Jean-Jacques Goldman et les autographes

Essais

Que fait Jean-Jacques Goldman de son argent ?

Et bien, il a financé un programme de recherches génétiques. Les plus perspicaces d'entre vous auront deviné que le projet lui tenait à coeur depuis un long moment, comme en témoigne l'allusion aux XY dans Reprendre c'est voler.

Et aujourd'hui, l'aboutissement de ce programme lui a permis de se faire clôner en six exemplaires, pour faire face au déferlement des sacs postaux. Ses clônes, tenus dans un état inférieur, sont enfermés dans les caves de JRG Productions, où ils sont utilisés pour répondre au courier de Goldman, avec la même écriture naturellement (ben oui, c'est des clônes, faut suivre ! ).

Soumis à un rythme stakhanoviste (du bonheur), les clônes sont néanmoins récompensés lorsqu'ils améliorent leurs cadences de réponse au courier : on les sort une heure, pour remplacer JJG lors de séances d'autographes.

Je vois d'ici vos mines défaites : "Mais alors, comment savoir si c'est un clône qui signe mon autographe ??". Pas de panique, c'est très simple ! Le clône de Goldman a le teint beaucoup plus pâle que l'original, tout simplement parce qu'il ne fait pas de ski, et qu'il ne donne pas de concerts en Afrique. Et en plus, grâce à une amélioration génétique in vitro, le clône tient beaucoup mieux l'alcool. Donc, si vous avez un doute, examinez scrupuleusement le sujet, puis faites le boire. S'il est saoul avant vous, acceptez un autographe, sur un chèque de préférence (tant qu'à faire)...

Je sais, je sais, vous allez me dire "mais c'est affreux, c'est immoral, ces clônes sont traités en sous-hommes"... Rassurez-vous ! JJG étant un chanteur "gentil", il a décidé de faire un disque au profit de ses clônes, une version super-collector, intitulée Juste quelques clônes. Les bénéfices seront destinés à acheter de nouveaux stylos pointe extra fine, écriture souple, pour de meilleures conditions de travail des clônes.

Marjorie Burghart

(c) 28 janvier 1998 Tous droits réservés