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"On ira, même si tout est joué d'avance"
(La Voix du Nord, 7 octobre 1998)

"On ira, même si tout est joué d'avance"
La Voix du Nord, 7 octobre 1998
C. BRACKERS d'HUGO

Jean-Jacques Goldman s'offre six Zénith et 32000 fans lillois.

C'est le piège. Voir le même spectacle à six mois d'intervalle, même si les vacances sont passées par là, c'est risqué. On l'aime bien Jean-Jacques mais quand on repasse le plat, comment faire autrement que de remarquer les ficelles qu'il emploie pour lier la sauce et emballer son spectacle. Jean, T-shirt.

La tenue est la même (à la ville comme à la scène). Mouvement de scène, arrivée de l'artiste seul avec sa guitare, glissement de terrain pour faire apparaître l'ensemble de l'orchestre. Déjà vu.

Et pourtant, ça marche. Car Jean-Jacques Goldman, qui n'est pas une bête de communication, est un grand manipulateur de public. Ce public qui l'aime et qu'il aime est d'ailleurs prêt à répondre à toutes les sollicitations.

Pas besoin de grandes manoeuvres et de poudre aux yeux : Goldman va faire monter la pression tout au long de la soirée, qu'il soit seul en scène ou entouré de sa tribu de musiciens-complices.

Car c'est bien d'une tribu qu'il s'agit. On les voit tous groupés sur scène, les uns contre les autres comme pour mieux ressentir les vibrations de la musique. Sur un blues des familles avec dobro, harmonica et basse acoustique, on a des impressions de fin de soirée entre potes. Manque plus que le vin chaud à la cannelle.

Avec son public, Jean-Jacques Goldman cultive d'ailleurs ce côté "fête entre amis". Sans affectation et sans se faire violence d'ailleurs mais avec un naturel qui fleure le vécu.

Ses chansons sont comme ça. Vraisemblablement écrites le soir, tranquille, avec des copains ou seul. Avec des mélodies qui se sont forgées dans l'amitié et le partage, des textes parfois un peu forcés mais qui ont le mérite de l'honnêteté sans faille.

Tout au long de la "fête", les morceaux s'enchaînent et affichent une décontraction de plus en plus grande. Le public fait mieux qu'adhérer mais si le scénario est écrit, si la partition scénique reste la même, Goldman et ses amis ne trichent pas, donnant à tous l'impression d'être venus pour s'éclater avec des chansons d'une spontanéité rare.

On vous dira pas qu'on y retournera ce soir mais deux Goldman c'est pas un Goldman de trop.

"Ses chansons ont évolué. Nous aussi !"

Entre Goldman et son public: simplicité et proximité.

Nous aurions aimé vous faire partager l'intimité des coulisses du spectacle de Jean-Jacques Goldman, mais l'entourage de l'artiste s'y est opposé : "Vous savez, il ne se passe rien de spécial". Un homme ordinaire, le Jean-Jacques.

C'est en tout cas l'image qu'il s'efforce de donner depuis pas mal de temps. Mais cette année, ce monsieur tout-le-monde au charisme discret remplit quand même six Zénith de Lille : un en mai dernier, deux en octobre, trois en novembre (tout est complet). Plus de 30 000 personnes, auxquelles il faut ajouter une autre salle à Douai, en novembre toujours.

Respect

"C'est normal. C'est quelqu'un de simple. Il a pas la grosse tête", explique Delphine, une Wattrelosienne de 25 ans qui était en train de faire la queue, hier à 15 h 30, devant le Zénith. Fidèle parmi les fidèles, elle était déjà aux premières loges en 1986, lorsque JJG se produisait à Tourcoing, à l'époque de "Non homologué". C'était te temps où Goldman passait pour un chanteur à minettes... ce que ses fans ne semblent aucunement renier : "Il a évolué. Ses chansons sont devenues plus mûres. Nous aussi", raconte Sara, 20 ans, étudiante en carrières sociales. Elle ajoute : "En octobre 97, j'étais à l'Aéronef, lorsqu'il a accompagné à la guitare Gildas Arzel. il a su rester humble. J'ai même pu lui parler lorsqu'il est arrivé. il a signé des autographes. Il est vraiment cool". Ce qui lui a permis de traverser les années et de plaire à tous les âges en leur parlant de "choses simples". Jean-Jacques Goldman pique à la fois des fans aux 2 Be 3 et à Michel Sardou...

Un mec "sympa" qui fuit les médias mais respecte son public au point de pratiquer des prix légèrement inférieurs à la moyenne (185 F au lieu de 200/220 F pour Florent Pagny). Au point de fabriquer des pochettes de disques inédites (une en métal pour "Rouge", une en relief pour l'album live qui a suivi). Au point de limiter à 5 400 le nombre de spectateurs du Zénith lillois (qui peut en contenir 7 000) "pour que tout le monde voit bien".

"Et c'est lui qui supporte le coût de ces exigences. C'est son propre frère Robert qui s'occupe du volet business", précise David, un fan de 19 ans très calé qui exhibe avec fierté le ticket d'entrée du concert, lui aussi très orignal (on dirait un négatif de film).

Jean-Jacques Goldman aime rappeler que le succès lui a offert la plus chère des libertés: "Celle de pouvoir me taire quand je n'ai pas envie de parler". C'est pourtant parce qu'il n'a jamais refusé le dialogue avec son public qu'il est parvenu jusqu'au triomphe.


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