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Jean-Jacques Goldman : "Il a suffi d'un signe"
(Télé Poche, 21 août 1984)

Jean-Jacques Goldman : "Il a suffi d'un signe"
Télé Poche, 21 août 1984
Francis Maroto
Retranscription de Marine Lebon

Mai 1981, François Mitterrand au pouvoir, les radios libres attaquent la bande F.M. Il y en a pour tous les goûts. C'est l'occasion pour une pléiade de chanteurs français de placer une chanson. Succès tantôt éphémères, parfois plus longs. Pourtant, dans la jungle des megahertz une voix porte plus loin. Pas celle de Tarzan. Cette voix passe, repasse, les fans répondent. "Il suffira d'un signe" chante l'artiste. Pas vraiment le chant du cygne. Plutôt celui du départ. Décollage fulgurant, destination succès pour Jean-Jacques Goldman. Radio, télé, presse écrite s'emparent du jeune homme. Trois albums en trois ans. Autant de triomphes. Plus d'un million d'albums vendus. Le triple de quarante cinq tours. Et pendant qu'il navigue quelque part dans le Pacifique, nous le retrouverons dimanche 26 août sur A2 à 15h20 dans "Si on chantait".

Jean-Jacques Goldman chanteur pour minettes. Il trouve un public dans les communales, affirment quelques langues mal intentionnées. Peut-être mais il faut ajouter les profs, alors ! Et si ce n'était que cela. La province en est folle et Paris l'a suivi durant six concerts. Ce public si difficile à qui tout est dû a tout donné. Lors de son passage à l'Olympia fin mars, début avril, la salle de la famille Coquatrix abritait des fanas de tous âges. Ainsi les gamines côtoyaient leurs mères qui elles-mêmes étaient accompagnées de leurs mamans. Quant aux papis ils n'offraient aucune résistance pour suivre le flot des jeunes gens. Deux exemples. Près de trois heures après le spectacle, des centaines de fans attendaient encore devant la sortie des artistes. Pas nouveau cela. Mais ils étaient précédés dans les coulisses par un couple âgé. Les yeux mouillés, ces deux-là s'étaient infiltrés, avaient su patienter pour obtenir un autographe. Et Goldman avait signé. Tout sourire, comme à l'habitude. Normal, il est nature Goldman !

Dans le travail "Gigigé" - c'est son ami régisseur Bernard Schmitt qui le surnomme ainsi - s'entoure de bons copains. Bons copains à double titre. Sympas certes, mais aussi talentueux et professionnels. Ainsi les musiciens. Des tout bons. Pinpin au saxo ou Michael Jones à la guitare par exemple. Jones est gallois. Une voix en or. Il devait remplacer Goldman au sein du groupe Tai Phong. Il est resté avec Jean-Jacques. Autre détail significatif ? Il tourne ses clips à Lyon dans les studios Synchro Plus : "Parce qu'ils sont sympas et compétents". Savoir s'entourer de gens talentueux démontre que l'on possède soi-même du talent. N'avez-vous jamais remarqué que les médiocres règnent sur une cour de médiocres ? Pour ne pas se laisser dépasser.

Jean-Jacques écrit la vie, décrit le vécu, le quotidien, compose moderne. Après dix ans de violon, qui ne signifient pas nécessairement le bagne, il a acquis une solide base musicale. Mais ce qui surprend le plus chez ce garçon d'apparence fragile c'est la solidité mentale. Son univers familial est clos, préservé. Ses enfants et sa femme sont sacrés. Sacrément dur à approcher même ! Et lorsqu'il prépare un album, il s'enferme : "Parce que si je ne fais pas moi-même un barrage c'est infernal".

Ce succès qu'il a cherché, trouvé et qui le poursuit par delà ses loisirs et son repos, lui bouffe son temps. Comme on mord à la vie. D'une façon dévorante. Pourtant, il avoue, non pas modestement mais avec réalisme, qu'il n'a pas "une tête style Eddy Mitchell que l'on reconnaît partout". Encore une chance, sinon ce serait l'enfer !

Pour l'heure, il est dans le Pacifique. Sur un bateau. Et vogue la galère. Ou plutôt terminé les galères, les fins de mois tellement serrées que l'on ne fait plus la différence entre le 1er et le 31. Même s'il est reconnu que les extrêmes se rejoignent. Pour la rentrée un nouvel album est prévu. Le quatrième.

Mai 1981, François Mitterrand au pouvoir, les radios libres... Ah ! l'éternel recommencement quand il est de qualité on ne s'en lasse pas. Vite le nouveau 30 cm.

[légende photo 1] "Les apparences sont trompeuses. Jean-Jacques n'invective pas Bernard Schmitt le réalisateur du clip... Il chante "Envole-moi !"

[légende photo 2] "Savoir se mouiller ou une autre façon d'être un chanteur engagé à l'heure du café."

[légende photo 3] "Au rencart les galères, bonjour les vacances !"


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