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Spectacles, Goldman : comme ses pieds
(Europe 1, 20 novembre 2001)

Spectacles, Goldman : comme ses pieds
Europe 1, 20 novembre 2001
Laurent Delpech
Retranscription de Géraldine Clot

[Introduction présentant l'interview] Le dernier album de Jean-Jacques Goldman s'appelle "Chansons pour les pieds", pour les pieds c'est à dire pour que les pieds bougent, pour que l'épiderme vibre ! Jean-Jacques Goldman est un chanteur "quinqua" amoureux. Il se dit dégagé de son image, de l'insuccès ou du succès, de l'engagement dans la chanson. Il se fait plaisir.

Jean-Jacques Goldman : Ce sont des chansons qui sont un peu un hommage aux musiciens en général. Les musiciens arrivent, ils jouent et très souvent, ce sont les pieds qui commencent à bouger. Voilà, donc ce sont des chansons qui sont destinées à ces pieds.

Laurent Delpech : Dans quelles circonstances avez vous écrit ces chansons ?

Jean-Jacques Goldman : Je procède toujours de la même façon, c'est à dire que pendant deux trois ans je prends des notes et quand je sens que c'est mûr, je commence à travailler, c'est à dire que les petits bouts de musique, j'en fait des chansons entières, et les petites notes, je commence à mettre des mots sur les thèmes. Donc il y a un moment où il s'agit uniquement de travail et plus d'inspiration.

[C'est pas vrai]

Laurent Delpech : C'est un album qui s'appelle "Chansons pour les pieds", mais ce sont aussi des chansons pour la tête, parce que dans certaines d'entre elles, vous nous amenez à réfléchir, et notamment dans la chanson qui s'appelle "C'est pas vrai", vous avez un jugement assez dur sur tout ce qui nous entoure.

Jean-Jacques Goldman : Moi, je trouve que toutes les chansons sont d'abord pour les pieds, enfin quand je dis pour les pieds, c'est pour l'épiderme. Le propre d'une chanson, c'est d'abord d'être reçue de façon je dirais sensuelle. C'est une voix, c'est une musique. Ça ne veut pas dire que les chansons doivent être bêtes, qu'elles ne doivent parler de rien, mais je ne pense pas que ce soit l'endroit pour des réflexions, pour des prises de position. Je pense qu'une chanson vaut beaucoup moins que ça et beaucoup plus que ça.

Laurent Delpech : Mais ça peut être assez tentant quand on a votre position, votre notoriété, quand il y a autant de gens qui aiment vos chansons de se dire, je vais me servir de ça pour faire passer un message.

Jean-Jacques Goldman : Quel peut être le message quand il y a des avions qui tuent entre trois mille et six mille personnes ? Je pense que là, il y a un consensus. On ne peut pas parler de combats entre plusieurs idées.

Laurent Delpech : Vous vous interdisez de faire passer des messages dans vos chansons, mais vous comprenez que d'autres le fassent ?

Jean-Jacques Goldman : Je comprends que d'autres le fassent, mais si vous réfléchissez a posteriori aux auteurs les plus engagés, parlons de Léo Ferré par exemple, c'est pas ces chansons là qui restent.

[La vie c'est mieux quand on est amoureux]

Laurent Delpech : Dans le livret de ce disque, il y a une phrase : "La vie c'est mieux quand on est amoureux". C'est votre cas. Est-ce que vous êtes un jeune mari heureux ?

Jean-Jacques Goldman : J'espère que c'est le cas de tout le monde. Ça n'a rien à voir avec moi. C'est simplement que quand on arrive à un certain âge, et qu'on a vécu des histoires et des moments, on se rend compte que la vie, elle est bien, mais quand on est amoureux, tout à coup, il y a d'autres couleurs. Et puis quand cet amour s'en va, les couleurs se flétrissent un peu. Ça n'a rien de personnel.

Laurent Delpech : Vous pouvez nous parler un peu de votre femme ? Parce qu'on n'a pas eu beaucoup d'informations sur votre mariage, sur elle, sur vous.

Jean-Jacques Goldman : J'étais marié pendant 25 ans et je n'en ai jamais parlé, alors je ne vais pas commencer aujourd'hui.

Laurent Delpech : J'ai lu simplement que c'était une fan, que c'est quelqu'un que vous avez rencontré à la fin d'un de vos concerts. C'est vrai ça ?

Jean-Jacques Goldman : Non, non. C'est faux.

[Un goût sur tes lèvres]

Laurent Delpech : Comment faites-vous pour votre mariage, ou pour votre vie globalement pour vous protéger à ce point de la presse ? Il n'y a jamais de papier sur vous, il n'y a jamais de photographes qui vous surprennent quelque part ? Comment vous faites ?

Jean-Jacques Goldman : D'abord, c'est faux, on se fait avoir quand même, et globalement, les photographes, et la presse sont assez paresseux. Ils vont là où il y a beaucoup de poissons. Donc si vous ne fréquentez pas les premières, si vous ne fréquentez pas les endroits branchés à Paris, si vous ne fréquentez pas Saint-Tropez l'été, en gros, vous êtes tranquille.

Laurent Delpech : Vous vous cachez, ou vous leur avez fait peur au début en faisant beaucoup de procès par exemple ?

Jean-Jacques Goldman : Non, je ne me cache pas. J'ai pas une vie spécialement intéressante et puis ça les intéresse pas.

Laurent Delpech : Est-ce que c'est aussi important de soigner son image que de soigner ses chansons ?

Jean-Jacques Goldman : Je crois que, Dieu merci, pas pour notre génération, enfin la génération des chanteurs "quinqua", mais pour les nouveaux, je pense que l'image a pris beaucoup plus d'importance et qu'il faut absolument penser à ça maintenant, pour eux.

[Les choses]

Laurent Delpech : Quand on s'appelle Jean-Jacques Goldman, qu'on a eu déjà autant de succès, est-ce qu'on est encore inquiet à la sortie d'un nouvel album ?

Jean-Jacques Goldman : Non... Effectivement, non.

Laurent Delpech : Quelle importance ça a que ce disque sorte aujourd'hui?

Jean-Jacques Goldman : Ça n'a pas beaucoup d'importance. J'y ai beaucoup travaillé. L'importance c'est le plaisir que j'ai pu y prendre, et puis le plaisir que ceux qui voudront, pourront y prendre, mais il n'y a pas d'enjeu.

Laurent Delpech : Est-ce que vous pourriez être un chanteur heureux en continuant d'écrire des chansons, mais sans faire de disque, et sans faire de scène ?

Jean-Jacques Goldman : Ah oui ! Oui, oui. Je préfère en faire parce que ça me procure beaucoup de plaisir, mais si ça ne plaisait plus aux gens, ce qui serait la raison pour laquelle j'arrêterais, il n'y aurait pas de soucis.

[Je voudrais vous revoir]


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