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Questions à… Jean-Jacques Goldman
(Numéro 1, août 1985)

Questions à… Jean-Jacques Goldman
Numéro 1, août 1985
Propos recueillis par Didier Varrod Transcription de Ludovic Lorenzi

Comme si l'histoire n'était qu'un éternel recommencement, Jean-Jacques Goldman met une fois de plus les amateurs de hits parades en transe. Entrée fracassante au club des privilégiés du Top 50 dont il est de bon ton de se réclamer pour prouver qu'on reste crédible… C'est oublier un peu trop vite que ce chanteur définitivement à la mode sait aussi réfléchir et interpeller là où il le faut et quand il le faut son public qui a peut-être trop tendance à être identifié à la minette moyenne, style prisu, qui n'aurait à son actif que les quelques mots du vocabulaire du courrier du cœur et des romances à six sous de ses magazines trop coloriés pour être honnêtes. Avis donc aux faiseurs d'amalgames, aux professeurs de bonne conscience. Arrêtez-vous donc sur les propos concis et réfléchis d'un chanteur efficace qui ne demande toujours pas à convaincre.

Didier Varrod : A propos du disque pour l'Ethiopie par "Chanteurs sans frontières" : un article cinglant de Manœuvre, un papier indigeste de Lionel Rotcage, une polémique entamée par le quotidien "Libération". Cela signifie-t-il qu'il est difficile de faire sa B.A. en France ?

Jean-Jacques Goldman : Sur ce point, il faut être très prudent tant les choses peuvent être mal interprétées. Première chose : je trouve que "Libération" est un journal très bien, que je lis, qui a des pages politiques nécessaires, utiles qui n'existaient pas dans la presse avant eux, avec en particulier cette très grande liberté d'esprit. Ce que je conçois assez bien, c'est que les gens qui font ce journal – et que je crois honnête – ont des idées très peu précises de ce qu'est la musique. La page spectacle et musicale, en particulier, leur échappe complètement. Ils se sont laissé influencés par des ayatollas, des coupeurs de tête, des censeurs de la musique qui ont toujours dénaturé l'esprit global du journal. C'est un peu comme si la page de sport ne parlait que des compétitions de golf ou de badminton dans la Creuse. La page musicale ressemble à cela. Je n'ai donc pas été étonné par la réaction de "Libé" sur le disque pour l'Ethiopie. Il ne s'agit pas d'une réaction journalistique mais d'une réaction de l'ordre du sensationnel. On est plus dans le domaine de "France Dimanche" ou de "Ici Paris"… Quel est le problème en fait ? Le problème est que l'aide pour les Ethiopiens n'arrive pas ou est détournée par les intermédiaires. Il me semble que le boulot du journaliste est de faire une enquête, une critique très sérieuse sur ces intermédiaires pour pouvoir les dénoncer. Je ne crois pas que la solution soit d'arrêter d'agir pour des gens qui meurent de faim là-bas. Quand je pense qu'en France on a réussi à faire payer un impôt sécheresse parce qu'il avait fait cinq degrés de plus dans le sud, je ne vois pas comment on pourrait nous reprocher de faire un effort sur notre façon de vivre, très nantie par ailleurs, pour participer à cela. C'est plus facile pour des journalistes inconséquents de taper sur des gens connus. C'est vraiment comme dans "France Dimanche" ou "Ici Paris" : cela excite beaucoup plus de gens.

Didier Varrod : Gérard Lenorman et Renaud s'engueulent par journaux interposés. Aujourd'hui, Cerrone et Polnareff font la même chose. Le show-biz est une grande famille…

Jean-Jacques Goldman : Je ne crois pas du tout que le show-biz soit une grande famille. Ce sont surtout des individualités. Il est nécessaire d'ailleurs que ce soit des individualités. Le show-biz est une classification sociologique parce que l'on ne peut pas mettre ces gens-là dans les services ou dans les prolétaires ou les agriculteurs. On les met donc dans le show-biz parce qu'ils devraient toucher aux "histoires" d'art, ce qui reste d'ailleurs à prouver. Pour le disque sur l'Ethiopie, il est bien évident que Renaud n'allait pas téléphoner aux 6 484 personnes qui ont fait un disque l'année dernière. Il a donc appelé en premier lieu ses amis, ceux qu'il connaissait. Lorsqu'il a réuni quarante chanteurs, il s'est sûrement dit que l'opération était possible et rentable pour les Ethiopiens. Il n'a pas eu cette initiative pour faire plaisir aux chanteurs. Didier Varrod : Renaud déclare, dans une récente interview qu'il nous a accordé, qu'il émet des réserves à propos de "S.O.S Racisme", opération trop gouvernementale… D'autres parlent d'une volonté de fabriquer la plus grosse organisation de jeunesse de France, les "J.C." étant en perte de vitesse. Qu'en penses-tu ? Jean-Jacques Goldman : Déjà, on pourrait parler plus globalement des capacités de mobilisation de la jeunesse. Pour l'instant, je la plus grande manif depuis mai 68, c'est celle de NRJ. Cela ne me paraît donc pas mauvais, qu'aujourd'hui, ils puissent se mobiliser pour autre chose que pour faire la fête… Pour revenir aux choses de base, je serais tenté de dire que c'est un peu comme pour l'Ethiopie. Là-bas – et c'est la chose de base – il se trouve qu'il y a la sécheresse et que des gens meurent de faim. Point. Ici, et en ce moment, il se trouve qu'incontestablement, et sans vouloir dramatiser, il y a un problème de racisme en France. Que les gens se mobilisent pour cela me paraît donc important puisqu'il existe des gens qui se mobilisent pour aller faire des ratonnades. Cela, c'est une réalité. Maintenant, qu'il y ait des organismes gouvernementaux pseudo-culturels qui s'y greffent, tant mieux : le MRAP, l'ONU sont dans le même cas. Ce sont des institutions qui agiront par ailleurs pour plus d'humanisme. J'ai été très agréablement surpris par cette mobilisation. J'avoue que depuis les grandes manifs lycéennes de 68 et des années 70, j'était un peu inquiet du peu de mobilité du monde lycéen et étudiant d'ailleurs. Il n'y avait peut-être pas de cause suffisamment forte pour qu'ils se mobilisent. Cela prouve au moins que ces histoires de racisme les sensibilisent très fort. Cela reste donc un privilège de la jeunesse que d'être sensible à cela. Et puis cela prouve aussi qu'une mobilisation spontanée, si peu structurée, peut exister et aboutir justement sur quelque chose de plus concret. Phénomène très intéressant, pour nous, qui lorsque nous étions lycéens, étions très organisés et politisés avec les trotskistes, les J.C… et pensions que rien n'était possible sans cela. Didier Varrod : Brian Ferry déclare à "Télérama" : "Je suis plus attentif à conserver mon énergie qu'à protéger mon image". Une phrase qui te concerne, toi qui est sans arrêt sur la brèche ? Jean-Jacques Goldman : Je ne vois pas trop le rapport entre l'image et l'énergie. C'est comme si je disais que je préfère la bossa-nova au poireau vinaigrette. Je me suis posé beaucoup de questions sur cette histoire d'image. En effet, il y a des choix à faire dans votre vie publique, dans votre façon de faire la promotion d'un disque, au niveau des médias, du choix des émissions de télévision, de la presse (presse de jeunes par exemple…). Je me suis rendu compte que finalement, quoi que l'on fasse, passait une image. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, ce n'est pas le média qui construit l'image. C'est nous, et notre façon de passer par ce média, qui sommes responsables de l'image reçue par le public. Et cela pour le média, quel qu'il soit : "Le grand échiquier" ou "Les jeux de 20 heures", "Girls" ou "Le point", etc. Ce que l'on transmet parvient donc relativement directement au public. Le problème de l'image est donc un faux problème. Les gens ont l'image qu'ils méritent. Il n'y a rien à faire. A la limite, la seule chose qui puisse influer sur l'image, ce sont les chansons que l'on fait et que l'on va chanter – d'autant plus, d'ailleurs, lorsqu'on est auteur-compositeur. Il n'y a rien de plus fidèle qu'une chanson… Je ne crois pas aux grosses erreurs d'image. Lorsque tu connais les chanteurs et que tu les confronte à l'image qu'ils ont auprès du public, il n'y a en fait que très peu de différences. Cela se passe par des choses plus ou moins inconscientes, que l'on ne comprend pas très bien, qu'on ne maîtrise pas toujours et que les gens par contre ressentent directement alors qu'on ne sait pas par où cela a pu passer. C'est étrange. Didier Varrod : Julien Clerc à "Chanson magazine" : "L'artiste est intéressant dans sa différence et c'est ce que l'on doit se borner à monter". Tu te sent concerné ? Jean-Jacques Goldman : Je ne crois pas que le rôle de l'artiste soit d'être un amuseur, qui donne du rêve, des êtres désincarnés en quelque sorte. Je ne pense pas d'ailleurs que ce soit ce qu'ai voulu dire Julien Clerc. Dylan a fait une carrière extrêmement honorable en parlant beaucoup de l'actualité, Julien Clerc, lui-même a chanté des chansons extrêmement sérieuses et pas spécialement gaies, Quant à Tom Waits ou le Velvet Underground… Sa différence réside dans sa capacité à apporter une ou des sensations aux gens. Je ne crois pas à l'artiste mythique, qui ne va jamais faire caca, qui n'a pas de problème de loyer, qui ne se coupera jamais le doigt en épluchant des pommes de terre. Cela doit probablement toucher un certain nombre de gens mais je ne crois pas que cela soit à la base de la création artistique… Didier Varrod : Sting à "L'événement du jeudi" : "C'est vrai que la vie de rock star est, à la base, ennuyeuse et stupide. J'essaye donc de toujours tout bouleverser". N'as-tu pas un peu envie de faire la même chose au bout de trois ans de succès sans arrêt ?

Jean-Jacques Goldman : Tout bouleverser ? Oui et non. C'est comme si tu demandais de changer à un boulanger. Un boulanger fait du pain. Il peut en faire du rond, du carré, du pain de campagne, et après ? Nous, notre truc, c'est de faire de la musique ; donc je fais de la musique. Je ne vais pas commencer à peindre sous prétexte de vouloir tout bouleverser. Cela dit, dans la musique effectivement, il y a beaucoup de formes à bouleverser. J'ai quand même l'impression de faire les choses un peu différemment des autres. Exemple : en travaillant très peu avec des professionnels, en faisant des clips un peu bizarres, en sortant un 45 tours avant l'album… Je n'ai pas encore une carrière comme Sting. Je suis en train d'enregistrer mon quatrième album. J'en suis encore au stade de la confirmation. Cela dit, je comprends très bien que Sting puisse dire cela. Il parle sûrement d'une vie extrêmement stérilisante et bête avec ses hôtels, ses repas tout prêts, ses attachés de presse, ses limousines, avec très peu de choses à faire, très peu de gens à rencontrer ou des gens extrêmement stéréotypés, des interviews où l'on parle sans arrêt de nous ; cela peut finir par avoir des incidences malheureuses sur la personnalité concernée. Il faut échapper à cela. Et en général, c'est le signe et le don des gens créatifs, très ambitieux au niveau de la création, et non au niveau du succès, ce qu'est Sting d'ailleurs. Didier Varrod : Bashung dira à propos de ses textes : "Je passe ma vie, dans mes chansons, à éviter la vérité. Je suis plein de doutes. Je n'ai jamais eu de certitude…" Crois-tu que ce soit pour tout le monde pareil ?

Jean-Jacques Goldman : La question pourrait être comprise au niveau de sa personnalité, comme elle l'est au niveau de ses textes. Beaucoup de gens m'écrivent en me disant : "Je rame dans ma vie de tous les jours à Beauvais ou à Chartres ; tous les gens autour de moi sont pourris ; je suis incompris… et j'ai l'impression qu'en t'écrivant, pour la première fois, j'écris à quelqu'un qui me comprend". Je réponds souvent à cela en disant que le privilège que nous avons, nous les chanteurs, en écrivant des chansons, est de pouvoir être dans nos textes non pas comme nous sommes mais comme nous aimerions être. Dans les chansons, on peut dire qu'on est plus dur, plus désintéressé, plus généreux que dans la réalité. Il ne faut pas essayer de faire lutter un chanteur par rapport à des gens qui s'obstinent dans leur quotidien. Les chansons ne sont donc pas ce que l'on est, mais un peu l'image de ce qu'on voudrait être. C'est là peut-être qu'est le mensonge… Cela dit, ce que l'on aimerait être, les valeurs auxquelles on est attaché, font aussi partie de nous-mêmes. Je n'ai jamais rêvé d'être un militaire et d'aller torturer des gens et c'est pour cela que je n'en parle pas dans mes chansons. Si je parle d'une certaine fidélité en amitié ou de la haine, de l'indifférence, peut-être est-ce parce que dans ma vie de tous les jours ce sont des valeurs qui me concernent. Didier Varrod : David Colling a déclaré, lors du dernier printemps de Bourges que tu refusais d'y participer. Pourquoi ?

Jean-Jacques Goldman : Cela fait partie d'une de mes incapacités. Je ne sais pas me vendre ; je ne sais pas convaincre. Il ne m'est jamais arrivé dans ma vie d'aller dans une maison de disques en présentant mes chansons et en demandant qu'on me signe un contrat. Chaque fois que j'ai fait quelque chose, j'ai été contacté par des gens. Que ce soit pour Taï Phong, ou par la suite en solo. Je suis pareil dans ma façon de rencontrer les gens. Je pense d'ailleurs qu'il s'agit d'un défaut. Je n'ai jamais été demandeur. Pour la scène, c'est exactement la même chose. J'ai décidé de faire de la scène le jour où j'ai su que dans chaque ville il y avait des gens qui m'attendaient, des gens qui avaient été touchés par mes albums. Là, je savais qu'il ne fallait pas que je les trahisse en restant derrière mon écran de télévision. Je ne fais pas de la scène pour convaincre que je suis le plus beau, le plus grand, et que je sais faire des choses formidables. Bourges, c'est un peu cela. C'est aller dans un lieu où il y a déjà des gens qui ne sont pas venu spécialement me voir et qu'il va falloir convaincre. Je ne peux pas rentrer dans une salle qui ne m'est pas acquise d'avance. Si je dois convaincre, je préfère m'en aller. Moi, je n'ai rien à vendre ; je ne désire pas qu'on parle de moi en bien, qu'on dise que je suis un type formidable, qui fait des disques extraordinaires. Je n'ai jamais eu une nature à vouloir m'imposer. Didier Varrod : Godard dans "Détective" fait dire à Alain Cuny : "Comment la France peut-elle prétendre jouer un rôle prépondérant, n'étant peuplée que de gens secondaires ?" Cela te dit quelque chose ? Jean-Jacques Goldman : Je ne sais pas ce qu'il a voulu dire, ignorant ce que sont les gens primaires. Si ce sont les Américains, les Japonais ou les Russes, je ne me sens pas du tout secondaire par rapport à un Américain de l'Arizona ou un Japonais de Kyoto…

Didier Varrod : Jean-François Kahn, à propos de la Coupe d'Europe à Bruxelles, écrit : "La tuerie de Bruxelles était bien une fête, notre fête. Voilà pourquoi on se donne tant de mal pour faire porter, à quelques voyous anglais, un chapeau que si l'on n'y prenait garde nous irait fort bien au crâne. La violence dans les stades n'est pas une maladie isolée, c'est l'épidémie la mieux partagée au monde". Une analyse à contre-courant, que tu partages ?

Jean-Jacques Goldman : Oui. C'est exactement ce que je me suis dit après cette tragédie, et cela ne m'étonne pas que ce soit Jean-François Kahn qui l'ai écrit, moi qui suis un fan inconditionnel de lui depuis ses fameux billets sur Europe 1. Evidement, les journalistes se sont trompés sur cette affaire en accusant tout de suite la police belge et les organisateurs du match. Or, le problème est qu'il y a quand même des gens qui viennent voir un match de foot pour tuer. Si on met une police montée, des gens avec des mitraillettes, cela ne résout pas le problème. Cela résoudrait peut-être le fait qu'il n'y ait plus quarante morts, ce qui aujourd'hui peut nous paraître malheureusement important, mais cela ne règle pas le phénomène. Ces gens qui se griment, qui ont des rites à eux, des chansons à eux, des ordres de hiérarchie, et qui se déplacent avec le seul objectif de tuer existent. Et là, nous revenons aux bases de la nature humaine. Lorsqu'on observe les événements du Liban, on se dit que la guerre est légitimée par des problèmes de partage du pays, qui sont dus à des problèmes religieux, etc. Lorsqu'on voit les matches de foot dramatiques en Amérique du Sud, on se dit que cela s'explique par leur état de sous-développement, et parce qu'il existe de fortes rivalités entre les pays. Là, on a affaire à des gens qui sont tous allés à l'école jusqu'à seize ans, qui font partie de deux des pays les plus civilisés au monde, qui ne meurent pas de faim même s'ils sont au chômage. Il y a donc deux clans qui ressentent ce désir tribal, de base, qui est de se battre pour rien. Tout cela me fait penser à une interview de Michel Rocard qui m'a fait beaucoup réfléchir. Il y parlait de la compétition qui est effectivement une des thèses très difficilement compatible avec un socialisme total. Pour lui, le problème est réglé : la compétition est de l'ordre du biologique, c'est à dire que cela fait partie de la vie. On ne peut donc pas la nier. Sans compétition, il n'y a pas de vie. Cela pose le problème tout simplement d'une certaine nature humaine, avec des pulsions plus ou moins destructrices dont il faut tenir compte. Et le seul remède à cela reste tout de même l'éducation, l'enseignement. Le seul point commun à tous ces hooligans est un niveau d'instruction très faible ou du moins d'une non-adaptation à l'enseignement. Une fois de plus, il faut donc mettre en cause la faillite de l'enseignement.

Didier Varrod : Marguerite Duras fait de "L'amant" un best-seller.

Jean-Jacques Goldman : Tous les gens qui sont actuellement au top sont d'anciens marginaux qui ne se trouvaient chroniqués que dans des revues extrêmement spécialisées.

Didier Varrod : La tarte à la crème de Godard à Cannes ?

Jean-Jacques Goldman : Très cinématographique !

Didier Varrod : Hallyday acteur ?

Jean-Jacques Goldman : J'ai toujours nié la notion de star. Je n'y ai jamais cru jusqu'au jour où j'ai vu Hallyday. Quand il entre quelque part, il se passe vraiment un truc…

Didier Varrod : La naissance de "L'événement du jeudi" ?

Jean-Jacques Goldman : Très bien comme tout ce qui bouleverse les données du problème au départ. J'aime les insolences qui réussissent et qui débouchent sur des entreprises positives.

Didier Varrod : Mitterrand en câblé chez Mourousi ?

Jean-Jacques Goldman : Je n'ai pas vu l'émission et ne le regrette pas.

Didier Varrod : Le bide, entre guillemets, de Sheila au Zénith ?

Jean-Jacques Goldman : Si elle avait été quinze jours à l'Olympia, cela aurait été un triomphe – mérité – et l'année prochaine elle aurait pu faire le Zénith un mois. Je ne comprends pas tout le risque qui a été pris par son entourage ou par elle.

Didier Varrod : Le départ de Drucker ?

Jean-Jacques Goldman : Drucker est un type intelligent et lucide. Il sait faire les choses au bon moment et il a raison.

Didier Varrod : Le rapport Bredin ?

Jean-Jacques Goldman : Il me semble assez cohérent.

Didier Varrod : Julien Clerc à Bercy ?

Jean-Jacques Goldman : J'y suis allé, c'était très bien.


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