… : répétitions de 9h00 à 12h30 et de 17h00 à 19h30. Mais 'quand on aime, on ne compte pas' et c'était vraiment le cas…

L'ambiance était très sympathique, les gens locaux qui nous accueillaient, on ne peut plus agréables… Cette semaine a été ponctuée par la venue des autres artistes qui se produisaient au cours de cette semaine chantante à Alès :

Nous avons répété pour la première fois au stade Pibarot à Alès (lieu du concert final) le jeudi après-midi. Ce fut une énorme découverte… Imaginez une scène de 62m x 20m, 4 tonnes d'enceintes suspendues pour un son de 40 000 watts, 120 micros et 60 techniciens pour l'installation… Nous avons réglé le son, pupitre par pupitre : un chœur est généralement composé de 6 pupitres, les sopranos 1 (femmes chantant très haut), les sopranos 2 (voix de femmes chantant haut), les altos 1 (voix de femmes graves), les altos 2 (voix de femmes très graves), les ténors (voix d'hommes aiguës) et les basses (voix d'hommes graves). Le chœur de la semaine chantante d'Alès était composé de 366 sopranos, 325 altos, 172 ténors et 148 basses.

Le vendredi a été réservé à la répétition générale : ultime répétition dans les conditions du direct avec les costumes de scène pour le réglage des lumières et le filage des chansons pour le réglage du son. Nous avons pu remarquer la présence du groupe Tri Yann sur la pelouse du Stade pendant toute la générale - le groupe, qui avait un jour de libre dans leur tournée, avait voulu le passer à Alès afin de pouvoir profiter du spectacle de la générale. Nous avons appris plus tard que Dave nous avait aussi honoré de sa présence mais qu'il n'avait pas pu assister à la répétition puisqu'il devait se produire à 22h00 à un autre endroit à Alès. Nous avons pu découvrir, en avant-première pour le spectacle du lendemain, un musicien venu de Paris qui est descendu du haut de la tribune accroché par les pieds à un filin en jouant de la guitare électrique. La tension montait petit à petit, le concert approchait et il nous restait la chose la plus importante à faire : répéter avec Jean-Jacques… rendez-vous était donc donné pour le lendemain à 15h30…

Nous nous sommes retrouvés le samedi après-midi sur scène et nous en avons profité pour peaufiner certaines chansons qui posaient encore un peu problème… Jean-Jacques est arrivé tout sourire vers 16h20 en compagnie de Michel Schwingrouber du bas de la tribune face à la scène. Il a traversé la pelouse, saluant les personnes qu'il connaissait au passage et est monté sur scène ovationné par les choristes, il a serré la main aux huit musiciens et aux chefs de chœur et fait un signe de la main aux différents pupitres. Il s'est entretenu avec les chefs de chœur avant de commencer la répétition qui allait se dérouler de la manière suivante : trois chansons étaient prévues en fin de spectacle avec Jean-Jacques ; pour chacune d'elles, un soliste a pris la place de Jean-Jacques accompagné des choristes afin que l'auteur puisse écouter le rendu de la chanson avant de la chanter lui-même accompagné des choristes. Nous avons donc entamé "Peur de rien blues" sous le regard médusé de Jean-Jacques. Quand la chanson a été terminée, Jean-Jacques a montré un grand étonnement de l'interprétation qu'il venait d'écouter. Après quelques échanges avec le chef de chœur R. Pulcini, Jean-Jacques a interprété à son tour la chanson… pas besoin de la refaire, c'était dans la boîte... Nous avons enchaîné avec "Rouge" et Jean-Jacques nous a écouté, apparemment très surpris à nouveau… Jean-Jacques nous observait chanter pratiquement un à un… quel régal et quelle récompense ! La chanson terminée, Jean-Jacques s'est gratté la tête… par étonnement, timidité, presque gêné par ce qu'il venait d'entendre… Il s'est entretenu quelques instant avec le chef de cœur M.-A. Caron avant de reprendre "Rouge" accompagné des 1 000 choristes. Il en a été de même pour la dernière chanson en commun avec Jean-Jacques : "Puisque tu pars" dirigée par J. Locks.

La balance terminée, Jean-Jacques a accordé sur scène une interview à la télévision "TMC" qui doit retransmettre un montage du spectacle à la rentrée. Michel Schwingrouber a alors demandé à Jean-Jacques s'il voulait bien venir au milieu des choristes afin de leur permettre de prendre des photos, ce qu'il a accepté sans retenue. Après cette séance photos et avant de repartir, il nous a déclaré "Je crois que je ne vais pas venir ce soir… Le grand moment annoncé, je viens de le vivre maintenant !" Je ne sais pas comment exprimer ce que j'ai pu ressentir pendant ce moment privilégié mais je peux simplement vous dire que j'ai été parcouru de nombreux frissons malgré le soleil qui tapait fort. Serez-vous étonnés si je vous dis qu'une personne présente dans le public pendant toute la répétition a entendu le son pratiquement doubler de volume entre le moment où l'on chantait 'seuls' et le moment où l'on chantait pour Jean-Jacques ?

Retour au village de la Semaine Chantante pour dîner ; nous retrouvons Laurence, une des organisatrices qui voulait manger avec nous, elle nous annonce qu'elle ne pouvait pas, Jean-Jacques a demandé de partager le repas avec les organisateurs (je la comprends !…) Nous nous installons donc à côté d'un carré de tables réservées. Quelques minutes plus tard, nous avons la surprise de voir Jean-Jacques s'installer juste en face de nous… plusieurs tables nous séparent mais personne ne s'y installe…

J'ai donc eu la chance de dîner "en face" de Jean-Jacques. J'ai pu savourer un moment tant attendu, depuis près de 20 ans : voir Jean-Jacques en chair et en os en dehors d'une scène… avec, en prime, un grand sourire échangé… Il a commencé son repas par une soupe qu'il avait spécialement commandée (histoire de se chauffer la voix), puis il a pris un plateau pour se servir au self comme tous les autres choristes présents. Il en a profité pour discuter longuement avec les chefs de chœur. Lorsqu'il est parti, il a signé quelques autographes en promettant de revenir après le concert. Le rendez-vous avait été fixé à 20h30 au stade Pibarot en tenue de scène (chemise blanche et jean bleu). Nous avons attendu derrière la scène jusqu'au moment de rentrer sur scène, le trac s'installait un peu… plus de 10 000 spectateurs (11 403 exactement) nous attendaient dont un en particulier : Jean-Jacques qui allait découvrir l'ensemble du spectacle puisqu'il ne connaissait pas le programme exceptées les trois chansons qu'il chantait avec nous.

Et puis tout a été très vite, nous sommes montés sur scène pendant que l'orchestre jouait un medley de Jean-Jacques et nous avons enchaîné les chansons : "Il changeait la vie", "Je chanterai", "Long is the road",… devant un public formidable. Je pensais que les spectateurs étaient venus pour Jean-Jacques et qu'ils n'allaient pas répondre aux interprétations du grand chœur mais bien au contraire : l'ambiance était au rendez-vous du début à la fin du concert. Le moment tant attendu de tout le monde est enfin arrivé, Jean-Jacques est monté sur scène pour interpréter les trois chansons, accompagné des choristes. Il a déclaré à tout le monde qu'il allait écrire une chanson, qu'elle s'appellerait "Ensemble" et qu'on saurait où et pour qui elle était née…

Le concert terminé, nous nous sommes tous retrouvés pour faire la fête au village de la Semaine Chantante. Jean-Jacques est venu pour partager un moment avec les organisateurs et les musiciens à l'écart de la foule des choristes et de leur famille. Au bout d'un moment il a dit en se levant "Bon, allons-y, je leur dois bien cela !", en approchant vers les choristes, poussant les barrières pour leur signer des autographes. Il s'est déclaré très touché par l'hommage que les choristes lui avaient fait, très étonné de ce que cela pouvait rendre. Il s'est d'ailleurs demandé pourquoi il était allé chercher un chœur à l'étranger pour interpréter "Rouge"…

Le lendemain matin, nous nous sommes rendus au village de la Semaine Chantante pour saluer une dernière fois nos hôtes et la séparation a été très dure… mais ce n'était qu'un au revoir puisque nous nous sommes réinscrits pour l'année prochaine avec Charles Aznavour… Alors, à l'année prochaine !!! et merci encore pour tout…

Yves PAILLE

Troyes, le 27 septembre 2000
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(c) Yves Paille, tous droits réservés

Michel Schwingrouber (à droite), directeur artistique de la Semaine Chantante, présente à Jean-Jacques Goldman le soliste (de dos) qui va interpréter les chants communs avec lui afin qu'il puisse se faire une opinion.

Jean-Jacques Goldman est assis au milieu des choristes ténors pour discuter avec eux et leur permettre de prendre des photos. Il a fait dans chacun des trois autres pupitres.


(c) Yves Paille, tous droits réservés

Site officiel de la semaine chantante

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