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Interview de Jean-Jacques Goldman à Digne
([support inconnu], le 07 mars 1986)

Interview de Jean-Jacques Goldman à Digne
[support inconnu], le 07 mars 1986
Propos recueillis par Myriam et Daniel
Retranscription de Myriam et Daniel

Myriam : Tout d'abord, que penses-tu de cette salle, de ce chapiteau à Digne ?

Jean-Jacques Goldman : S'il n'y avait pas eu beaucoup de radios libres, je l'aurais vue mais je n'ai pas encore eu le temps d'aller dedans ! [rires].

Myriam : Vous n'avez pas répété ?

Jean-Jacques Goldman : Non, non. Comme je suis arrivé trop tard parce qu'il y a eu beaucoup de route, les musiciens ont fait la balance sans moi ; donc je vais la découvrir après vous.

Myriam : A Nice, le dernier soir, pourquoi avez-vous fait installer des chaises devant ?

Jean-Jacques Goldman : Je ne sais pas. Il faut demander aux organisateurs.

Myriam : Ce n'est pas toi qui décides, là ?

Jean-Jacques Goldman : Non, non. Il y a plein de choses que je ne décide pas !

Myriam : As-tu senti des différences justement parce qu'il y avait les chaises, au niveau des réactions du public ?

Jean-Jacques Goldman : Non, non. Il y avait un peu moins de monde, ce qui fait que les gens étaient moins entassés et je trouve que c'était plutôt mieux, non ?

Myriam : J'ai trouvé que c'était moins bien quand même. Quand on se levait, les gens disaient "assis !".

Jean-Jacques Goldman : C'est souvent le problème des chaises mais d'un autre côté, il y a des gens qui ne sont pas contents parce que c'est vrai qu'être debout… Par exemple, hier on était à Annecy et le soir, à l'hôtel, il y avait une fille dans le restaurant qui nous servait à dîner. Elle était venue au concert et je lui ai demandé si ça lui avait plu. Elle m'a dit "j'en sais rien, j'ai rien vu". Donc, c'est pas non plus une solution.

Myriam : J'ai remarqué, cette année, qu'il y avait moins de clips que l'année dernière sur scène.

Jean-Jacques Goldman : Peut-être à un ou deux près mais en gros, je crois que c'est à peu près pareil.

Daniel : Est-ce que cela pose des problèmes de promouvoir par exemple "Je te donne" et que Michaël fasse la promotion en même temps de "Guitar man" ?

Jean-Jacques Goldman : Pas du tout, d'autant plus que "Je te donne" maintenant c'est un peu la fin et je pense que "Guitar man" n'est qu'au début. Donc les deux morceaux ne vont pas trop se croiser. Le seul problème, ça serait par exemple pour des télés. C'est dur de faire les deux mais finalement, là, "Je te donne", on ne va plus faire de télés dessus parce que c'est un peu fini. Et puis lui, son titre, s'il marche, il marchera bien dans un ou deux mois et c'est à ce moment-là qu'il fera les télés. Donc, ça ne se chevauche pas.

Myriam : J'ai lu quelque part que tu arrêterais les interviews, la promotion, tout ça, jusqu'en octobre. C'est vrai ?

Jean-Jacques Goldman : Non, c'est faux. C'était dans "Girls", c'est ça ?

Myriam : Oui.

Jean-Jacques Goldman : Faut dire que… Je les ai attaqués en justice. En plus, ils n'ont pas mis ça sur le truc. Ils ont marqué que j'arrêtais, ce qui est un abus de confiance. C'est vraiment pour tromper les gens et en particulier les jeunes et je trouve ça écœurant.

Myriam : Après un album comme "Non homologué", peux-tu encore évoluer musicalement ? Il y a beaucoup de synthés, etc.

Jean-Jacques Goldman : Tu sais, c'est vraiment des techniques qui évoluent tous les jours. Il y a des synthés qu'on utilise sur cet album qui n'existaient pas sur l'album précédent et donc on est plus ou moins obligés de suivre cette évolution, surtout en faisant appel à des musiciens qui sont, eux, très très au courant et qui arrivent avec de nouveaux sons. En plus, moi je trouve ça très très intéressant.

Myriam : As-tu encore des choses à apprendre justement ?

Jean-Jacques Goldman : J'en ai plein de choses à apprendre ! Je crois que tout le monde a plein de choses à apprendre ! Je pense que ceux qui pensent qu'ils connaissent tout, c'est eux qui se trompent et probablement que c'est eux qui ont le plus à apprendre ! [rires]

Myriam : Qui décide du choix des 45 Tours ?

Jean-Jacques Goldman : Ben maintenant c'est moi ! [rires]. Ça n'a pas toujours été mais enfin… Quand j'étais… Tu sais, c'est très dur au début parce qu'on ne sait pas si ça va avoir du succès ou pas. Donc, quand il y a plusieurs avis, tu doutes toujours un peu. Pour l'instant, il y a deux fois où je doutais un peu et j'ai laissé faire la maison de disques et les deux fois, c'est eux qui ont eu tort.

Myriam : C'était pour quels titres ?

Jean-Jacques Goldman : Ils n'ont pas voulu sortir "Je ne vous parlerai pas d'elle" et moi je suis sûr que c'était un simple. Ils ne croyaient pas du tout dans "Américain" et on a quand même sorti "Américain" en troisième et il a beaucoup mieux marché même que celui d'avant. Ils ne voulaient pas "Je te donne" par exemple mais là, j'ai imposé "Je te donne". Parce que c'était un duo, ils pensaient que ce n'était pas bien pour moi ! Donc, maintenant, je choisis tout seul.

Daniel : Y aura-t-il un autre 45 Tours extrait de cet album ?

Jean-Jacques Goldman : Oui, oui. Un ou deux d'ailleurs.

Daniel : On peut donner notre favori ?

Jean-Jacques Goldman : Je suis sûr que c'est "La vie par procuration" ! [rires].

Daniel : Oui.

Myriam : Moi, je dirais "Compte pas sur moi".

Jean-Jacques Goldman : Et ben, vous vous êtes trompés tous les deux !

Myriam : Euh… "Pas toi" ?

Jean-Jacques Goldman : Oui, ce sera "Pas toi".

Myriam : C'est celle que je préfère.

Jean-Jacques Goldman [murmure en souriant] : Oui, tu vois.

Myriam : Comptes-tu faire des musiques de films et de pubs ?

Jean-Jacques Goldman : Des pubs, pas trop pour l'instant. Mais des musiques de films, ça m'intéresserait assez, oui. Ce qui me manque, c'est un peu de temps mais sinon, je suis sûr que ça doit être très intéressant.

Myriam : Où a été tourné le clip de "Je marche seul" ?

Jean-Jacques Goldman : A Bruxelles.

Myriam : Et c'est en quelle langue ?

Jean-Jacques Goldman : C'est du russe ! [rires]

Myriam : Dommage !

Jean-Jacques Goldman : Mais vaut mieux pas trop traduire parce qu'on n'a écrit que des conneries [rires].

Myriam : J'ai demandé à quelqu'un de me traduire mais je n'ai pas encore la réponse. [ndrl : J'ai finalement eu la traduction d'un mot qui est inscrit à l'écran lorsque Jean-Jacques Goldman enlace la fille dans le train. Je ne préfère pas la donner et je comprends mieux les rires de Jean-Jacques Goldman. C'est classé X !]

Jean-Jacques Goldman : Il n'a peut-être pas osé te dire !!

Daniel : Elle te connaît bien quand même !

Jean-Jacques Goldman : Oui, oui. Elle fait très attention là… Elle est dangereuse !!

Myriam : Est-ce que tu regrettes que les gens aient tendance à t'idéaliser un peu à travers les chansons ? Est- ce que tu trouves ça normal, est-ce que ça te gêne ?

Jean-Jacques Goldman : Ben, la preuve que ça me pose un problème, c'est que j'ai écrit une phrase dans le dernier album dans ce sens-là où je leur explique que les chansons sont souvent plus belles que ceux qui les chantent et c'est vrai que souvent ils se font une image de moi, ou des autres d'ailleurs, qui est un petit peu idéalisée parce qu'ils se la font à travers les chansons et ils ne connaissent pas notre quotidien où on est des emmerdeurs, on a des fois mauvais caractère, bon, je veux dire des tas de choses de la vie de tous les jours qu'il n'imaginent pas. Et puis c'est vrai qu'on n'est pas toujours disponibles, qu'on est des fois égoïstes, etc., pressés, fatigués. Souvent, j'ai beaucoup rencontré de gens qui étaient déçus par cette attitude parce qu'ils avaient une image sans tâche à travers les chansons. C'est pour ça que j'ai voulu prévenir un peu les gens.

Myriam : J'avais lu une fois une phrase que tu avais dite, qu'il n'y avait rien de plus fidèle qu'une chanson. Ce n'est pas en contradiction avec ta dédicace ?

Jean-Jacques Goldman : Non, c'est-à-dire que… Oui, il n'y a rien de plus impudique qu'une chanson. Et c'est vrai que dans des chansons, quand on veut lire entre les lignes, on apprend beaucoup de la personne. Mais on n'apprend pas tout. C'est-à-dire qu'on apprend probablement ce qu'on a de mieux et non seulement ce qu'on est mais ce qu'on aimerait être, ce qui est souvent plus beau que ce qu'on est. Mais ça passe sur tout le quotidien tu vois, c'est-à-dire la mauvaise haleine du matin, les énervements du soir, enfin bon… Tout ça, ce n'est pas dans les chansons.

Myriam : Quel morceau préfères-tu sur le dernier album ?

Jean-Jacques Goldman : Je ne peux pas répondre à ces questions-là parce que… Disons que je sais qu'il y en a que j'aime moins, comme "Délires schizo", enfin j'aime bien tu vois mais…, ou "Boulevard", j'écoute un peu moins. J'aime beaucoup "Confidentiel", j'aime beaucoup "Famille", j'aime beaucoup "Pas toi", j'aime beaucoup "Je te donne", j'aime beaucoup le texte de "La vie par procuration". C'est comme si je te demandais, si tu as des enfants, lequel tu préfères. Tu ne peux pas tellement répondre à ça.

Myriam : Une dernière question, peux-tu nous parler de "Ton autre chemin". De qui parle-t-elle ?

Jean-Jacques Goldman : Eh ben… euh… elle a beaucoup… elle a beaucoup de… euh… peut-être qu'elle parle, c'est une supposition que j'émets [rires], peut-être qu'elle parle de celui que j'aurais pu être…


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