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Face à Face live
(RFM, 06 novembre 2003)

Face à Face live
RFM, 06 novembre 2003
Propos recueillis par Bruno Roblès
Retranscription de Anne-Caroline Hessemans, Sandrine Laffineur et

Voix off : Mesdames et messieurs bonjour et bienvenus en direct dans le grand studio public d'RFM pour une édition des Face à Face live unique ! D'un côté : lui aussi c'est un être fait d'humilité, de simplicité et de talent ! Enfin... enfin c'est ce qu'il dit... Merci d'accueillir l'incroyable mais vrai Bruno Roblès ! Face à lui : le patron, le roi de la populaire musique, le pape de la mélodie magique, le seigneur des succès isolés ! Parrain de la chanson française, il a fait chanter les meilleurs... Ce soir, pour RFM, il se donne !

Animateurs [tous en chœur, d'une voix aiguë] : Donne, donne, donne !

Voix off : Bon... Mesdames et messieurs, déchirez vos guenilles... et accueillons ensemble, comme il se doit, Michaël Jones, Jacky Mascarel, et monsieur Jean-Jacques Goldman !

Bruno Roblès : Face à face exceptionnel sur RFM ! On vous le dit souvent mais pour une fois il est véritablement exceptionnel, et ça prend tout son sens... Pendant une heure en direct, en live, en public, monsieur Jean-Jacques Goldman, accompagné de ses petits camarades ! Et on va commencer tout de suite... Bonsoir, Jean Jacques tout d'abord, ça va bien ?

Jean-Jacques Goldman : Ça va très bien.

Bruno Roblès : On va attaquer tout de suite. [rires]

Jean-Jacques Goldman : C'est parti : un, deux , trois, quatre...

Bruno Roblès : "Les choses" !

["Les choses", version acoustique interprétée en direct]

Bruno Roblès : Jean Jacques Goldman, accompagné de ses petits camarades : Jacky Mascarel et Michaël Jones. Je t'en prie Jean- Jacques, viens t'installer ! Jean-Jacques Goldman pendant une heure pour ce face à face live sur RFM. Ça va Jean-Jacques ?

Jean-Jacques Goldman : Ça va très bien et vous ?

Bruno Roblès : Bah, ma foi, fort bien ! Je suis vraiment vraiment ravi de te recevoir, vraiment. Tu fais évidemment partie des gens qui comptent dans la chanson française et on s'est dit : "Depuis le temps qu'on essayait de te joindre, pour essayer que tu viennes ici !" Donc voilà, on est vraiment ravi ! Ça va tout le monde aussi ? [question adressée au public]

Public : Oui !

Bruno Roblès : Bah oui forcément ! C'est vrai que, quand on est animateur ou journaliste, on se demande si ça vous fait vraiment plaisir. Quand on connaît votre goût pour la discrétion et la distance que vous mettez face aux médias, on se demande si c'est toujours une partie de plaisir de venir défendre un album ou quelque chose... un disque sur une radio ou à la télé... non ?

Jean-Jacques Goldman : Ça fait partie du métier. En plus je ne trouve pas que ce soit épouvantable de venir, de prendre une guitare, de chanter...

Bruno Roblès [prenant un ton ironique] : Non mais là parce que l'émission est exceptionnelle, c'est pour ça ! Je veux dire, c'est normal en même temps ! Mais je parle d'autres médias par exemple... [rire]

Jean-Jacques Goldman : Non mais en général... C'est vrai qu'il y a parfois, par exemple, des télévisions qui sont un petit peu abstraites, quoi ! [rires] On arrive, on chante sa chanson, c'est très souvent en playback, donc on a vraiment l'impression que... Enfin bon, c'est pas aller dans une mine pour aller chercher du charbon !

Bruno Roblès : Mais par exemple, est-ce que vous donnez peu d'interviews parce que justement toutes les personnes qui vous interviewent vous demandent pourquoi vous donnez si peu d'interviews ? [Bruno Roblès termine sa phrase en essayant de ne pas trop s'emmêler les pinceaux]

Jean-Jacques Goldman [en souriant] : Non, non, c'est pas vrai.

Bruno Roblès : Bon en tout cas, nous on vous a pendant une heure et on ne va pas vous lâcher avant, mon cher Jean-Jacques ! On vous reçoit à l'occasion de la sortie de votre dvd "Un tour ensemble", qui est sorti en début de semaine... lundi d'ailleurs si je ne m'abuse... C'est ça, tout le monde me dit "oui", je ne raconte pas d'âneries ! C'est le fruit de votre tournée 2002, c'est ça ?

Jean-Jacques Goldman : Oui.

Bruno Roblès : Avec un coffret comprenant deux dvd : on a un dvd avec un concert intégral bien sûr, et puis on a surtout un dvd consacré aux bonus : répèt', interviews, coulisses, pains techniques... On a tout dessus ! C'est assez sympa, c'est pour la première fois...

Jean-Jacques Goldman : Non y'a pas tout... [rires]

Bruno Roblès : Justement, on va y venir ! C'est pour la première fois qu'on a l'impression de vous découvrir autrement qu'au travers de vos chansons. On a l'impression que vous vous êtes livré sur le dvd bonus, comme ça ?

Jean-Jacques Goldman : Non... Y'a rien d'inavouable, quoi !

Bruno Roblès : Non, il n'y a rien d'inavouable. C'était quoi l'idée ? C'était de faire rentrer vos fans un peu plus dans l'univers de Goldman ? Au travers d'une tournée ?

Jean-Jacques Goldman : Moi je réagis tout le temps d'abord en tant que fan, donc je me demande à chaque fois, "qu'est-ce que j'aimerais découvrir, qu'est-ce que j'aimerais voir ?", si j'ai déjà vu un concert ou même si je ne l'ai pas vu. Tout le monde est friand de voir, je sais pas... en football, de voir un peu ce qui se passe dans les vestiaires, j'aimerais bien savoir ce qu'a dit l'entraîneur juste avant, ce qu'il a donné comme consignes, etc. Donc je me dis que c'est peut-être la même chose, ils se demandent comment se passent les répétitions, comment on conçoit un arrangement, comment je me débrouille avec les lumières, ou les films, enfin... Donc on a montré un petit peu la face cachée du décor.

Bruno Roblès : Il y a un moment d'ailleurs, en parlant du décor, il y a la scène qui se met carrément à la verticale, comme ça. Comment ça se passe ? Vous êtes tenus... y'en a pas un qui s'est cassé la figure dans le lot, non ?

Jean-Jacques Goldman [gardant un ton sérieux] : Ah non, mais c'est tout à fait... c'est magique, quoi ! C'est-à-dire, on a tous ce pouvoir-là. [Bruno Roblès rit] Il n'y a absolument aucun truc.

Bruno Roblès : Bien sûr... [rires]

Jean-Jacques Goldman : C'est la puissance de l'âme !

Bruno Roblès : C'est cela, Jean-Jacques... Bien sûr, très bien, donc il ne va pas nous donner la botte secrète !

Jean-Jacques Goldman : Non, mais on était harnachés par derrière, il y avait des câbles.

Bruno Roblès : Mais c'est pas difficile, compliqué d'avoir la guitare qui se barre comme ça ?

Jean-Jacques Goldman : Bah c'est-à-dire, quand on est guitariste ça va à peu près, quand on est saxophoniste et qu'on joue à ce moment-là, c'est plus compliqué !

Bruno Roblès : D'accord, donc il y a eu des petits camarades à vous qui ont eu des problèmes. En revanche, ce que je voulais qu'on écoute, c'est la façon particulière que vous avez de présenter vos musiciens. C'est vrai qu'à la fin du concert on dit : Et un tel à la basse ! Et il fait un solo de basse pendant trois plombes... Et Jean-Pierre à la batterie ! Et vous, en fait, chacun y va de sa petite chanson. C'est- à-dire que chacun des musiciens choisit une petite chanson et l'interprète à sa façon... c'est ça l'idée ?

Jean-Jacques Goldman : Oui, à condition que ce soit une chanson de moi. Voilà. [rires] [Il continue en riant] C'était la seul chose...

Bruno Roblès : Ah ! Alors justement écoutez ! Vous savez ce que l'on va faire ? Jean-Jacques, on va écouter justement un extrait du dvd où il y en a un qui a interprété une petite chanson assez sympathique...

[Extrait de "Un tour ensemble", où lors de sa présentation Claude Le Péron interprète "La digue du cul"]

Bruno Roblès : C'est magnifique, hein ? "Le tour en live" [sic] bien sûr ! Claude Le Péron, c'est votre bassiste, a décidé de chanter cette petite chanson ?

Jean-Jacques Goldman : Oui, qui est nantais !

Bruno Roblès : A quand "La digue du cul" ? J'attends moi aussi ! Enfin non pas "La digue du cul", "La petite Huguette" ! On n'a pas "La petite Huguette" ?

Jean-Jacques Goldman : "La petite Huguette" c'est un autre classique ? Qui fait partie de l'inconscient collectif ?

Bruno Roblès : Oui c'est un autre classique, vous ne connaissez pas ? [Il commence à chanter] Vous ne connaissez pas ça ?

Jean-Jacques Goldman : Non, je ne connais pas celle-ci mais je... Vous pourrez me faire un cd ?

Bruno Roblès : Ah bah il n'y a pas de problème. Je vous fais un cd et je vous envoie la partition, pas de problème. Et puis j'ai sélectionné un deuxième moment fort quand même !

Jean-Jacques Goldman : Donc, le premier moment fort c'est juste la chanson qui n'est pas de moi...

Bruno Roblès : Alors deuxième moment fort, c'est un bonus caché que j'ai découvert dans le dvd.

Jean-Jacques Goldman : Ah.

Bruno Roblès : Vous êtes sûr d'avoir vu tous les bonus de votre dvd, Jean-Jacques ?

Jean-Jacques Goldman : Tout est possible, on peut toujours être très très mal accompagné...

Bruno Roblès : Ça se passe avant un concert, vous vous échauffez la voix avec Michaël Jones sur un titre qui n'est pas de votre répertoire. Ecoutez...

[Sketch]

Imitation de Jean-Jacques Goldman : Dis Michaël... On y va ensemble, bonne idée ? "Chante danse, chante et mets tes baskets, chouette, c'est sympa tu verras, viens, surtout n'oublie pas, vas-y ramène toi oui tout le monde chez moi !... Mais pas chez toi..."

Jean-Jacques Goldman : C'est quoi ça ?

Bruno Roblès : Bah je sais pas c'est... c'est pas vous ?

Jean-Jacques Goldman : Là ? Moi qui chante ? Nan ! [rires]

Bruno Roblès : Je confirme ! Bon maintenant qu'on sait, Jean-Jacques, que vous êtes fan des Forbans...

Jean-Jacques Goldman : Ah non mais c'est bien, les Forbans c'était un vrai groupe de rock !

Bruno Roblès : Oui je sais, et en plus vous n'avez pas l'habitude de dire du mal des gens en règle général ?

Jean-Jacques Goldman [il réfléchit] : Non... C'est vrai...

Bruno Roblès [en riant] : Je vous le confirme. En tout cas, dans votre programmation musicale, vous avez choisi des disques pour agrémenter ce Face à face live Jean-Jacques, et puis vous avez décidé qu'on allait écouter ensemble Kim Carnes. Un mot sur le titre ?

Jean-Jacques Goldman : C'est le genre de chansons, il y en a comme ça quelques unes, je dirai une vingtaine, où je trouve que... enfin je suis vert de ne pas l'avoir composée !

Bruno Roblès : Ah bah voilà, justement, c'était la question que j'allais vous poser. Donc celle-là fait partie des chansons que vous auriez aimé composer.

Jean-Jacques Goldman : Ah c'est terrifiant cette chanson, terrifiant...

Bruno Roblès : Bon alors on va l'écouter pour notre plus grand bonheur... Kim Carnes, "Bette Davis eyes". Jean-Jacques Goldman avec nous pendant une heure pour ce face à face live !

[Kim Carnes : Bette Davis eyes]

Bruno Roblès : Nous passons une heure en public et en direct avec Jean-Jacques Goldman. Deuxième titre, Jean-Jacques, avec "Pas toi".

[Pas toi, version acoustique interprétée en direct. Jean-Jacques, Jacky et Michaël interprètent chacun un couplet, et reprennent en chœur le refrain]

Bruno Roblès : Maître, venez vous asseoir... [rires] Jean-Jacques Goldman... accompagné de Jacky Mascarel au synthé et Michaël Jones à la guitare. Merci en tout cas. Bon ça va ? Ça va toujours ? Tranquille ?

Jean-Jacques Goldman : Oui, oui.

Bruno Roblès : Vous vous êtes éclaté là Jean-Jacques à la guitare, tranquille ?

Jean-Jacques Goldman : Ah c'était vraiment une chanson tout à fait éclatante...

Bruno Roblès : [rires] C'est ce que je vois ! A la guitare, c'était d'une rare violence quand même !

Jean-Jacques Goldman : C'est vrai.

Bruno Roblès : "Pas toi" qui date de 1985. Alors, bon vous la chantez certes très très bien, on l'a vu, vous jouez très très bien de la guitare, mais, vous n'êtes pas le seul mon cher Jean-Jacques...

Jean-Jacques Goldman : Eh oui...

Bruno Roblès : Eh non ! On a trouvé une personne capable de la chanter avec beaucoup d'émotion aussi, quelqu'un que vous connaissez bien du reste...

Jean-Jacques Goldman : J'étais prévenu un peu au début, je me disais qu'il fallait que je m'attende à tout !

Bruno Roblès : Ah oui ! Mais là c'est... tu vas voir, c'est dur ! Alors, tu vas écouter et puis tu vas me dire qui c'est ? Qui chante ? Ecoute.

[Extrait de "Pas toi", interprété par une mystérieuse voix féminine... qui déraille en fin d'extrait]

Bruno Roblès : [rires] Bon la fin part un peu en sucette, je te l'accorde. Tu as trouvé ? Quelqu'un que...

Jean-Jacques Goldman : Annie Cordy ? à la fin... [rires]

Bruno Roblès : Non... [rires] Ça aurait pu effectivement. [D'une voix étonnée] Ça ne te dit rien ? Quelqu'un que tu côtoies bien lors de... différentes tournées ? Ah ! Bon, tu donnes ta langue au chat ?

Jean-Jacques Goldman : Encore un petit coup ? [rire]

Bruno Roblès : Encore un petit coup ? Rapidos...

[Re-diffusion de l'extrait]

Bruno Roblès : Michaël a trouvé ! [rires] Alors ?

Jean-Jacques Goldman : Il m'a fait un signe ! [rires]

Bruno Roblès : Voilà, donc il suffira bien évidemment... d'un signe !

Jean-Jacques Goldman : Il m'a fait une description...

Bruno Roblès : Et alors ? Ça donne ?

Jean-Jacques Goldman : Mimie Mathy !

Bruno Roblès : Eh bah oui évidemment ! Ecoute... Elle a une belle voix quand même ! Elle nous a laissé un petit message pour toi écoute...

Mimie Mathy : Bonjour, je m'appelle Mimie Mathy, je suis blonde, j'ai les yeux bleus, je ne suis pas très très grande et j'ai essayé de ne pas trop massacrer la chanson "Pas toi". Tout cela pour te dire que si tu veux juste m'écrire ce genre de chanson, tu m'en écris autant que tu veux sur l'album que l'on doit faire. En tout cas on se retrouve pour les Enfoirés à Toulouse début février. Gros bisous, à très vite.

Bruno Roblès : Voilà, Mimie Mathy que vous pouvez applaudir. Une copine des Enfoirés... Ça va redémarrer en février.

Jean-Jacques Goldman : Oui un pilier ! Un pilier ! Quelqu'un de très très important.

Bruno Roblès : Alors ça, c'est un appel du pied quand même ?

Jean-Jacques Goldman : Oui, mais on en parle très souvent. Elle souffre de la maladie des acteurs qui veulent faire de la chanson. Mais elle, elle chante très, très correctement.

Bruno Roblès : Et à l'inverse Jean-Jacques ? Le cinéma ça ne vous tente pas ?

Jean-Jacques Goldman : Non, non. La maladie n'est pas réversible !

Bruno Roblès : Ah bon d'accord, très bien ! On va continuer avec des invités surprises.

Jean-Jacques Goldman : Ah !

Bruno Roblès : Alors c'est reparti aussi, toujours la même chanson, écoute.

[Extrait de "Il suffira d'un signe", interprété par une mystérieuse voix masculine...]

Jean-Jacques Goldman : Ah oui, fastoche !

Bruno Roblès : Fastoche ?

Jean-Jacques Goldman : Ah oui !

Bruno Roblès : Pourtant au travers du téléphone, tout ça...

Jean-Jacques Goldman : Non ! Il n'y en a pas trente-six qui chantent comme ça !

Bruno Roblès : Alors ?

Jean-Jacques Goldman : C'est Patrick Fiori !

Bruno Roblès : Bah évidemment ! Ecoute, petit message de Patrick. Bravo en tout cas.

Patrick Fiori : Salut Patron [rires], c'est Patrick Fiori ! Donc, moi je voudrais te dire que je me régale toujours autant à chanter les belles chansons que tu m'as composées et que je prends encore beaucoup plus de plaisir à les faire sur scène. J'espère que tu en a mis quelques unes de côté parce que je ne vais pas te lâcher comme ça ! Donc voilà, je t'embrasse bien fort et puis j'espère que l'on pourra se voir très prochainement. Bye bye.

Bruno Roblès : Patrick Fiori que l'on peut applaudir aussi. Alors, Jean-Jacques, toutes ces sollicitations et je sais que tu as pas mal de sollicitations, comment tu arrives à gérer ça ?

Jean-Jacques Goldman : Bien, déjà avec le temps... Je ne peux pas tout faire, sérieusement. Et puis - bon je m'excuse parce que j'ai déjà eu l'occasion de répondre à cette question...

Bruno Roblès : Ah pardon ! Je suis désolé, je n'écoute pas les autres radios françaises...

Jean-Jacques Goldman : Non non mais... en presse uniquement.

Bruno Roblès : Ah pardon ! La presse ? D'accord !

Jean-Jacques Goldman : Je ne fais pas d'autres radios personnellement... [rires]

Bruno Roblès : D'accord ! Merci Jean-Jacques...

Jean-Jacques Goldman : Donc ça tombe très bien !

[Bruno Roblès applaudit, suivi par le public. Tout le monde rit.]

Jean-Jacques Goldman : On va faire le concours du plus faux-cul du lot !

Bruno Roblès : Voilà, là t'es bien ! T'es bien ! Vas-y Jean-Jacques...

Jean-Jacques Goldman : Donc, d'abord, il faut que j'aie l'impression de pouvoir apporter quelque chose à quelqu'un. Ensuite, c'est vrai que je suis un peu attiré par les gens qui chantent bien. Ce n'est pas péjoratif, il y a des gens qui ont beaucoup de personnalité genre Jane Birkin par exemple, où je ne saurais pas trop quoi faire.

Bruno Roblès : D'accord.

Jean-Jacques Goldman : Voilà, mais ça n'empêche que c'est une vraie chanteuse. Mais je préfère les chanteurs à voix. Et la troisième chose, c'est qu'il faut que la personne soit sympa, que je m'entende bien avec, voilà.

Bruno Roblès : D'accord ! C'est une condition sine qua none importante ?

Jean-Jacques Goldman : Bien maintenant oui. Je n'ai plus besoin de ça pour vivre donc autant passer du bon temps.

Bruno Roblès : C'est clair. Bon alors là, on a demandé à quelqu'un, bon, tu n'auras pas besoin de lui écrire un album, tu vas tout de suite comprendre pourquoi... Ecoute.

[Extrait de "Il suffira d'un signe", interprété à nouveau par une mystérieuse voix masculine... L'homme chante assez faux]

Jean-Jacques Goldman : Ça tombe bien si je n'ai pas d'album à lui faire ! [rires]

Bruno Roblès : Oui ! C'est pour ça, je t'ai tout de suite mis dans l'ambiance. Ça ne te dit rien ? Tu ne vois pas qui c'est ?

Jean-Jacques Goldman : Non.

Bruno Roblès : Quelqu'un que tu as côtoyé aussi pas mal de fois... Ecoute...

Laurent Boyer : Jean-Jacques, salut c'est Laurent Boyer ! [rires] Je suis désolé je n'ai pas les vertus de chanteur et c'est pour cela que je m'y intéresse tellement en fait. C'est que je n'ai pas votre talent pour interpréter et pour chanter et... ça se sent, ce n'est vraiment pas mon métier donc je suis désolé d'avoir esquinté ta chanson à ce point-là. En plus, c'est une chanson qui, pour moi, évoque beaucoup de choses, c'est la chanson par laquelle je t'ai connu au début des années 1980 et ça me rappelle pas mal de choses : ton arrivée avec ta guitare un jour 116 Champs Elysées, au deuxième étage, dans une radio qui s'appelle "Poste parisien", - je peux la citer puisqu 'elle n'existe plus. Je crois que ça a dû te marquer aussi puisque ce jour- là, il y avait Gainsbourg dans le studio, et vous vous êtes rencontrés et vous avez bavardé, voilà. Bien Jean-Jacques, bonne route, bonne émission et puis à tout bientôt !

Bruno Roblès : Laurent Boyer s'il vous plaît... Merci. Il fait partie des gens chez qui tu vas en général, Laurent Boyer ? Plutôt un camarade, chez qui tu vas ?

Jean-Jacques Goldman: Oui, oui. Il est très "premier degré", je dis ça de façon positive, c'est-à-dire, c'est pas quelqu'un qui est vicieux, qui va essayer de te coincer. Il connaît bien le boulot, il adore la musique, il adore la chanson donc rien que pour ça, ce sont des raisons suffisantes pour le fréquenter.

Bruno Roblès : Eh bien écoute alors tout comme moi, pareil, tu vois je ne suis pas là pour te coincer non plus...

Jean-Jacques Goldman : [rires] Juste un détail, je pense qu'il ne se souvient pas bien de l'émission. Il est arrivé, moi je commençais tout à fait, il devait être une heure ou deux heures du matin, c'était le seul horaire où je pouvais aller dans une radio, parce que l'on prend les débutants quand il y a de la place... Et là, tout à coup il m'a dit : "Il y a Monsieur Gainsbourg qui vient, qui a décidé". Je ne sais pas, il devait être bourré ou un truc comme ça... "Est-ce que ça te dérange ?" J'ai dit : "Non, moi ça ne me dérange pas évidemment". Et, à un moment il m'a quand même dit de m'en aller parce que Monsieur Gainsbourg voulait nettoyer le studio. [rires] Donc la réalité c'est que je ne l'ai pas rencontré, que je me suis fait jeter par Gainsbourg, [rires] qui a été beaucoup plus gentil après quand j'ai vendu des disques ! Mais ça, je n'ai pas oublié, ça !

Bruno Roblès : [rires] Bon très bien ! Comme ça les comptes sont réglés, c'est fait ! Jean-Jacques, je te propose de t'installer pour le troisième live sous les applaudissements nourris du public, pour cette chanson "Je voudrais vous revoir" extraite de l'album "Chansons pour les pieds". "Je voudrais vous revoir" qui est quand même une chanson de fin de concert, parce que tu t'es dit "tiens, il manque une chanson pour finir mes concerts" ! Et c'est justement "Je voudrais vous revoir"... Jean-Jacques Goldman !

["Je voudrais vous revoir", version acoustique interprétée en direct]

Bruno Roblès : "Je voudrais vous revoir" issue de l'album "Chansons pour les pieds" est bien évidemment dans le double dvd "Un tour ensemble" qui est sorti début de cette semaine. Merci pour tout le plaisir que tu nous donnes mon cher Jean-Jacques. Alors, après la chanson, on va voir un petit peu ce qui se passe... Oui, je vais te proposer un quizz. Chacun son quizz !

Jean-Jacques Goldman : J'ai très peur de la tête qu'il fait, là !

Bruno Roblès : Mais non, mais non !

Jean-Jacques Goldman : Il a l'air de se réjouir d'avance...

Bruno Roblès : Un quizz rien que pour toi ! C'est :

Voix off : Le quizz de "T'as fait ça pour qui ?"

Bruno Roblès : Le quizz de "T'as fait ça pour qui". Dieu sait que tu as composé des chansons pour moult personnes... Eh bien on a décidé d'enchaîner dix titres : dix compositions de Jean-Jacques Goldman. Dix titres que tu as composés, bien évidemment, pour des chanteurs, des chanteuses et à toi de me donner l'interprète !

Jean-Jacques Goldman [d'une voix inquiète] : Le nom de l'interprète ?

Bruno Roblès : Oui, oui, l'interprète de la chanson. D'accord ?

Jean-Jacques Goldman : Oh la la le piège !

Bruno Roblès : Mais non, pas le piège ! Tu vas voir, le public peut souffler bien évidemment... Alors, je n'arrête pas la machine infernale, les dix titres sont enchaînés, donc tu me donnes l'artiste dès que tu l'as, tac sur la chanson !

Jean-Jacques Goldman : Ah oui, et on gagne quoi après ?

Bruno Roblès : Le droit de revenir éventuellement ici ! [rires]

Jean-Jacques Goldman : D'accord !

Bruno Roblès : Et éventuellement une boîte de jeux, mais je peux m'arranger avec la compta... [rires] Alors attention tu es prêt ?

Jean-Jacques Goldman : Oui.

Bruno Roblès : Allez, c'est parti, on y va !

["Laura"]

Bruno Roblès : Je compte les points !

Jean-Jacques Goldman : "Laura" !

Bruno Roblès : Oui !

["Si tu veux m'essayer"]

["Il me dit que je suis belle"]

Bruno Roblès : C'est dur !

["Tu me suffiras"]

["Comme un tout p'tit bébé"]

Jean-Jacques Goldman : Ah Philippe Lavil, "Comme un tout p'tit bébé" !

Bruno Roblès : Oui.

["Les orangers d'Athènes"]

Jean-Jacques Goldman : C'est pas moi ça ? Si ?

["Tout tout doucement"]

Jean-Jacques Goldman : Ah, ça c'était une anglaise...

Bruno Roblès : Oui...

Jean-Jacques Goldman : Je ne me souviens plus de son nom.

["Slow me again"]

Bruno Roblès : Là, il y a un piège là ! Jean-Jacques Goldman : Ah ça, j'ai composé ça... C'était mes débuts...

["Pourquoi cette pluie ?"]

Jean-Jacques Goldman : Ah, Idir !

Bruno Roblès : Oui.

["S'il suffisait d'aimer"]

Jean-Jacques Goldman : Ah oui... "S'il suffisait d'aimer" ça ? [Quelqu'un se met à rire dans le public, ce qui trouble Jean-Jacques] Ah non... Je ne sais pas, j'en entends un qui rigole derrière !

Bruno Roblès : Applaudissements, ça n'était pas facile ! On a été un peu vache quand même parce que pour les morceaux, on a pris des breaks, des intros au piano, des trucs à la gratte et tout, donc évidemment on n'a pas été super gentils. On va reprendre depuis le début, on avait donc... Johnny Hallyday.

["Laura"]

Bruno Roblès : Là forcément, jusque là on est bons.

Jean-Jacques Goldman : La fin !

Bruno Roblès : Voilà, la fin. Deuxième...

["Si tu veux m'essayer"]

Jean-Jacques Goldman : Là ils m'ont dit, ils m'ont soufflé, c'est "Si tu veux m'essayer".

Bruno Roblès : Oui, bien sûr !

["Il me dit que je suis belle"]

Jean-Jacques Goldman : Ah ! Oui !

Bruno Roblès : Eh oui, Patricia Kaas.

["Tu me suffiras"]

Jean-Jacques Goldman : Ah oui !

Bruno Roblès : Oui, Marc Lavoine.

Jean-Jacques Goldman : Oui, Marc !

Bruno Roblès : Allez, on continue...

["Comme un tout p'tit bébé"]

Jean-Jacques Goldman : Oui, ça c'est Philippe Lavil.

Bruno Roblès : Philippe Lavil, on l'a vu.

Jean-Jacques Goldman : J'adorais cette chanson

["Les orangers d'Athènes"]

Jean-Jacques Goldman : Alors ça !

Bruno Roblès : Ça ne te dit rien ça ?

Jean-Jacques Goldman : Non.

Bruno Roblès : C'est hallucinant !

Jean-Jacques Goldman : C'est sûr que c'est de moi ça ?

Bruno Roblès : Jeane Manson !

Jean-Jacques Goldman : Ah ?

Bruno Roblès : "Les orangers d'Athènes"... Très bien ! Bon, alors il fait tellement de chansons Jean-Jacques, qu'il ne sait plus ce qu'il a écrit !

Jean-Jacques Goldman : Non mais ça c'était il y a quoi... il y a trente ans !

Bruno Roblès : Ah oui, non, mais attends, je ne t'ai pas dit que c'était récent en même temps !

Jean-Jacques Goldman : Franchement je ne me souviens pas du tout !

Bruno Roblès : Bon alors le suivant...

Jean-Jacques Goldman : Mais en tout cas je n'ai pas fait le texte !

Bruno Roblès : Ah non ?

Jean-Jacques Goldman : C'était une musique qui a été prise !

Bruno Roblès : Ah non, peut-être juste la musique ! Non, non, juste la musique !

["Tout tout doucement"]

Bruno Roblès : Tu te rappelles ?

Jean-Jacques Goldman : Alors ça, Jane Surrey. C'est ça !

Bruno Roblès : Bien joué ! ["Slow me again"]

Bruno Roblès : Alors ça, qui c'est qui chante ?

Jean-Jacques Goldman : Là, c'est moi qui chante !

Bruno Roblès : Oui, bien joué ! Qui est-ce qu'on avait d'autre ?

["Pourquoi cette pluie ?"]

Jean-Jacques Goldman : Idir.

Bruno Roblès : Idir, donc ça, on était bons. Et on avait...

["S'il suffisait d'aimer"]

Jean-Jacques Goldman : Ah oui !

Bruno Roblès : Evidemment... Céline Dion ! Bravo en tout cas. C'était pas facile quand même !

Jean-Jacques Goldman : Non !

Bruno Roblès : Apparemment en tout cas, il y a des chansons que tu as composées et tu ne t'en souviens même plus !?

Jean-Jacques Goldman : Non, mais au tout début, j'essayais de placer des chansons donc ça se passait de façon tout à fait impersonnelle. Donc j'envoyais des musiques et puis alors peut-être que certaines personnes les prenaient sans me rencontrer, d'une certaine manière. Alors je ne sais pas... En tout cas, je n'avais pas participé à ça !

Bruno Roblès : Enfin, il ne t'est pas arrivé d'écouter la radio et de te dire "Bah tiens, ça c'est un truc à moi !".

Jean-Jacques Goldman : Si ! Des fois, mais... j'ai fait un procès dans ces cas-là ! [rires]

Bruno Roblès : Jean-Jacques Goldman, mon invité encore pour un petit quart d'heure ! Bravo en tout cas pour cette victoire, tu as le droit de te désaltérer du coup, Jean-Jacques...

Jean-Jacques Goldman : Merci !

Bruno Roblès : Jean-Jacques Goldman, mon invité encore pour dix petites minutes, allez douze minutes on va dire. Bon la prochaine fois, on vous garde deux ou trois heures, Jean-Jacques !

Jean-Jacques Goldman : D'accord...

Bruno Roblès : C'est un vrai bonheur d'être avec vous. Je vous rappelle, pour ceux qui veulent avoir Jean-Jacques Goldman....

Jean-Jacques Goldman [coupant Bruno Roblès] : Il l'a déjà dit la semaine dernière avec l'autre... [rires]

Bruno Roblès : Non la semaine dernière j'avais... Qui c'est qu'on avait comme invité ? Non je...

[Quelques personnes lui soufflent "Axelle Red"]

Bruno Roblès : Ah oui Axelle Red ! Oui c'est... Oui c'est vrai aussi ! [rires] Bon je vous rappelle, pour ceux qui veulent avoir Jean-Jacques Goldman chez eux à domicile, la sortie du dvd "Un tour ensemble". Quatre heures de concert, de coulisses, de témoignages, d'anecdotes, de répétitions, bref que du bonheur en dvd ! Et puis je voudrais aussi qu'on applaudisse les musiciens qui accompagnent Jean-Jacques depuis tout à l'heure : Jacky Mascarel, s'il vous plaît [applaudissements], et Michaël Jones ! [applaudissements]

Bruno Roblès : Michaël Jones, petite coupe fraîcheur ! Comme moi ?

Michaël Jones : Bah je fais ce que je peux avec ce que j'ai...

Bruno Roblès : Oui avec ce qui te reste, moi aussi...

Jean-Jacques Goldman : On n'a plus le choix, nous ! C'est fraîcheur garantie !

Bruno Roblès : On a le même problème ! [rires] Michaël, j'ai compté que... avec Jean-Jacques vous vous connaissez depuis 25 ans, quasiment, depuis 79 c'est ça ? Ça date de 79 ?

Michaël Jones : J'ai pas compté, j'ose pas...

Bruno Roblès : Grosso modo, tu confirmes ?

Michaël Jones : Oui, c'est quelque chose comme ça.

Bruno Roblès : Bon, et c'est vrai que, pour vous Jean-Jacques, l'amitié c'est quand même vachement important, vous le disiez tout à l'heure, vous allez vers les gens avec qui vous avez un bon feeling, pour faire des albums ou composer des chansons. Ça ne vous viendrait jamais à l'esprit, par exemple, de balancer un ami ?

Jean-Jacques Goldman : [il réfléchit] Bah j'ai balancé un ami tout à l'heure...

Bruno Roblès : Oui vous avez balancé Gainsbourg, oui mais bon... [rires] Décidément qu'est-ce qu'il prend ! Non mais je dis ça parce qu'on a retrouvé dans les archives d'RFM une émission où vous étiez l'animateur d'un jour...

Jean-Jacques Goldman : Oui...

Bruno Roblès : C'est ma casserole, donc !

Jean-Jacques Goldman : J'assume tout !

Bruno Roblès : Bon très bien. Et vous aviez choisi d'écouter Michaël Jones.

Jean-Jacques Goldman : Ah !

Bruno Roblès : Et alors voilà comment vous lancez votre camarade, Michaël Jones. On écoute...

[Extrait]

Jean-Jacques Goldman : Voilà une bonne chanteuse française, ça c'est bien parce qu'il n'y en a pas des masses, faudrait qu'elles se remuent un peu. Celui-là il s'appelle Michaël Jones, c'est le seul coup de piston de tout mon programme. C'est un pote à moi... Bon ce n'est pas une grosse grosse réussite, mais celui-là il peut faire beaucoup mieux que ça. Et si vous faites marcher ce disque-là je vous jure qu'il ne vous décevra pas, parce qu'il a une voix d'enfer. Et il joue très bien de la guitare ! Michaël Jones, "Viens".

[Fin de l'extrait]

Bruno Roblès [riant] : C'est énorme ! Tu te souviens de ton passage ici ?

Jean-Jacques Goldman : Oui ! Mais j'assume à mort parce je dis qu'il chante comme une bête mais que la chanson n'est pas terrible ! La chanson c'est moi qui l'ai composée... [rires]

Bruno Roblès : Ah bah comme ça, au moins, l'affaire est faite ! Bon tout se passe bien en général sur scène, il n'y a pas eu un moment... pas de frictions pendant toutes ces années, presque 25 ans ?

Michaël Jones : Je ne pense pas, pas vraiment. On a une qualité peut- être tous les deux, c'est que quand on a quelque chose à dire, on le dit.

Bruno Roblès : Pas de sous-entendu...

Michaël Jones : Non...

Jean-Jacques Goldman : Et on n'a pas d'ego !

Michaël Jones : Oui, et Jean-Jacques connaît tous mes défauts, donc...

Bruno Roblès : Ah bon c'est quoi les défauts de Michaël ?

Jean-Jacques Goldman : Et inversement il connaît les miens, donc je préfère ne pas rentrer là-dedans !

Bruno Roblès : Bon très bien, on va en rester là. On n'en saura pas plus, très bien. Bon c'est vrai que vous avez pas mal d'amis, de vrais amis on en parlait tout à l'heure, de nouveaux amis sans doute, je ne sais pas, mais tout le monde a voulu participer à ce Face à Face live là sur RFM, et une personne qui ne se prend pas au sérieux et qui est déjà venue nous rendre visite dans ce Face à Face...

Jean-Jacques Goldman [coupant Bruno Roblès] : Axelle Red !

Bruno Roblès : Non... [rires] Ecoute bien, il va falloir que tu me dises qui c'est. Ecoute bien !

[Une voix masculine interprète faussement "S'il suffisait d'aimer", puis éclate de rire]

Bruno Roblès : C'est quelqu'un que tu connais très bien, qu'on a reçu d'ailleurs dans le Face à Face, ici sur RFM... Alors là on est en train de se concerter, on a l'impression d'être dans un jeu télé ! Alors les gars ? Equipe A, équipe B, vous dites quoi ?

Jean-Jacques Goldman : Si vous l'avez reçu en Face à Face, c'est un chanteur ?!

Bruno Roblès : Eh bien... non !

Jean-Jacques Goldman : Ah, un acteur alors ?

Bruno Roblès : Eh bien non ! Vous voulez appeler un ami ? Vous voulez faire le 50/50 ? Non mais dites Jean-Jacques, on s'arrange comme on peut... Vous avez une idée dans le public, non ?

Michaël Jones : Un commentateur ?

Bruno Roblès : Non non ce n'est pas un commentateur, c'est une chanteuse !

Jean-Jacques Goldman : La seule personne que je connaisse et qui chante si mal, c'est Roblès !

Bruno Roblès : [rires] Oui mais je suis pas chanteuse, je me suis fait opéré et tout a repoussé depuis...

Jean-Jacques Goldman [d'un ton dubitatif] : Une chanteuse ?!

Bruno Roblès : Oui, une chanteuse justement ! Ah mais alors on écoute... Tout le monde va être sur le cul, écoutez !

La chanteuse anonyme : Salut Jean-Jacques, c'est Claudine. J'ai tout faux, toujours avec toi, la partition je ne l'ai pas. Et plus t'es gentil, plus t'es beau, plus j'm'accroche et moins j'y crois ! Bon j'avoue que je t'en fais des kilos et ça n'fait jamais le poids. [ndlr : Ce sont les paroles de "Tout faux", chanson écrite et composée par Jean-Jacques Goldman pour Maurane] Bon qu'est-ce qu'on fait, alors quoi, merde... Je t'embrasse très fort.

Bruno Roblès : Applaudissements pour Maurane, s'il vous plait ! Ah elle est blagueuse ! Bon jusque là nos invités surprise nous ont fait le plaisir de chanter une petite chanson par téléphone, enfin une de tes chansons en tout cas. Et on en a un dernier, alors c'est un fou furieux de la musique lui aussi... Il nous a dit : "bah écoutez, attendez, puisque je suis en studio, je vais faire un petit truc pour Jean-Jacques, c'est un pote ! Je vais reprendre l'une de ses chansons". Ecoute, ça donne ça...

[Laurent Voulzy interprète "Je te donne", en version slow]

Bruno Roblès : Alors ?

Jean-Jacques Goldman : C'est un musicien en tout cas...

Bruno Roblès : Ah oui, je te le confirme ! Et pas un mauvais !

Jean-Jacques Goldman : Là on m'a dit Laurent Voulzy, je sais pas comment vous le reconnaissez mais...

Bruno Roblès : Oui c'est Laurent Voulzy ! Et merci à Laurent Voulzy, qui nous a fait ce petit cadeau, c'était super sympa. Il a dit : "Non non je ne veux pas faire un truc par téléphone, moi je suis en studio je vais faire un petit truc pour Jean-Jacques !". Voilà ! Laurent Voulzy, on peut l'applaudir encore un petit coup...

Jean-Jacques Goldman : Merci !

Bruno Roblès : Je trouve la démarche plutôt sympathique...

Jean-Jacques Goldman : Merci, ça me fait super plaisir !

Bruno Roblès : Une citation de ta part, tu as dit : "Je n'ai pas envie d'arrêter, moi aussi j'ai envie de devenir un vieux chanteur". Tu pensais à qui quand t'as dit ça ?

[rires]

Jean-Jacques Goldman : C'était quand ?

Bruno Roblès : Je sais pas...

Jean-Jacques Goldman : Non parce qu'il y a deux ans, ou un an, enfin récemment, je suis allé voir Claude Nougaro sur scène, et j'ai trouvé ça tellement bien que ça a balayé toutes les questions qu'on peut se poser quand on arrive à cinquante balais, en se disant : "mais je vais jusqu'à où ?". Et lui il était là, à soixante-dix et des poussières, il n'y avait absolument aucune ambiguïté sur la raison de sa présence ici, et sur la raison de la présence des gens aussi. Donc, si c'est après ça, c'est peut-être pour ça.

Bruno Roblès : Et bien c'est pour notre plus grand plaisir que l'on va clore cette émission, mon cher Jean-Jacques. Merci en tout cas ! Si vous voulez bien rejoindre vos instruments, Michaël Jones et Jacky Mascarel, pour un "P'tit blues peinard" ! Mais alors, Jean-Jacques, quand même, juste avant de prendre les instruments, je voulais quand même te faire écouter comment tu disais au revoir sur RFM à l'époque... Ecoute !

[Extrait]

Jean-Jacques Goldman : Alors voilà, vous étiez sur RFM... le disque jockey du jour... j'ai dû remplacer un mec qu'était malade, je m'appelle Jean-Jacques Goldman, voilà c'est fini ! Et bien, au revoir là-dessus alors ! En tout cas, moi ça m'a plus, alors... Vous si ça vous a plu, tant mieux, si ça ne vous a pas plu, je la remettrai dans ma soutane. A la prochaine fois !

[Fin de l'extrait]

[rires]

Bruno Roblès : Jean-Jacques Goldman pour terminer ce Face à Face live sur RFM, le "P'tit blues peinard" entre amis !

["P'tit blues peinard", version acoustique interprétée en direct]

Bruno Roblès : Mille merci Jean-Jacques ! Merci à Jacky, merci à Michaël ! Pour être passés nous voir pendant une heure... Merci Jean- Jacques !


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