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Jean-Jacques Goldman veut nous voir en toute intimité
(La Tribune de Genève)

Jean-Jacques Goldman veut nous voir en toute intimité
La Tribune de Genève
mardi 5 mai 1998 Lionel Chiuch

[Photo de Francis Vernhet, légendée : Jean-Jacques Goldman : "Il faut avoir cette sensation d'être passant quoi qu'on fasse. Ça donne de la valeur aux choses."]

Entamée à la Réunion, la tournée du chanteur s'arrête à Genève. Trois soirées en Suisse romande affichent complet. JJG préfère garder une taille humaine à ses rencontres entre lui et nous.

Mars 1998. Jean-Jacques Goldman met une dernière touche à sa nouvelle tournée. Comme à son habitude, il a choisi la Réunion pour tester son spectacle. Sous les cocotiers, le travail relève presque du plaisir...

Depuis sa chambre du Maharani, le chanteur peut contempler l'océan qui vient mourir sur la plage. Un panorama idéal pour qui cherche l'inspiration. C'est peut-être là que s'est élancé "Le coureur" d'"En passant" (dist. Sony). Encore quelques jours et Goldman devra faire comme lui. Il prendra "le grand avion blanc du lundi" pour arriver "dans le froid des villes / Chez les touristes et les automobiles".

Un mois a passé. Nous y sommes maintenant, dans le froid des villes. Le printemps rechigne à s'arrêter à Grenoble. A l'intérieur de la grande halle qui accueille Goldman et ses musiciens, la température ne cesse pourtant de grimper. C'est encore pire dans l'espèce de cantine où les membres de la tournée viennent grignoter un morceau.

****************************** Une vie finalement très banale ******************************

Pendant que Michael Jones exhibe sa nouvelle guitare, JJG reçoit les journalistes dans sa loge. Chacun dispose d'une dizaine de minutes pour faire le plein de confidences. Disponible malgré l'imminence du concert, Goldman évoque bien sûr la Réunion : "C'est un endroit idéal pour se retrouver après d'autres aventures. On a un peu nos habitudes là-bas. Et puis, on peut jouer dans des petites salles. C'est intéressant pour développer l'aspect musical".

Après une précédente tournée aux proportions amples, Goldman préfère miser sur une relative intimité. Pour chaque concert, le nombre de places a été limité. "Nous préférons nous produire plusieurs fois devant 5 000 à 6 000 personnes", explique le chanteur. "La teneur du spectacle détermine la quantité de spectateurs".

Quelle que soit la densité du public, JJG sait le mettre dans sa poche. Malgré le succès, il ne s'est jamais éloigné des préoccupations des spectateurs. "Je n'ai pas une vie très différente de la leur", confie-t-il. "Ça paraît un peu obscène de dire ça, mais en dehors de l'aspect financier, qui a son importance, nous avons des problèmes similaires". L'existence dorée des stars, ce n'est pas vraiment son truc. "Il y a la vie", poursuit Goldman. "Les grands hôtels, les grosses voitures, les soirées... il faut vraiment être modeste pour apprécier ça. C'est plus prétentieux de vouloir se coltiner les problèmes des autres".

******************* Un boeuf entre amis *******************

Pendant que se déroule l'interview, la clameur de la foule envahit le local. Une lueur jubilatoire traverse alors le regard de l'artiste. Evoquant cette frénésie, JJG note que "lorsque que l'on a goûté à ces choses là, on ne peut pas passer une soirée dans une boîte". "Je me trouve humilié quand je passe une soirée à la con. Quand on a aimé quelqu'un pour de vrai, il est difficile d'avoir une histoire avec n'importe qui".

Ce soir-là, l'histoire sera belle. Pour chauffer la salle, Goldman a prévu une première partie surprenante, dont on se gardera de trahir le secret. Moins chargé en "électricité", le spectacle tient désormais du boeuf entre amis. JJG débute son show avec "On ira". Constatant que ses propres textes finissent par lui échapper, il se livre ensuite à des variations cocasses sur "Pas toi". "Voici les versions auxquelles vous allez échapper", annonce-t-il avant de décliner son tube en rap, en reggae et même sur un rythme de tango !

Deux heures durant, le chanteur va jongler avec les émotions. Le public en redemande, mais Goldman s'est déjà engouffré dans la voiture qui l'attendait. Comme il le déclarait un peu plus tôt, "il faut avoir cette tentation d'être passant quoi qu'on fasse. Ça donne de la valeur aux choses. Un peu comme ces gens qui regardent une dernière fois la mer, parce qu'ils savent qu'ils n'y retourneront peut-être pas..."


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